Dropshipping

Attention à vos achats en ligne à l'étranger

sos-litiges-58 Par Le 24/05/2021 0

Dans Achats en ligne

 

Gare aux arnaques des influenceurs sur les réseaux sociaux

Produits de mauvaise qualité ou contrefaits, délais de livraison très longs, frais cachés… Le Centre européen des consommateurs France met en garde contre les dérives du dropshipping. Bien que légale, cette méthode de vente en ligne réserve souvent des mauvaises surprises.

Sommaire

En trois ans, les sites internet pratiquant le dropshipping se sont multipliés en France… et les arnaques aussi. Le Centre européen des consommateurs France donne ses conseils pour ne pas se faire piéger.

Qu’est-ce que le dropshipping ?

Le dropshipping est une pratique commerciale qui consiste à vendre des produits sans les fabriquer ni les avoir en stock au travers d’un site vitrine. Dès qu’un client passe une commande, le vendeur, appelé dropshipper, en informe son fournisseur, qui se charge de la livraison.

Quels sont les risques en achetant sur un site de dropshipping ?

Sur le principe, ce procédé est légal. Sauf qu’il réserve souvent de mauvaises surprises pour l’acheteur. En effet, de nombreux vendeurs en profitent pour revendre beaucoup plus cher des produits bas de gamme achetés à faible coût sur des plateformes étrangères tels que Wish ou Aliexpress (groupe Alibaba). Et ce n’est pas le seul problème. Délais de livraison trop longs, problème de stock, frais de renvoi élevés si la marchandise vient d’un pays hors de l’Union européenne… Les risques pris en achetant sur un site de dropshipping sont nombreux.

Comment repérer un site de dropshipping ?

« Il n’est pas aisé de repérer les sites qui pratiquent le dropshipping car peu de vendeurs en ligne l’affichent sur leur site ou dans leurs conditions générales de vente », explique le CEC France. Bien souvent, les clients s’en rendent compte au moment de la confirmation d’expédition ou au moment de la livraison.

Pour repérer un dropshipper, le CEC France conseille de :

  • vérifier l'identité et les coordonnées complètes du vendeur en ligne : elles doivent apparaitre dans les mentions légales du site ou dans les conditions générales de vente (CGV). Si l’adresse postale vous renvoie vers un immeuble en plein cœur de Paris, il est peu probable que le vendeur gère lui-même son stock ;
  • vérifier que le vendeur est bien inscrit en tant que professionnel dans un registre du commerce officiel (recherche facile sur le site e-justice)
  • consulter les CGV pour savoir dans quel pays renvoyer les produits en cas de défaut sur le produit ou rétractation. Cela vous donnera une indication sur le pays d’origine du produit et vous pourrez ainsi estimer les frais de retour.
  • vérifier quelle est la loi applicable indiquée dans les CGV ou dans la politique de confidentialité / protection des données personnelles : cette mention permet souvent de savoir dans quel pays est situé le vendeur.
  • consulter le délai de livraison dans les CGV. Un délai de livraison élevé peut être un indicateur que vous êtes sur un site d’un dropshipper.

Comment ne pas se faire arnaquer ?

Pour ne pas se faire piéger, le CEC France recommande de :

  • comparer les prix avant tout achat en consultant différents sites et notamment celui de la marque ou d’un produit concurrent ;
  • regarder en détail les fiches « produits » en les comparant avec celles sur d’autres sites. Si ce sont exactement les mêmes, il est probable que le vendeur les a simplement copiées ;
  • consulter les avis et les forums sur internet
  • se méfier des techniques de vente qui consistent à afficher le nombre de « personnes intéressées par le même produit » ou un délai pour profiter d’une offre
  • vérifier si le site contient bien des mentions légales avec les coordonnées complètes du vendeur
  • vérifiez le nom de domaine sur WHOIS ou AFNIC  (pour les noms de domaine terminant en « .fr ») pour déterminer qui a enregistré le site de vente en ligne et quand.

Se méfier du discours des influenceurs

Pour pousser à l’achat, les sites de dropshipping n’hésitent pas à faire appel à des influenceurs afin qu’ils fassent la promotion d’articles auprès de leur communauté d’abonnés sur Instagram, YouTube ou TikTok. Bien qu’ils soient, en principe, obligés de préciser qu’ils sont rémunérés pour vanter ces produits, tous ne le font pas. Il faut donc faire attention à ne pas tomber dans le piège de « la bonne affaire » et à bien comparer les prix en consultant d’autres sites avant de se laisser tenter.

Que faire en cas de problème ?

En cas de problème avec sa commande, il est conseillé, dans un premier temps, de trouver une solution directement avec le professionnel, si possible par écrit. Si le litige persiste, l’acheteur peut se rapprocher du Centre européen des consommateurs France, à condition que le professionnel soit établi dans un autre Etat-membre de l’Union européenne, au Royaume-Uni, en Islande ou en Norvège.

Si la commande n’arrive pas, il est recommandé de contacter sa banque pour demander le remboursement via la procédure de chargeback. Enfin, si la fraude est avérée, il faut la signaler sur les plateformes Internet-signalement.gouv.fr et Signal.conso.gouv.fr.

Comment mieux encadrer cette pratique ?

Afin de mieux encadrer cette pratique, la France va mettre en place un nouveau régime fiscal spécifique pour la « vente à distance de biens importés ». A compter du 1er juillet, même si un vendeur en ligne ne s’occupe pas de la livraison du bien, il sera obligé de déclarer fiscalement ses opérations et de payer la TVA à l’importation.

 

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