Black friday

Black Friday attention aux fausses promos

sos-litiges-58 Par Le 21/11/2022 0

Dans Achats en ligne

Black Friday 2022

mauvaises pratiques

Pour la première fois, les marchands vont devoir appliquer la nouvelle directive européenne Omnibus qui vise à limiter les fausses promotions. Mais alors que le Black Friday n’a même pas encore officiellement débuté, tous ne jouent déjà pas le jeu.

 

Des années que l’UFC-Que Choisir se battait pour qu’elle soit appliquée. Après sa transposition dans le droit français, la directive européenne Omnibus, qui vise entre autres à mieux encadrer les offres promotionnelles, est entrée officiellement en vigueur le 28 mai dernier. Jusque-là en effet, la seule obligation des marchands était de faire en sorte que le prix de référence (ou prix barré), qui sert de base au calcul de la ristourne, ne soit pas fantaisiste, sans plus de précision. En pratique, les commerçants optaient souvent pour le prix le plus élevé appliqué par leurs concurrents ou le prix de vente conseillé par le fabricant. Certains allaient même jusqu’à revoir leurs prix à la hausse afin d’afficher une plus grosse ristourne au moment de la promotion.

Dorénavant, les règles changent. Les commerçants devront afficher le prix le plus bas qu’ils ont appliqué dans le mois précédant l’entrée en vigueur de la promotion. Concrètement, si le marchand veut vendre 90 € un produit qu’il a vendu entre 100 et 130 € dans les 30 jours précédant la promotion, le prix barré devra être de 100 €. La réduction affichée sera donc de 10 %.

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Les marchands sont-ils disposés à appliquer cette nouvelle législation ? Si l’on en croit les premières offres Black Friday dévoilées par certains marchands, la réponse est oui. Sur leurs pages dédiées, Amazon et Cdiscount, pour ne citer qu’eux, décrivent le prix barré comme le « prix le plus bas appliqué dans les 30 derniers jours »,

exactement comme le veut la directive.
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Sur ces exemples, Amazon et Cdiscount respectent la nouvelle réglementation en se basant sur le prix le plus bas pratiqué au cours des 30 derniers jours.

Sauf qu’à côté de ces promotions estampillées Black Friday, ces mêmes e-commerçants proposent d’autres offres pour lesquelles le prix barré est le « prix conseillé par le fabricant », un « prix médian » ou un « prix moyen constaté ». Pour les marchands, il ne s’agirait en aucun cas d’un prix d’origine, mais d’un « prix de comparaison » qui ne serait là que pour aider le consommateur à faire son choix. Ces offres ont beau arborer un prix barré et parfois même un pourcentage de réduction, en aucun cas, jurent-ils, il ne s’agit d’une promotion. La nouvelle réglementation n’a donc pas à s’y appliquer. Évidemment, en procédant de la sorte, Amazon et Cdiscount cherchent surtout à contourner la nouvelle législation et à se réserver la possibilité de continuer à jouer avec les prix barrés.

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Mais pour ces articles en promotion, les 2 e-commerçants se réfèrent à d’obscurs « Prix conseillé » ou « Prix de comparaison ».

Black Friday

Méfiez-vous des arnaques en ligne

Le « Vendredi noir » 2022, opération d’offres promotionnelles, se tiendra le 25 novembre. Les annonceurs n’attendent pas cette date pour solliciter allègrement les consommateurs. Alléchés, les escrocs s’engouffrent dans cette profusion de propositions… pour vous piéger. Prenez garde.

 

Le Black Friday aura lieu le vendredi 25 novembre. Les campagnes de communication battent actuellement leur plein, et nombreux sont les e-commerçants et magasins à ne pas attendre la date officielle pour proposer des offres promotionnelles. Cette opération commerciale, suivie par le Cyber Monday trois jours plus tard, vise à marquer le début de la période des fêtes de fin d’année et donc des achats de cadeaux, à grands coups de rabais. D’origine américaine, elle est aujourd’hui fortement développée en France. Connu et attendu des consommateurs, l’événement n’échappe pas non plus aux convoitises des escrocs. Outre les pratiques commerciales déloyales ou trompeuses que l’UFC-Que Choisir a relevées à plusieurs reprises (fausses promotions, avec gonflage du prix de référence appliqué), des annonces frauduleuses circulent sur la Toile. Il s’agit de cyber arnaques classiques, revêtues des belles promesses du Black Friday : messageries, réseaux sociaux, bandeaux publicitaires sur le Web… elles peuvent se nicher partout.

FAUX SITES

Pour l’occasion, de faux sites Internet criblés de promotions imaginaires émergent. Qu’il s’agisse d’imitations d’enseignes existantes ou de pages inventées de toutes pièces, les conséquences sont identiques : vous ne recevrez pas le produit commandé (ou alors, dans le « meilleur » des cas, il sera défectueux) et ne reverrez jamais l’argent dépensé, avec peu de chances de vous faire rembourser par le vendeur ou votre banque.

PHISHING

Des contenus illicites peuvent aussi viser à vous voler des données personnelles : on parle alors de phishing (ou hameçonnage), menace numéro un sur le Web. Ces attaques prolifiques prennent de multiples formes : sites Internet mais aussi SMS, courriels, annonces sur les réseaux sociaux. Sous (le faux) prétexte d’une bonne affaire, d’un cadeau à recevoir, d’un jeu-concours, d’un colis qui doit vous être livré dans le cadre du Black Friday, il vous sera demandé de fournir vos informations personnelles (identité, adresse, coordonnées bancaires). Un tel dépouillement peut vous coûter cher : abonnement caché, usurpation d’identité, achats à votre insu…

TOUS LES MOYENS SONT BONS

Difficile d’énumérer les nombreux dangers. En plus des offres fallacieuses et des tentatives de phishing, vous pouvez être victime d’un faux support technique ou d’un malware installé à votre insu sur votre machine. Le comportement numéro un à adopter : la vigilance. Traquer certains signes et repérer des anomalies pourra vous mettre sur la voie.

ÉVITER LES PIÈGES

Même en période de bonnes affaires, les miracles n’existent pas, et il faut se méfier de toute proposition trop belle pour être vraie. Certaines vérifications préalables à un achat en ligne permettent de limiter les risques d’arnaque.

Si vous atterrissez sur un site dont l’offre vous intéresse, contrôlez l’URL. Des imitations de sites d’enseignes célèbres comportent des adresses URL très proches de l’officielle. Parfois, seule une lettre a été supprimée ou changée de place. Une telle modification ne se repère pas forcément sans une lecture attentive.

Prêtez également attention à l’orthographe ou à l’adresse de la société. Si vous avez affaire à un vendeur non basé en France, une réclamation sera un vrai parcours du combattant, avec de maigres chances d’aboutir.

Si vous vous laissez tenter par une publicité, plutôt que de cliquer sur le lien présent dans cette annonce, allez directement sur le site officiel de la marque pour vérifier la véracité de la promotion annoncée.

Enfin, lisez les commentaires sur un produit ou une enseigne que vous ne connaissez pas pour en évaluer la fiabilité, même si une telle vérification ne suffit pas à s’assurer de la probité d’une offre, car les faux avis existent aussi (il convient de se méfier d’une profusion d’avis dithyrambiques).

LISEZ BIEN VOS NEWSLETTERS

Le foisonnement d’offres qui accompagne le Black Friday se glisse aussi dans les newsletters que vous recevez. Ces supports peuvent constituer une porte d’entrée pour les escrocs, qui usurpent les contenus, le graphisme et le nom d’enseignes célèbres. Lorsque vous ouvrez une newsletter proposant des offres alléchantes, contrôlez l’adresse e-mail de l’expéditeur. Notamment sur smartphone, certains masquent un e-mail frauduleux sous un nom réputé. Cliquer sur le nom de l’expéditeur pourra révéler une usurpation. Vérifiez ensuite l’URL du site sur lequel vous êtes renvoyé. Traquez les signes de fraude : lettre manquante dans le nom de domaine (« decathon » au lieu de « decathlon », par exemple), extension erronée (.uk au lieu de .fr, par exemple), longue adresse avec aucun nom connu... Ces indices doivent vous mettre la puce à l’oreille.

Source : UFC QUE CHOISIR 11/2022

 

 

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