Une escroquerie par aveuglement

 

Fb arnaque 1

Mme J. âgée de 75 ans saisit notre Association pour un litige relatif à une reconnaissance de dette. Le document qu’elle nous produit révèle qu’un certain Philippe B.lui doit une somme de 25000 €.

Elle nous relate que le compte bancaire du débiteur a été bloqué par décision de justice et cherche à savoir comment juridiquement le débloquer pour pouvoir être remboursée.

En approfondissant les circonstances de cette relation, il nous est donné de constater que les protagonistes ne se connaissent pas mais ont fait connaissance sur Facebook. Il lui est conté que son interlocuteur a séjourné en prison puis en est ressorti ,son fils étant placé en orphelinat. A la suite de cet évènement, il raconte qu’il a eu un accident et a été hospitalisé sans argent en poche.

La compassion de Mme J. n’ayant pas de limite, elle nous avoue qu’à plusieurs reprises elle a effectué plusieurs transports de fonds via le processus de PCS à la Poste et ce, jusqu’à 60.000 €.

La succession de plusieurs faits met en lumière de graves éléments délictuels :

-la reconnaissance de dette est manifestement un faux en écriture puisqu’elle est prétendument contresignée par Un Procureur de la République sur un document à en-tête du Ministère de la Justice.

-Mr B. a produit un faux RIB par lequel il a réussi à faire croire à sa créancière à l’existence d’un compte avec des avoirs bloqués de 350.000 €.

-la carte d’identité produite et le n° de téléphone ont été volés et la photo de l’escroc a été capturée sur Facebook par usurpation d’identité.

Au moment oû Mme J. nous saisit elle est encore sollicitée car l’escroc fait encore appel à sa générosité et sa compassion mais Mme J. nous demande de l’aide pour débloquer le compte bancaire litigieux.

Nous réussissons à arrêter l’hémorragie en convaincant que notre adhérente a été victime d’escroquerie, de faux en écriture et d’usurpation d’identité.

Elle est invitée à déposer plainte à la Gendarmerie la plus proche et à maintenir le lien avec son escroc en suivant les conseils des autorités sans éveiller ses soupçons.

Il reste à Mme J. à effectuer une autre démarche plus délicate : celle d’avouer à ses enfants l’énormité de ce qui lui est arrivée.

Elle nous remercie d’avoir su arrêter à temps une escroquerie qui n’en était qu’à son début.

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