Optic ' Louche

C’est l’histoire vraie d’un opticien un peu louche.

Mme V. cliente d’une marque de franchise très connue, achète des verres qui, quelques mois plus tard , deviennent flous.

Les faits ont eu lieu à Saint-Raphaël dans l’Hérault.

Elle demande à son opticien de lui changer ses verres ce qui ne semble pas du goût de son vendeur qui lui fait grief d’une mauvaise utilisation.

Notre adhérente insiste pour ce changement d’autant que cet incident lui crée une gêne insupportable.

L’opticien trouve alors un subterfuge, celui de s’adresser au service client de son siège national pour faire expertiser ces verres et essayer de démontrer cette fameuse mauvaise utilisation. Notre adhérente avec ténacité insiste encore et l’opticien lui demande une caution de la valeur vénale de ces verres pour un éventuel changement s’il venait à découvrir par cette expertise qu’il n’y a pas de défaut de fabrication.

Très déçue par son opticien qui lui écrit à 2 reprises qu’il se montrera inflexible, notre adhérente vient solliciter notre juriste.

Celui-ci adresse une mise en demeure à cet opticien un peu louche pour lui rappeler qu’au terme de la loi il est tenu pendant 2 ans à l’obligation légale de conformité et qu’il lui appartient d’apporter la preuve que ses verres ne présentaient aucune défectuosité à l’origine .Que par ailleurs, sa technique consistant à requérir une caution à l’appui d’un remplacement éventuel s’assimile sur le plan pénal à une pratique commerciale trompeuse, digne d’un intérêt particulier pour la Répression des Fraudes.

Et qu’enfin « l’expertise » d’un verrier aux ordres de cette franchise n’étant pas contradictoire n’aura aucune valeur juridique devant un Tribunal.

L’opticien voyant (et ce n’est pas un miracle) que notre juriste se montre aussi inflexible consent finalement à changer les verres litigieux.

Mme V. voit enfin clair : elle n’ira plus jamais chez cet opticien un peu louche.