Internet (arnaques, fraudes, litiges)

Arnaque au qr code

Méfiez-vous des QR codes

Par Le 05/02/2024

Arnaque

Après le phishing, cette arnaque qui consiste à voler des informations (identifiants, coordonnées bancaires…) aux internautes en leur envoyant un e-mail ou un SMS contenant un lien frauduleux, voici le quishing. Cette fois, les escrocs répandent leur lien via un QR code.

Un prétendu remboursement de la part des impôts, un faux conseiller bancaire ou support technique, une soi-disant amende à payer dans les plus brefs délais… Les escrocs ne manquent pas d’imagination quand il s’agit de cacher des tentatives de phishing ! L’internaute prend le courriel ou le SMS au sérieux, clique sur le lien joint au message et, s’il va au bout, révèle de précieuses informations, comme des coordonnées bancaires ou des identifiants à un service, à des escrocs qui finissent par lui voler son argent.

Des experts en cybersécurité alertent aujourd’hui sur une nouvelle arnaque inspirée du phishing, appelée quishing. En fait, le procédé et l’intention sont les mêmes : l’idée reste de vous faire cliquer sur un lien pour vous dérober des informations. Seulement cette fois, le lien frauduleux est dissimulé derrière un QR code (d’où le nom, contraction de « QR code » et de « phishing »). Ce QR code peut être envoyé par courriel, auquel cas les filtres antispams ne les détectent pas forcément (contrairement aux e-mails de phishing, désormais assez bien repérés). Mais il peut aussi être imprimé pour être scanné par tous, sur tous les supports imaginables, dans des lieux publics ou privés (sur une borne de parking pour payer son stationnement, dans les transports, sur une affiche publicitaire, un prospectus, une carte de restaurant, etc.).

 

Arnaque au qr code0

 

Un QR code peut être généré très facilement par n’importe qui. Il existe en effet de nombreux générateurs gratuits accessibles en deux clics sur Internet ; il est ensuite facile d’intégrer le QR code frauduleux dans une communication aux couleurs d’une entreprise. Heureusement, les plateformes qui proposent des QR codes gratuits limitent le plus souvent le nombre de scans possibles du QR code à une centaine. Cette restriction contient la menace.

Mais les hackers sont malins : les QR code, ils parviennent parfois à les détourner. Certains services permettent à leurs clients de s’identifier par l’intermédiaire d’un QR code. C’est par exemple le cas d’ING Bank (qui s’est retiré du marché français début 2023), souvent citée comme exemple quand il s’agit de quishing. Le site Securitymagazine.com relate la mésaventure de la banque, dont les QR code d’authentification destinés aux clients ont été détournés, donnant accès aux comptes bancaires aux escrocs. Des milliers d’euros ont disparu des comptes des victimes. Vincent Biret, PDG d’Unitag, l’une des grandes plateformes de QR codes, se veut rassurant : « Ce type de détournement est de plus en plus complexe. Un QR code contient de multiples encodages, avec une redondance des différents modules difficile à déchiffrer, explique l’expert, qui précise que le piratage de QR codes reste marginal. On estime que dans le monde, 2,4 milliards de courriels par jour sont des tentatives de phishing. À titre de comparaison, chez Unitag, nous avons généré 25 millions de QR codes en 2023 et seuls 1 500 se sont avérés frauduleux. » N’empêche, mieux vaut faire preuve de prudence avant de scanner.

Notre conseil : adoptez avec les QR codes les mêmes réflexes qu’avec les tentatives de phishing. Jetez un coup d’œil à l’adresse web sur laquelle vous êtes redirigé : elle doit être officielle. Dans tous les cas, au moindre doute, à la moindre faute d’orthographe, ne flashez pas !

Source : UFC QUE CHOISIR

 

2 pieges tres en vogue

2 pièges très en vogue

Par Le 11/01/2024

Les fêtes de fin d’année sont une occasion inespérée pour les escrocs et les marchands peu scrupuleux de faire de nombreuses victimes. Les consommateurs doivent plus que jamais redoubler de vigilance.

Avec le boom des achats en ligne, les abus se multiplient. On vous met particulièrement en garde contre 2 pièges qui font beaucoup de victimes en ce moment.

 

L’arnaque au faux colis

Vous recevez un e-mail ou un SMS d’un transporteur vous indiquant qu’un colis doit vous être livré, mais qu’un souci en bloque l’arrivée. Selon les cas, des informations peuvent manquer, ou bien l’article est retenu en douane, par exemple. Le message vous invite à cliquer sur un lien et à suivre des instructions.

Ce qu’il faut savoir:

Cette arnaque très connue est de plus en plus difficile à déceler, surtout en cette période où les commandes en ligne se multiplient. Ces messages étant envoyés en nombre sans distinction, tout le monde peut en recevoir, qu’on ait commandé sur Internet ou non. Bien sûr, ceux qui attendent vraiment un colis risquent d’être plus réceptifs que les autres. En cliquant sur le lien, vous ne risquez pas grand-chose. En revanche, le fait qu’on vous réclame vos données personnelles (nom, adresse, données bancaires…) ou qu’on vous demande d’appeler un numéro de téléphone surtaxé doit vous mettre la puce à l’oreille. Dans ce cas, mieux vaut ne pas poursuivre et supprimer le message. En cas de doute, rendez-vous sur le site sur lequel vous avez passé commande pour voir où en est la livraison.

 

Le mail classique d'une tentative d'arnaque au faux colis:2 pieges tres en vogue0

 

L’abonnement caché

En surfant sur Internet, une offre alléchante apparaît. Il peut s’agir d’un téléphone ou d’une trottinette à 1 €, d’un bon d’achat pour un grand magasin, d’une paire de chaussures en cuir pour 30 € ou encore d’un remboursement sur l’achat que vous venez d’effectuer. Le fait de cliquer vous renvoie vers un site Internet qui finit par vous demander vos coordonnées bancaires, pour payer la petite somme affichée. Or, ces offres cachent souvent la souscription d’un pseudo-service facturé plusieurs dizaines d’euros par mois, qui seront prélevés automatiquement sur votre compte bancaire.

Ce qu’il faut savoir:

Ces offres se présentent le plus souvent sous la forme d’une publicité en ligne (que l’on trouve surtout sur les réseaux sociaux), mais elles peuvent aussi apparaître au terme d’un achat, y compris sur des sites marchands connus. Il s’agit dans ce cas d’offres proposées par des sociétés partenaires (la plus connue est Webloyalty). Généralement, le fait que l’achat entraîne la souscription d’un abonnement est indiqué, mais en petits caractères et de manière à ce que la majorité des internautes ne le voient pas.

 

L'offre de remboursement après l'achat d'un billet de train cache un abonnement mensuel de 18€:

2 pieges tres en vogue1

Ces deux pièges bien connus ne cessent de se perfectionner. Surtout, avec des achats en ligne en plein boom et des Français plus que jamais à la recherche de bons plans, le nombre de victimes se multiplie en cette fin d’année. Soyez plus que jamais vigilant.

Et si vous êtes déjà tombé dans l’un de ces pièges, réagissez. Dans le cas de l’arnaque au faux colis, vous pouvez signaler le message aux autorités en le transférant au 33700. En revanche, il y a peu de chances que vous revoyiez votre argent. Pour ce qui est de l’abonnement caché, il vous faudra trouver le nom de la société avec laquelle vous avez contracté (elle a dû vous envoyer un mail de confirmation) et résilier l’abonnement au plus vite. Vous pouvez aussi tenter de demander le remboursement des sommes déjà prélevées, mais sans certitude d’obtenir gain de cause.

 

Attention aux ventes sur facebook et le bon coin1

Ventes sur internet

Par Le 19/08/2023

                                                                         Attention aux ventes sur Facebook et le Bon Coin

Les ventes sur Facebook ou Le Bon Coin peuvent tourner au cauchemar. Des arnaqueurs très malins arrivent à dépouiller leurs victimes en un tournemain.

1er cas:

Comme des millions de Français, Sylvie a choisi internet pour mettre en vente une cafetière dont elle ne se sert plus. Plutôt que Le Bon Coin, elle choisit la marketplace de Facebook, cet espace du réseau social où professionnels et particuliers peuvent publier leurs offres très simplement. 

Sylvie rédige son annonce, prend des photos et détermine son prix : 45 €. Elle est rapidement contactée par un acheteur intéressé sur Messenger, la messagerie instantanée de Facebook. Pour faciliter la transaction, il lui propose de la régler avec le service de paiement en ligne PayPal.

Une assistance directe personnalisée

Sylvie, déjà détentrice d’un compte PayPal n’y voit pas d’inconvénient. Elle reçoit alors un SMS qui contient un lien où l’acheteur précise qu’elle recevra « la somme de 60 € (45 € + 15 € de frais de port et de réservation du produit) ». 

Mise en confiance, elle clique. Le site de PayPal apparaît avec un message indiquant qu’un conseiller doit l’appeler pour l’aider à faire le lien entre la plateforme en ligne et sa banque afin qu’elle perçoive l’argent de la vente de sa cafetière directement sur son compte courant. 

Comme promis, Sylvie reçoit un appel. Chose rassurante : le numéro est français. Au bout du fil, un conseiller de chez PayPal lui explique en termes très professionnels la procédure qu’elle doit suivre. Il commence par lui demander d’entrer les identifiants d’accès à son compte bancaire sur une page internet de PayPal dédiée. 


 

Le site PayPal était plus vrai que nature

Pas de chance pour Sylvie : ce conseiller était un escroc ! Et le site PayPal, une copie du vrai, créé spécialement par des fraudeurs. Mais ça, elle ne le sait pas encore. Toujours au téléphone avec elle, l’aigrefin utilise les identifiants qu’elle vient de lui donner pour prendre la main sur son espace bancaire. Il y enregistre immédiatement le RIB d’un compte complice. En confiance, Sylvie valide même les notifications de sécurité envoyées par sa banque, rassurée par le discours du margoulin. 

La suite de l’histoire fait froid dans le dos : l’escroc ne perd pas de temps et transfère les 9 000 € que Sylvie a épargnés sur son livret A vers son compte courant. Puis il réalise un virement du total des avoirs vers le compte externe frauduleux qu’il vient d’ajouter. Le préjudice total pour Sylvie fait très mal : 9100 € évaporés en un claquement de doigts. 


PayPal et/ou coupons PCS, danger !

Ce type d’arnaque est malheureusement très fréquent. Preuve en est : les montants de fraude liés au virement ont plus que triplé en cinq ans (78 millions d’euros en 2017, 313 millions d’euros en 2022), selon l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP) de la Banque de France. « Les particuliers et les petites entreprises sont les principales victimes en 2022. En effet, 70 % du montant de la fraude a ciblé les virements initiés depuis les interfaces de banque en ligne », indique-t-il.

Marie, une autre de nos lectrices, en a aussi été victime alors qu’elle venait de mettre en vente une paire de baskets sur Leboncoin. Avec une nuance : l’escroc avec qui elle était en contact a monté une histoire rocambolesque autour d’un trop versé qu’elle devait rembourser. Résultat, elle s’est vu délester de 3500 € par le biais de recharges de cartes PCS (des cartes de paiement rechargeables) achetées par ses soins chez un buraliste et vite encaissées par le fraudeur…

Deux conseils de prudence sont utiles à rappeler pour tous les acheteurs qui fréquentent les sites de vente entre particuliers :

Un acheteur propose de payer en plus pour réserver le produit que vous vendez ? C’est très mauvais signe ! Mieux vaut décliner la proposition. Cette rallonge qu’il propose n’est qu’un moyen de mieux vous ferrer !

Sur Facebook ou Leboncoin.fr ne sortez jamais des messageries sécurisées des plateformes. Il ne faut cliquer sur aucun lien qui peut vous parvenir par mail ou SMS… Les sites sur lesquels ils pointent ressemblent à s’y méprendre aux vrais, mais, en réalité, ce sont des copies parfois presque parfaites. 

2e cas:

Notre adhérent veut vendre sur Le Bon Coin une place de spectacle 164 €. Il est contacté par un acheteur intéressé qui lui demande de confirmer un lien qu’il lui envoi après leur accord de passer par la plateforme sécurisée du Bon Coin. Il reçoit donc un mail identifié leboncoin disant que le virement est en cours ainsi qu’un sms avec un lien de validation qu’il est redirigé vers une page qui le remercie d’avoir validé le paiement de 164 euros et disant qu’un conseiller de la plateforme sécurisée allait l’appeler pour valider son identité et clôturer la transaction. Dans la minute, il reçoit cet appel. Un monsieur se présente comme étant effectivement conseiller pour la plateforme de paiement en ligne de leboncoin.fr et lui dit qu’il va lui envoyer un lien par sms pour vérifier son identité.

Il ouvre finalement le lien reçu par sms et tombe sur une page avec des sigles bancaires et logo leboncoin.fr. Il complète nom, prénom, adresse postale, adresse mail et il reste un encart identifiant bancaire. Il lui demande où il peut trouver cette info car au milieu de tout il n’imagine pas être celui pour me connecter mais plutôt une sorte de référencement de mon établissement bancaire. Il se dit qu’il doit sur son espace et qu’il trouvera le numéro sur telle page en haut.

Son interlocuteur lui demande ensuite d’aller voir sur son compte s’il a bien reçu le virement de 164 euros et en voyant son compte il voit un virement de 1640 euros. Le prétendu interlocuteur du Bon Coin prétexte alors en accord avec son responsable qui lui a transmis un RIB pour un virement si ça ne vous dérange pas et on fera un geste commercial.

En réalité, l’escroc est rentré dans l’espace bancaire de notre adhérent et effectue des virements de ses comptes d’épargne à son compte-courant puis de celui-ci au compte, objet du RIB.

Le préjudice est d’environ 8000 €. Notre adhérent a porté plainte et a fait appel à notre Association pour tenter d’obtenir le remboursement de cette escroquerie.

 

Six astuces pour reperer un site internet louche0

Site internet

Par Le 13/05/2023

Six astuces pour repérer un site Internet louche

Il n’est pas toujours facile de savoir si un site web marchand est digne de confiance. Pourtant, quelques détails doivent vous alerter. Nos conseils.

Ce site Internet est-il fiable ? Pour répondre à cette question, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) s’est dotée, depuis le 30 décembre dernier, d’un nouveau pouvoir, le name and shame (« nommer publiquement et faire honte », en français), qui permet de pointer du doigt une entreprise coupable de mauvaises pratiques.

Le gendarme de la consommation peut maintenant diffuser des injonctions prises à l’encontre d’un site web fautif sur divers supports (presse, affichage en magasin, sur les réseaux sociaux…), y compris sur le site du commerçant et aux frais de ce dernier afin d’avertir les consommateurs. « La publication de ce communiqué prendra la forme d’une bannière fixe placée dans la partie supérieure de la fenêtre de navigation du site à laquelle a accès l’internaute », nous précise le cabinet d’Olivia Grégoire, ministre déléguée aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l’artisanat et au tourisme.

Mais cette bannière ne vaut que pour les commerçants rattrapés par la patrouille. Or, certains sites sont de pures arnaques. Pour éviter de tomber dans le piège, suivez nos conseils.

 

1. Gare aux ristournes trop importantes

Sur le Net, c’est souvent moins cher. Mais restez vigilant. Un article est vendu avec une réduction de 90 % ? Si c’est trop beau pour être vrai, c’est probablement louche. Vous avez toutes les chances de vous faire arnaquer en ne réceptionnant jamais votre commande ou en constatant qu’au prix affiché se greffent de multiples frais dont un coût d’expédition extravagant.
 

2. Vérifiez la présence des mentions légales

En France, les sites web ont l’obligation d’afficher des mentions légales (article 19 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique). Elles comportent, entre autres, l’identité du professionnel, le numéro d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS), la dénomination sociale, la forme juridique ou encore le numéro d’identification à la TVA, l’adresse postale, l’adresse mail.

Un lien permettant d’accéder aux mentions légales figure en général au bas de la page d’accueil du site ou dans les conditions générales de vente (CGV). En leur absence, ou si elles sont incomplètes, méfiance. En cas de doute, faites une recherche dans la base officielle Whois en indiquant l’adresse du site web. Vous obtiendrez alors des informations sur le propriétaire du site et sa date de création. Si le site est très récent, c’est peut-être un piège. Notez que ce n’est pas parce qu’un site est en .fr qu’il s’agit d’un site français !

3. Contrôlez le niveau de sécurité

Restez attentif au niveau de sécurité du site marchand. Vérifiez la présence d’un petit cadenas devant l’adresse du site dans la barre d’adresse de votre navigateur. Il signifie que le site utilise le HTTPS (protocole de transfert hypertextuel sécurisé) qui garantit, grâce à un chiffrement, la sécurité et la confidentialité des données échangées entre votre ordinateur et le site web contacté.

S’il n’y a pas de cadenas, les informations que vous indiquez (nom, prénom, numéro de téléphone ou de carte bancaire, etc.) sont transmises en clair et susceptibles d’être interceptées par n’importe qui. Dans ce cas, abstenez-vous de remplir tout formulaire avec des informations sensibles et, encore moins, d’y effectuer un achat.

Mais la présence du cadenas ne suffit pas à attester à 100 % de la sécurité du site. Si vous avez un doute, demandez à Safe Browsing de Google. Ce service gratuit permet de vérifier le niveau de sécurité en y indiquant son adresse. Il vous informera si, à sa connaissance, le site est sécurisé, s’il a été infecté ou s’il propage des logiciels malveillants.

4. Lisez bien les conditions générales de vente

En France, tous les sites proposant des biens ou des services aux particuliers doivent fournir de nombreuses informations préalables (article L. 221-5 du code de la consommation) : description du produit, prix, garanties, modalités de livraison, conditions relatives au droit de rétractation, etc. L’absence de ces informations, regroupées par exemple dans les conditions générales de vente (CGV), est un signal clair du manque de fiabilité du commerçant. Lisez-les attentivement si vous souhaitez acheter sur un site que vous ne connaissez pas.

5. Examinez l’orthographe et la mise en page

Dès la page d’accueil, le site maltraite la langue française ? Ses images sont floues, pixélisées ou mal cadrées ? Ces détails doivent vous interpeller, car le site marchand n’est peut-être simplement qu’une façade et ne vend que du vent.
 

6. Consultez les avis des internautes

Si vous avez un doute, vous n’êtes probablement pas le seul. Dans ce cas, allez voir ce qu’en pensent les autres consommateurs en tapant dans un moteur de recherche le nom du site suivi du terme « arnaque ». Si les commentaires négatifs affluent, c’est qu’il y a un loup.

Vous pouvez également consulter Trustpilot, qui attribue des notes aux sites web à l’aide d’avis vérifiés d’utilisateurs. Enfin, un petit tour sur Signal-Arnaques vous permet de vérifier que le site marchand n’est pas déjà la cible de signalements.

Source : 60 Millions de consommateurs

 

Gare aux brouteurs

Gare aux « brouteurs » qui sévissent sur la Toile !

Par Le 28/02/2023

 

Gare aux « brouteurs » qui sévissent sur la Toile !

Ces arnacœurs parviennent à nouer de pseudo-relations amoureuses à distance et soutirent des milliers d’euros à leurs victimes. Nos conseils.

La Saint-Valentin n’est pas toujours synonyme de rencontre heureuse. Elle peut même virer au cauchemar si vous tombez dans les filets d’un « brouteur », terme né en Côte d’Ivoire et qui désigne un escroc spécialiste des arnaques en ligne. « J’ai été contactée directement sur Messenger par un homme qui se faisait passer pour un militaire à l’étranger », raconte Julie*, 63 ans. Rapidement, elle se confie à son interlocuteur. « J’étais seule, j’avais le sentiment qu’il me comprenait », explique-t-elle.
 

125 000 € pour une romance fictive

Veuve depuis quatre ans, Julie espérait refaire sa vie. Commence alors une relation à distance, passionnée de son côté, totalement fausse chez ce soi-disant militaire, qui annonce la rejoindre en France. Mais, surprise : au cours de son prétendu voyage, l’homme affirme devoir s’acquitter d’une amende de 5 000 € à la frontière. Une somme qu’il ne possède pas… Pressée d’être rejointe par son « amoureux », Julie accepte de payer l’amende.

Cet « arnacœur », terme utilisé pour désigner les brouteurs, ne rencontrera finalement jamais Julie. Mais il continuera à lui demander de l’argent. Au total, la jeune retraitée lui verse toutes ses économies, soit 125 000 €. Vingt mois après le premier message échangé avec son manipulateur, elle a perdu 15 kg. Aujourd’hui, Julie essaie de se reconstruire, profondément marquée par cette relation toxique.

 

Julie n’est qu’une victime parmi d’autres. Sur Internet, des groupes Facebook anti-brouteurs, comme « Stop aux arnacœurs sentimentaux » ou « Stop ! Arnaques, faux profils, brouteurs, avis de recherche… », se sont créés.

Ces escrocs, qui sévissent souvent depuis l’Afrique de l’Ouest, peuvent parfois être des adolescents. « Mais il y a aussi des organisations criminelles bien rodées », prévient Bastien Bobe, directeur technique pour l’Europe de Lookout, une société luttant contre les contenus malveillants sur Internet.

Telegram, Skype ou WhatsApp, messageries privilégiées des brouteurs

Souvent, ce n’est pas un mais plusieurs brouteurs qui écrivent à une même victime et se relaient derrière l’écran. Après une phase de mise en confiance, ils réclament des transferts d’argent de compte à compte, ou via des coupons et cartes prépayées de type PCS ou Transcash, voire des cartes cadeaux Amazon ou Neosurf.

« Les brouteurs passent par les services qui coûtent le moins cher », explique Bastien Bobe. Pour éviter d’être signalés et suspendus, ils demandent aussi à leurs victimes de discuter sur Telegram, Skype ou encore WhatsApp, des messageries souvent moins surveillées que les sites de rencontres.


 

Résistez à tout chantage !

Certains brouteurs séduisent leurs victimes et les incitent à envoyer des photos dénudées. Puis exigent de l’argent pour ne pas les diffuser !

  • Dans ce cas, refusez tout chantage et coupez les ponts avec votre agresseur. Si vous acceptez de payer, rien ne garantit que l’escroc cesse ses intimidations.

  • Si des sommes ont déjà été versées, contactez au plus vite votre banque afin d’annuler la transaction.

  • Portez plainte le plus rapidement possible au commissariat. Mais gardez en tête que, généralement, les chances de récupérer l’argent sont infimes.

Source :  60 Millions de consommateurs

Fb pub

Attention aux pubs sur Facebook

Par Le 06/11/2022

 

Une offre alléchante, une commande, mais les produits n’arrivent jamais : des consommateurs se retrouvent face à des arnaques sur le réseau social.

The Baby Kingdom, Ealty, Lilyyou, Lyssea hair, Motofan, Les Radieuses… Ces plateformes de vente en ligne ne vous diront peut-être pas grand-chose, mais leurs malheureux clients les connaissent.

Depuis plusieurs semaines, les témoignages affluent dans notre boîte mail,  Facebook  pour dénoncer ce qui ressemble à des arnaques.

 

Une commande jamais reçue

 

La manœuvre est toujours la même : sur le fil d’actualité Facebook de l’internaute, une vidéo ou une annonce publicitaire vante une offre alléchante ou un produit révolutionnaire. Fer à lisser les cheveux, vêtements, veste de moto, cosmétiques... Des produits très divers sont proposés.

En cliquant sur le lien fourni dans l’annonce, le consommateur rejoint une plateforme, où il passe une commande… qu’il ne recevra jamais, pas plus qu’il ne reverra son argent.


On ne le répètera jamais assez : acheter en toute sérénité sur Internet nécessite de respecter quelques principes de précaution. Cette promotion exceptionnelle que vous lorgnez peut bien attendre quelques minutes !



 

Vérifier les informations fournies

 

Le vendeur a l’obligation de communiquer au consommateur plusieurs informations sur son identité :

  • L’adresse géographique de l’établissement, ainsi que celle du siège social, si elle diffère. Une simple boîte postale (BP) n’est pas suffisante.
  • Une adresse électronique en plus d’un formulaire de contact.
  • Le numéro de téléphone dédié aux consommateurs, s’il en a un. N’hésitez pas à vérifier tout de même qu’il y a quelqu’un au bout du fil.

Ces indications sont généralement intégrées aux mentions légales ou aux conditions générales, ou elles figurent dans l’onglet de contact. En leur absence, fuyez.

Attention, toutefois, si vous achetez auprès d’un professionnel étranger : la loi qui s’applique est alors celle de son pays. En revanche, s’il a mis en place une interface française sur son site, la législation tricolore prévaut.


 

Marre des publicités sur Facebook ?

 

Si vous êtes tenté par les publicités sur les réseaux sociaux, c’est aussi parce qu’elles sont choisies pour correspondre à vos centres d’intérêt. Vous pouvez « dépersonnaliser » – un peu – les annonces commerciales par la démarche suivante :

  • sur la page d'accueil, cliquer sur le triangle situé à droite de l'icône des notifications ;
  • rejoignez l'onglet « Paramètres » ;
  • cliquer sur l'onglet « Publicités » ;
  • changer les réglages dans les volets « Paramètres de publicité » et « Masquer les thèmes publicitaires ».

Facebook a publié une page dédiée pour la compréhension de l’utilisation des données personnelles à des fins publicitaires. Pour limiter les publicités, vous pouvez ajouter un bloqueur de publicités à votre navigateur ou sur votre téléphone via une application.

 

S’informer sur la réputation du site

 

Une rapide recherche du nom du site dans un navigateur de recherche peut éviter bien des désagréments. Les clients mécontents le font savoir sur la Toile, jetez donc un œil aux avis des internautes.

Consulter le site Signal arnaques peut aussi vous éclairer. Ce site communautaire référence les arnaques rencontrées en ligne ou par téléphone. En renseignant le nom du site qui vous intéresse ou l’adresse mail de contact, vous saurez si la plateforme de vente a déjà été signalée comme une potentielle arnaque.

Enfin, il est possible de vérifier si l’entreprise éditrice du site fait l’objet d’une procédure judiciaire – redressement ou liquidation par exemple. Les plateformes bodacc.frinfogreffe.fr ou encore societe.com fournissent ces informations à partir de la dénomination sociale de l’entreprise ou de son numéro RCS (registre du commerce et des sociétés), si elle en possède un.

Récupérer son argent

En cas d’échec d’une résolution à l’amiable avec le vendeur, il vous reste la possibilité de déclencher une procédure de « chargeback » – rétrofacturation en français – pour espérer récupérer votre argent.

L’idéal est de lancer la démarche dans les 30 jours suivant l’achat. Elle s’applique autant pour des achats effectués auprès de vendeurs français qu’étrangers. Le chargeback ne garantit pas un succès à chaque fois et peut être plutôt fastidieux à mettre en place.

 

Signalez les fraudeurs

 

Si vous avez été victime d’une arnaque, saisissez la direction départementale de la protection des populations (DDPP) où se trouve le siège du vendeur. Si l’adresse postale de l’entreprise n’apparaît pas sur le site, contactez la DDPP de votre département.

 

Besoin d’assistance en cas de risque né ?

 

Consultez soslitiges58@gmail.com ou 06.50.00.77.31 (ou à défaut 03.86.38.22.03 ).

Arnaque a la poste

Arnaque à la boîte aux lettres

Par Le 18/09/2022

 

Tentative de phishing dans les boîtes aux lettres

Un avis de passage falsifié aux couleurs de la Poste renvoie, via un QR code, vers un site frauduleux. Cette escroquerie, d’abord physique ensuite en ligne, vise à soutirer aux victimes des informations personnelles, dont leurs coordonnées bancaires.

 

Le tweet a très vite fait le tour de la Toile : l’internaute y affiche un avis de passage qu’il a reçu dans sa boîte aux lettres.

Faux avis de la poste

Le document présenté est crédible : affublé des couleurs de la Poste, d’un numéro de suivi d’une supposée lettre recommandée, il est également doté d’un QR code (ou du « lien de suivi » afférent, une très longue url). Ce dernier est censé permettre de « confirmer la relivraison de votre lettre ». C’est là que se situe l’arnaque. Lorsque l’on scanne le QR code, on atterrit sur un faux site de la Poste, qui vous demande de rentrer vos coordonnées bancaires afin de régler les frais d’expédition.

Cette arnaque est à la fois innovante – un document physique est à l’origine d’une attaque de phishing – et d’autant plus trompeuse que l’url contenue dans le QR code appartient bien à la société publique. Les escrocs ont procédé à une redirection automatique vers un site illicite reprenant les couleurs de la Poste, comme l’indique Signal-arnaques.com.

Nous avons retesté ce QR code depuis : la Poste a fait le nécessaire, l’url renvoie désormais vers la page d’accueil de son site officiel (laposte.fr).

PHISHING : COMMENT NE PAS TOMBER DANS LE PIÈGE

Les tentatives de phishing (ou hameçonnage) foisonnent sur Internet. Les escrocs ne cessent de renouveler et diversifier leurs méthodes. Les prétextes diffèrent (gain d’argent, faux messages d’une administration, soucis financiers…), mais les ressorts pour une « bonne » arnaque sont peu nombreux : la peur, l’urgence, une heureuse nouvelle…

Avec cet appât du faux avis de passage, les personnes malveillantes comptent sur le fait que le destinataire sera inquiet, et donc pressé, de connaître le contenu du pli recommandé. Le document déposé dans la boîte aux lettres, bien imité, ainsi que l’adresse url qui commence par « laposte.fr », visent à mettre en confiance la future victime.

Certains détails (comme l’expression « relivraison » qui n’est pas française, la très longue url) éveillent les soupçons. En cas de doute, un appel à son bureau de Poste permet d’éviter de se faire escroquer. Comparer le document reçu avec un vrai avis de passage lèvera aussi le doute.

Vrai avis de passage

Un avis de passage officiel, donc délivré par la Poste, ne ressemble pas à l’exemplaire falsifié. Il est nominatif, indique l’adresse du bureau dans lequel est déposée la lettre et affiche une url claire et facile à reproduire.

De manière générale, quelques bons réflexes évitent d’être victime de ces pièges : si une annonce est trop belle pour être vraie, méfiez-vous et renseignez-vous sur la véracité de l’information, en appelant un organisme officiel, en lisant des avis ou actualités sur Internet… De plus, ne transmettez pas vos données personnelles sur un site que vous ne connaissez pas, sachant qu’une administration, une banque ou autre organisme ne vous demandera pas ces renseignements en ligne.

Source : UFC QUE CHOISIR 10/9/2022

Arnaques aux faux supports techniques

Arnaques aux faux supports techniques

Par Le 14/09/2022

 

Ne payez pas !

Un message inquiétant s’affiche soudainement sur l’écran de votre ordinateur. Il vous demande d’appeler de toute urgence un numéro de téléphone. Pas de panique. La situation n’est pas aussi grave que l’on cherche à vous le faire croire.

 

Laurence travaillait sur son ordinateur quand, tout à coup, les pages qu’elle consultait se sont figées, plusieurs fenêtres se sont ouvertes intempestivement et un message inquiétant est apparu à l’écran. « Il était écrit, raconte-t-elle, que mon PC avait été infecté par des programmes malveillants. Je devais composer de toute urgence un numéro de téléphone qui semblait correspondre à celui du service technique de Microsoft. Il était également précisé qu’il ne fallait surtout pas que j’éteigne la machine, faute de quoi toutes mes données seraient perdues. J’ai un peu paniqué, alors j’ai appelé. Au bout du fil, une personne m’a confirmé que l’appareil était vérolé, mais elle m’a dit qu’elle remettrait tout en ordre si je déboursais 240 €. Comme j’avais absolument besoin de mon ordinateur le jour même, j’ai payé. » Une fois le virement effectué, le réparateur en a pris le contrôle à distance et a procédé à une série de manipulations. Le PC de Laurence s’est ensuite remis à fonctionner normalement.

Monique a vu la même annonce s’afficher sur son écran d’ordinateur alors qu’elle cherchait à se connecter au site de sa Caisse d’allocations familiales. Elle était accompagnée d’une sirène stridente qui n’a cessé de retentir qu’une fois le son des enceintes coupé. « Comme je ne pouvais plus rien faire sur mon PC, j’ai téléphoné. Une personne charmante a pris la main sur mon ordinateur et, après avoir réalisé un diagnostic, m’a déclaré qu’il était infecté. Elle m’a proposé un dépannage à 90 €, auquel s’ajoutait un contrat de maintenance à vie de 400 €, que j’ai réglé par le biais d’un porte-monnaie électronique. »

Laurence et Monique ont toutes les deux été victimes de l’arnaque dite « au faux support technique ». Le message qu’elles ont reçu n’était pas une véritable alerte et ne provenait nullement de Microsoft. Qui plus est, leur ordinateur n’a jamais été infecté ni bloqué. Il leur aurait suffi de le redémarrer pour résoudre le problème ! Quant au « professionnel » qu’elles ont eu en ligne, il ne s’agissait pas d’un réparateur mais d’un cybercriminel, dont l’unique objectif était de leur soutirer de l’argent.

DES MÉTHODES DE PLUS EN PLUS EFFICACES

Les deux femmes sont loin d’être les seules à avoir été confrontées à ce genre d’escroquerie. « Il ne s’écoule pas une semaine sans qu’un client me contacte parce qu’il a vu apparaître ce type de message sur son écran, se désole Jordan Cartron, un réparateur indépendant installé à Compiègne, dans l’Oise. Beaucoup d’entre eux ont composé le numéro indiqué et versé la somme demandée, qui oscille le plus souvent entre 150 et 500 €, mais qui peut atteindre 1 000 € dans certains cas. » « Depuis plusieurs années, cette arnaque constitue l’un des sujets les plus consultés sur Cybermalveillance.gouv.fr, la plateforme gouvernementale de lutte contre les fraudes en ligne, assure Jérôme Notin, son directeur général. Les victimes sont nombreuses et les montants extorqués, très importants. Les escrocs, qui se sont professionnalisés et travaillent désormais par équipes à partir de plusieurs pays, se montrent de plus en plus efficaces. »

Leur méthode ? Un premier groupe est chargé de diffuser les faux messages. Pour ce faire, il passe par des régies publicitaires, dont il contourne les systèmes de contrôle, afin que soient publiés des encarts vérolés intégrant un code informatique frauduleux sur leurs sites partenaires. Dès qu’un internaute se rend sur une page où figure l’une de ces pubs, le code s’active et l’annonce menaçante apparaît. Les plateformes les moins scrupuleuses, comme celles de streaming, de jeux ou encore de recettes de cuisine, sont les plus susceptibles d’être corrompues, mais aucune n’est exempte de risques. Une deuxième équipe répond aux victimes. « Les aigrefins ont recours à des centres d’appels installés dans des pays francophones et demandent aux téléopérateurs de se faire passer pour de vrais techniciens, explique Jérôme Notin. Le discours est tellement bien rodé et les opérations si réalistes que la plupart des particuliers se font avoir et finissent par verser la somme réclamée. Certains ne se rendent même pas compte qu’ils ont été escroqués tant le subterfuge est redoutable. » Jordan Cartron se souvient : « J’ai déjà assisté à des interventions de ces pseudo-réparateurs. Ils passent leur temps à ouvrir des fenêtres, à modifier des paramètres et à fermer des boîtes de dialogue. Parfois, ils installent un antivirus gratuit ou une suite de sécurité payante qu’ils activent avec une licence piratée. En réalité, tout est faux. Ces manipulations ne servent absolument à rien, et pour cause, l’ordinateur n’a jamais eu le moindre problème. »

GARE À VOS DONNÉES PERSONNELLES

Si les personnes âgées peu à l’aise avec l’informatique représentent les proies les plus faciles, n’importe qui peut, un jour ou l’autre, tomber dans le panneau, tant l’arnaque est bien ficelée. D’autant plus que les cybercriminels n’attendent pas que leurs cibles consultent un site infecté. Ils n’hésitent plus à envoyer massivement des courriels frauduleux (phishing) dans lesquels ils incitent les destinataires, sous un prétexte fallacieux (visionner une vidéo géniale ou réaliser une excellente affaire, par exemple), à cliquer sur un lien qui les redirige vers une page vérolée. Certains escrocs ont même expédié une fausse newsletter imitant celle d’une marque connue dans le but qu’un maximum d’internautes cliquent sur le lien de désinscription, déclenchant l’affichage du fameux message. Le discours des prétendus réparateurs aussi ne cesse de s’affiner avec le temps. Désormais, il n’est pas rare que les téléopérateurs lancent sur les PC de leurs victimes un soi-disant outil de diagnostic qui repère des infections imaginaires, puis fassent parvenir à ces dernières une facture (fausse, évidemment !) à la fin de leur intervention.

Les margoulins ne se contentent plus d’obliger à payer une pseudo-prestation. Dès lors qu’ils ont pris la main sur les ordinateurs, ils peuvent en profiter pour subtiliser toutes sortes de données sensibles susceptibles de leur rapporter gros. Identifiants, mots de passe, justificatifs de domicile, scans de papiers d’identité… tout ce qu’il est possible de revendre sur le marché parallèle est bon à collecter. « Nous avons déjà eu un cas où un faux réparateur avait recopié un fichier nommé Motsdepasse.txt qui se trouvait sur la machine d’un particulier. Ce dernier y avait imprudemment recensé tous ses codes secrets, dont ceux de sa banque. Résultat : à peine quelques heures plus tard, 16 000 € disparaissaient de ses comptes bancaires, déplore Jérôme Notin. Sans parler des escrocs qui souscrivent des emprunts en utilisant des codes bancaires volés ou créent de faux papiers d’identité grâce à des documents administratifs récupérés auprès de victimes d’arnaque au faux support technique. » Il arrive également que des cybercriminels cachent dans les PC un logiciel « mouchard » leur permettant d’en reprendre le contrôle ultérieurement, voire recontactent leurs victimes plusieurs mois plus tard et leur réclament à nouveau de l’argent en alléguant une opération de maintenance.

DES AIGREFINS DIFFICILES À APPRÉHENDER

Si les services de police et de gendarmerie ne restent pas les bras croisés face à ces agissements, malheureusement leur bilan s’avère maigre. Le fait que les escrocs agissent de l’étranger et effacent de plus en plus souvent toute trace de leur intervention sur les ordinateurs de leurs proies ne facilite pas la tâche des forces de l’ordre. Sans compter que beaucoup de victimes ne portent pas plainte. Soit elles estiment que les chances de revoir leur argent sont quasiment inexistantes (ce qui n’est pas complètement faux !), soit elles n’ont pas conscience d’avoir été arnaquées, pensant avoir bénéficié d’une prestation réelle.

Quelques coups de filet ont toutefois été réalisés. En janvier 2019, trois chefs d’entreprise ont été arrêtés dans le département du Rhône. Ils étaient suspectés d’avoir extorqué quelque 2 millions d’euros à 8 000 personnes ! Actuellement mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, le trio pourrait être présenté à la justice dans les mois qui viennent. Et, selon nos dernières informations, d’autres investigations seraient en cours.

LES TROIS STADES DE L’ARNAQUE

Ecran pc arnaque

 

1. L’ordinateur est bloqué et un message apparaît incitant à composer un numéro d’assistance.
2. Un faux réparateur extorque de l’argent à sa victime sous prétexte de réparer le PC.
3. Des données sensibles sont volées et utilisées.

SAVOIR COMMENT RÉAGIR

Voici quelques conseils pour déjouer les arnaques au faux support technique. Ils vous permettront d’avoir les bons réflexes en fonction de la situation dans laquelle vous vous trouverez peut-être un jour.

Un message alarmant apparaît à l’écran

  • Essayez de fermer la page. Si c’est impossible, appuyez simultanément sur les touches ctlr, alt et suppr de votre clavier. Cliquez ensuite sur « Gestionnaire de tâches », puis sur votre navigateur (Edge, Firefox, Chrome…) et sur « Fin de tâche ». Relancez le navigateur sans restaurer la session.
  • Éteignez l’ordinateur en appuyant longuement sur l’interrupteur si rien n’y fait. Vous ne perdrez pas vos données.

Vous avez appelé le numéro et versé la somme demandée

  • Portez plainte auprès de la police ou de la gendarmerie.
  • Modifiez vos mots de passe, notamment ceux de vos comptes bancaires et de votre messagerie, s’il existe un risque que des données personnelles aient été volées. 
  • Demandez à votre banque d’annuler la transaction ou de vous rembourser les sommes versées en cas de paiement par carte. Mais sachez que cette démarche peut ne pas aboutir si l’établissement estime qu’il y a eu négligence de votre part. 
  • Faites examiner votre ordinateur par un vrai réparateur (comptez une cinquantaine d’euros l’intervention), lorsque vous avez autorisé l’escroc à prendre la main dessus. 
  • Vous trouverez plus d’informations sur le site Cybermalveillance.gouv.fr, notamment une fiche récapitulative à présenter à l’agent qui prendra votre plainte.

Le reste du temps

  • N’enregistrez pas identifiants et mots de passe sensibles sur votre ordinateur ou sur les sites eux-mêmes. Notez-les plutôt sur papier.
  • Indiquez votre numéro de téléphone quand on vous le demande pour sécuriser vos connexions.
  • Ne cliquez pas sur les liens présents dans les e-mails douteux.

INTERNET : QU'EST-CE QUE LA RÉSILIATION AUX TORTS DU FOURNISSEUR D'ACCÈS ? AVEC L'ADEIC

Par Le 14/09/2022

 

INTERNET : QU'EST-CE QUE LA RÉSILIATION AUX TORTS DU FOURNISSEUR D'ACCÈS ? AVEC L'ADEIC

 

Bonjour, je veux suspendre mon abonnement Internet car ma connexion ne fonctionne pas. Mon fournisseur me réclame des frais de résiliation. Est-ce normal ?

Si vous rencontrez des problèmes avec votre fournisseur d’accès à Internet, vous pouvez demander une résiliation du contrat aux torts de ce dernier.

 Lorsque vous souscrivez un contrat de fourniture d’accès à internet, l’opérateur quel qu’il soit, s’engage par ce contrat à remplir certaines obligations. S’il ne respecte pas ces dernières, vous avez donc la possibilité de le résilier sans avoir de pénalités de résiliation à payer, à condition de ne pas brûler les étapes.

 La première chose, en cas de problème, est de vous rapprocher du service client de votre opérateur. Si malgré cela, le problème persiste, que vous l’avez mis en demeure par écrit de vous fournir le service souscrit mais que cela n’a pas abouti dans le délai que vous avez indiqué, vous pouvez dans un second temps, demander la résiliation du contrat, aux torts de l’opérateur, et ce de manière anticipée même si vous avez un contrat avec une durée déterminée. A ce moment-là, aucune pénalité ou frais de résiliation ne pourra vous être demandé pour cette rupture anticipée. 

Comme vous l’avez sans doute compris, cette résiliation aux torts de l’opérateur ne peut être invoquée que s’il s’agit d’un service mal rendu qui se prolonge dans le temps et que vous pouvez prouver.

 A ce titre, gardez bien toutes les pièces justificatives et envoyez votre demande de résiliation par lettre recommandée avec accusé de réception, en rappelant les problèmes que vous avez rencontrés et les démarches que vous avez déjà entreprises pour demander le rétablissement du service ou sa bonne exécution. Et n’hésitez pas à lui rappeler son obligation de résultat. 

Une fois la réception de votre lettre recommandée, votre opérateur a 10 jours pour mettre fin à votre contrat. Si vous souhaitez obtenir un délai plus long, vous devez le préciser la date exacte de fin de contrat souhaitée dans votre courrier. 

Lors de la signature initiale du contrat avec votre fournisseur d’accès à internet, vous pouvez avoir versé un dépôt de garantie pour le prêt du matériel, comme une box et / ou un décodeur pour la télévision. Vous devrez donc renvoyer à votre opérateur ce matériel et quant à lui, il devra vous rembourser le dépôt de garantie dans un délai maximum de 10 jours après cette restitution.

Publicite sur facebook

Attention aux publicités sur Facebook !

Par Le 14/09/2022

Une offre alléchante, une commande, mais les produits n’arrivent jamais : des consommateurs se retrouvent face à des arnaques sur le réseau social.

The Baby Kingdom, Ealty, Lilyyou, Lyssea hair, Motofan, Les Radieuses… Ces plateformes de vente en ligne ne vous diront peut-être pas grand-chose, mais leurs malheureux clients les connaissent.

Une commande jamais reçue

La manœuvre est toujours la même : sur le fil d’actualité Facebook de l’internaute, une vidéo ou une annonce publicitaire vante une offre alléchante ou un produit révolutionnaire. Fer à lisser les cheveux, vêtements, veste de moto, cosmétiques... Des produits très divers sont proposés.
En cliquant sur le lien fourni dans l’annonce, le consommateur rejoint une plateforme, où il passe une commande… qu’il ne recevra jamais, pas plus qu’il ne reverra son argent.

« J’ai commandé une poussette ultralégère et deux porte-sacs de poussette, j’ai été débitée immédiatement mais je n’ai jamais reçu mes produits », enrage Domitille, qui nous écrit à propos du site the-baby-kingdom.com. Le site Internet et la page Facebook ont fermé depuis, comme la plupart des autres plateformes qui nous ont été signalées.

On ne le répètera jamais assez : acheter en toute sérénité sur Internet nécessite de respecter quelques principes de précaution. Cette promotion exceptionnelle que vous lorgnez peut bien attendre quelques minutes !

Vérifier les informations fournies

L’article L. 221-5 du code de la consommation impose au vendeur l’obligation de communiquer au consommateur plusieurs informations sur son identité :

  • Un numéro de téléphone. N’hésitez pas à vérifier tout de même qu’il y a quelqu’un au bout du fil.
  • L’adresse géographique de l’établissement, ainsi que celle du siège social, si elle diffère. Une simple boîte postale (BP) n’est pas suffisante.
  • Une adresse électronique en plus d’un formulaire de contact.

Ces indications sont généralement intégrées aux mentions légales ou aux conditions générales, ou elles figurent dans l’onglet de contact. En leur absence, fuyez.

Attention, si vous achetez auprès d’un professionnel étranger : la loi qui s’applique est celle de son pays. En revanche, s’il a mis en place une interface française sur son site, la législation tricolore prévaut.

 

 

 

Arnaques a domicile

Arnaques à domicile : nos conseils

Par Le 11/09/2022

Arnaques à domicile : nos conseils

 

Démarchage téléphonique ou à domicile, envoi de mails frauduleux… Il est de plus en plus fréquent de se faire arnaquer sans bouger de chez soi. Quelques conseils pratiques pour vous éviter de tomber dans les filets de ces escrocs des temps modernes.

« Faites-vous dépanner, pas arnaquer ! » Aux grands maux, les grands remèdes. C’est par ce slogan « batailleur » que le gouvernement a récemment mené une vaste campagne de déminage... euh pardon ! de sensibilisation de l’opinion publique pour tenter de limiter le fléau des arnaques à domicile.

Fléau ? Oui, le terme n’est pas trop fort. Preuve en est avec les chiffres communiqués par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). En 2016, sur 69 153 réclamations de consommateurs, 9 301 (13,4 %) concernaient les dépanneurs, réparateurs et installateurs dans le secteur du logement. En hausse de 7,8 % par rapport à 2015.

« Parmi les dossiers que nous traitons, c’est le dépannage d'urgence, le gros point noir », confirme Anne-Charlotte Buffeteau, chargée des relations presse auprès de la Répression des fraudes. « Le nombre de plaintes augmente de manière continue, poursuit-elle, et les méthodes deviennent de plus en plus agressives, se traduisant parfois même par des agressions verbales voire des menaces. »

UN MODE OPÉRATOIRE BIEN RODÉ

Aucun devis. Une réparation à la va-vite et des prix qui flambent une fois sur place… Le système est bien connu des services de la DGCCRF. Des artisans malhonnêtes qui savent jouer de la situation d’urgence. Du sentiment de panique de la personne. Dans ce registre, pas de cible privilégiée. Tout le monde est susceptible de se faire avoir. Le ressort psychologique est utilisé quel que soit le moyen d’entrée en contact.

« En septembre dernier, vers 13 heures, mon mari, ma fille et moi nous sommes retrouvés dans l’impossibilité d’ouvrir la porte de notre domicile, raconte Divina. Ma clé était bloquée dans la serrure. J’ai donc appelé le numéro d’urgence "serrurerie 24 h/24 ouvertures de portes". On m’a promis que l’on allait intervenir très rapidement. Au téléphone, le dépanneur m’indique que l’opération me coûtera 140 €. À 15 heures, il arrive. Ouvre la porte en quinze minutes à l’aide d’une feuille de radiothérapie. Compte tenu de la difficulté de l’opération, il me réclame alors 460 € et exige des espèces ». Et pas de devis, pas de facture. Hélas, la mésaventure de Divina est monnaie courante. « Nous avons vu des cas où l’entreprise réclamait jusqu’à 6 000 € pour une ouverture de porte ! », renchérit Axelle Bulle, chef du service Appui à l’enquête à la DDPP de Paris (Direction départementale de la protection des populations). Notons que la réglementation protège le consommateur lorsque la réparation va au-delà du caractère « d’urgence absolue » (voir encadré).

SOLLICITATIONS TÉLÉPHONÉES

Autre méthode employée pour vous vendre quelque chose à quoi vous ne songiez même pas : le démarchage par téléphone. Histoire de faire illusion, le personnel est un peu plus qualifié et surfe sur une connaissance superficielle des droits du consommateur pour les ajuster à sa sauce. Ainsi, en juillet 2017, l’épouse de Daniel Menu est contactée par la société Invest Eco pour lui proposer l’achat « d’un pack éco » comprenant des LED et un économiseur d’électricité. Comme c’est souvent le cas, le monologue du vendeur s’éternise. L’idée est d’arracher un consentement de la personne qui finit par céder à l’usure… Le vendeur se garde bien d’évoquer le délai de rétractation de quatorze jours et encore moins l’interdiction de percevoir une contrepartie financière pendant le délai de sept jours (voir encadré). Il demande à sa « proie » de lui « confirmer » ses coordonnées bancaires. Elle les énonce. Le piège se referme. Dès le lendemain, alors qu’elle n’est pas consciente d’avoir signé quoi que ce soit, son compte subit un premier prélèvement…

Le secteur de la banque et de l’assurance n’est pas épargné par ces procédés. À l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), le sujet préoccupe beaucoup. « On ne traite pas de litiges individuels mais l’on reçoit de nombreuses plaintes d’épargnants floués après avoir souscrit sans s’en rendre compte un contrat d’assurance vie ou une assurance santé par téléphone, commente Olivier Fliche, directeur du contrôle des pratiques commerciales. Cela nous donne des éléments pour questionner les assureurs sur leurs procédures. On travaille sur la lisibilité des garanties, le devoir de conseil, le niveau de formation du personnel. On épluche tous les contrats ». En 2016, l’ACPR a ainsi obtenu une sanction de 100 000 € contre l’assureur Santiane. Un signe fort pour le marché. Suffisant ?

Au fond, on le voit, les petits escrocs usent de tous les moyens de communication existants pour abuser qui a le malheur de tomber dans leur filet. Démarchage téléphonique, mails, SMS… À chaque fois, les procédés sont les mêmes. Tirer avantage de la situation de détresse de la personne ou bien profiter de sa confiance en se faisant passer pour un organisme officiel… ou encore en faisant miroiter un gain d’argent exceptionnel. Dans tous les cas, il s’agit de ressorts psychologiques qu’il n’est pas évident de déjouer. Dans ce contexte, le législateur compte sur le bon sens du consommateur. Risqué ! Pour les entreprises malhonnêtes, en dépit du cadre légal existant, c'est une véritable aubaine ! « Il se crée des centaines de sociétés chaque année », témoigne Axelle Bulle. À la DDPP parisienne, dix personnes travaillent en permanence sur les arnaques au dépannage à domicile dont huit enquêteurs à temps plein. « Nous avons reçu 79 plaintes pour le mois de mars 2017 concernant 42 entreprises différentes, précise-t-elle. On est censé suivre chaque société mais on ne peut pas ouvrir 42 enquêtes ! On tente donc de prioriser ».

UN MOT D’ORDRE, LA PRÉVENTION

Dans les faits, les agents de la DDPP ont le pouvoir de pénétrer dans les locaux de la société (quand ils existent !), de demander à consulter les documents existants (registres, trésorerie…), de convoquer le dirigeant. Hélas, bien souvent, l’adresse est fictive. Pour autant, des dossiers sont constitués. À Paris, la DDPP affirme travailler en lien étroit avec le Parquet. « Il n’hésite pas à poursuivre quand nous lui présentons un dossier bien ficelé, tient à préciser Axelle Bulle. Ainsi, en 2016, 51 procédures pénales lui ont été envoyées. Au bout du compte, nous obtenons de belles condamnations avec des amendes pouvant aller jusqu’à 100 000 €, ce qui est très motivant pour nos services ! ». Les faire exécuter est une autre histoire. Dans le secteur, les entreprises se mettent facilement en faillite (liquidation judiciaire) et n’existent donc plus. Pour mieux renaître ensuite sous un autre nom ! Alors, pour quelques margoulins épinglés, combien continuent d’agir en toute impunité ? Policiers et agents de l’administration ne peuvent pas être partout. Et ils ont d’autres chats à fouetter. De plus, les plaintes sont éparpillées, les enquêtes longues et chronophages, les preuves difficiles à établir. Autant de raisons qui expliquent que la prévention, la vigilance et le sang-froid restent les meilleures armes contre tous ces abus.

4 BONS RÉFLEXES À ADOPTER

  • N’ouvrez pas les courriers de sociétés de vente par correspondance vous annonçant que vous avez gagné un chèque ou un cadeau. C’est un leurre pour vous inciter à commander. Vous ne gagnez rien ou si peu !
  • Inscrivez-vous sur la liste Bloctel (bloctel.gouv.fr) afin de limiter les sollicitations commerciales par téléphone. Lorsque vous en recevez une, ne prolongez pas la conversation.
  • Ne répondez pas et n’envoyez jamais d’argent si vous recevez un mail d’un ami qui se dit en difficulté ou d’un organisme public vous réclamant vos coordonnées bancaires pour effectuer un remboursement. Il s’agit de mails frauduleux (piratage de boîte, usurpation de fonction et d’identité).
  • Gardez votre sang-froid face à une porte bloquée ou une fuite d’eau. Optez pour une nuit à l’hôtel si vous le pouvez ou coupez l’eau plutôt que de contacter (numéro de téléphone trouvé sur Internet, sur un prospectus…) une entreprise de dépannage d’urgence. Attendez qu’un serrurier ou un plombier, du quartier et « de confiance » ; soit joignable (enregistrez d’ailleurs son numéro sur votre portable. Ces artisans font parfois du dépannage d’urgence).

VOS DROITS, VOS RECOURS : DU MIEUX MAIS…

Les droits des consommateurs en matière de démarchage et de dépannage d’urgence ont été récemment renforcés. Mais l’issue des recours engagés à la suite d’un litige reste toujours aussi peu garantie. La glorieuse incertitude de la justice !

Démarchage à domicile

L’expression « démarchage à domicile » est désormais bannie de la loi. Depuis que celle-ci a été modifiée, on parle de « contrat conclus à distance et hors établissement ». Mais, au-delà de ces subtilités sémantiques, la principale avancée concerne l’extension du délai de rétractation, passé de sept à quatorze jours (adresser le formulaire de rétractation attaché au bon de commande, un courrier recommandé, un mail…). Ce délai s’applique aux commandes conclues au domicile, par téléphone ou encore lors d’une excursion organisée par un professionnel « ayant pour but de promouvoir et de vendre des biens ou des services au consommateur ». Cependant, il n’existe pas dans quelques cas précis : achat de billet d’avion, souscription d’un abonnement à un magazine, logiciels informatiques sortis de leur emballage… Sauf accord du client, le professionnel ne peut pas exécuter la prestation ou livrer le bien convenu tant que les quatorze jours ne sont pas passés. Il n’a pas le droit, non plus, de recevoir le moindre paiement avant l’expiration d’un délai de sept jours. Celui-ci courant « à compter de la date de la conclusion du contrat hors établissement ». Mais, là encore, la règle comporte des exceptions. Par exemple, les réunions à domicile type Tupperware, pour lesquelles le consommateur a donné son accord. Le non-respect de ces dispositions peut être poursuivi par les juridictions pénales (jusqu’à deux ans de prison et 150 000 € d’amende) ou donner lieu à des sanctions administratives (75 000 €, au maximum).
Textes de références : art. L. 221-1 et suivant, L. 221-18 et suivants et R. 221-3, code la consommation.

Dépannage d’urgence

Les entreprises de dépannage à domicile (serrurerie, plomberie, électricité…) sont tenues d’afficher en magasin et, le cas échéant sur leur site Internet, les taux horaires TTC de main-d’œuvre, les modalités de décompte du temps estimé, les prix TTC des différentes prestations forfaitaires proposées, les éventuels frais de déplacement, le caractère payant (et dès lors son coût) du devis détaillé qui est obligatoire… À noter que la vente d’un produit à l’occasion de l’opération de dépannage (exemple : remplacement d’un robinet après colmatage d’une fuite) oblige l’entreprise intervenant à respecter les dispositions liées à la vente hors établissement (voir ci-dessus). En théorie. Car, malheureusement, en pratique…
Texte de référence : Arrêté du 24/01/2017, applicable depuis le 1er avril.

La parole à Pascal Tonnerre, président du Réseau anti-arnaques

“ Tout le monde peut tomber dans le piège „

C’est une ferme perdue au milieu de la campagne poitevine. Là se cache le QG du Réseau anti-arnaques, une association fermée, partenaire de l’UFC-Que Choisir. Dans une aile du bâtiment sont soigneusement rangées des années et des années de propositions douteuses : loteries et concours publicitaires de sociétés de VPC, produits santé prétendument miracles, voyants charlatans ou encore offres d’emplois bidon. Présentation du Réseau par son président historique, Pascal Tonnerre.

« Pour détecter, recueillir et analyser les offres douteuses adressées par millions aux consommateurs, nous nous appuyons sur 197 correspondants, nos lanceurs d’alertes et sur les compétences d’experts (juristes, scientifiques, traducteurs…). Notre mission essentielle, c’est la prévention et la communication car nous n’avons pas la capacité d’agir en justice au nom des consommateurs lésés. Notre action porte ses fruits : il arrive régulièrement que les auteurs de ces offres cessent leur campagne. En revanche, quelques-uns n’hésitent pas à nous harceler en justice sur le fondement de la diffamation. Deux types « d’arnaques » ont actuellement le vent en poupe. Des invitations à déjeuner pour venir retirer un cadeau, en fait pour vous convaincre d’acheter… un matelas. Et il y a la technique du « double-cliquet » : vous avez répondu à un mail frauduleux et envoyé de l’argent via Western Union à des escrocs, souvent basés dans des pays d’Afrique noire. Quelques mois plus tard, vous recevez un mail de la police locale vous informant qu’ils ont été arrêtés et vous demandant d’envoyer à nouveau de l’argent pour financer la procédure qui vous permettra de récupérer votre mise. C’est évidemment bidon ! Quand on apprend qu’un de ses proches a succombé à une offre douteuse, il ne faut pas l’accabler en lui disant : « Mais comment as-tu pu ? ». D’abord parce que cela peut le conduire à cacher d’autres arnaques en cours (sentiment de honte). Ensuite, parce que personne n’est à même de dire qu’il ne tombera jamais dans ce type de piège. »

Réseau anti-arnaques : BP 60512, La Chapelle Saint-Laurent, 79306 Bressuire Cedex / contact@arnaques-infos.org / Site Web : arnaques-infos.org

 

Arnaque a l irlandaise

Arnaque à l'irlandaise sur les autoroutes

Par Le 11/09/2022

La gendarmerie nationale met en garde contre «l’arnaque à l’Irlandaise», une pratique qui consiste à susciter la compassion des automobilistes pour les délester. Une escroquerie qui semble revenir en force ces dernières semaines sur les aires d’autoroute de l’Hexagone.

 

Si les aires d’autoroute sont le lieu idéal pour se reposer, c’est aussi l’endroit parfait pour les adeptes de l’arnaque à l’irlandaise, comme vient de rappeler la gendarmerie nationale sur son compte Twitter. Le procédé frauduleux consiste à ce qu’un homme ou une femme vienne accoster une famille fraîchement arrivée sur une aire de repos, l’air hagard, manifestement sous le choc. Dans un anglais impeccable, l’escroc explique alors que sa famille et lui viennent d’être entièrement dépouillés de leur véhicule. N’ayant plus la possibilité de rentrer chez eux, ils demandent alors de leur venir en aide, via l’avance d’espèces qu’ils assurent rembourser à leur retour.

Entre 400 et 900 € de gain

Pour convaincre leurs victimes, les escrocs vont jusqu’à montrer des photos du véhicule avec une plaque d’immatriculation britannique et un volant à droite. Enfin, l’homme donne même son adresse et son numéro de téléphone, qui est véritablement le sien !

Devant tant de « preuves » et face un tel désarroi, la famille française vient en aide financièrement à ces gens « en détresse» et les escrocs repartent avec des sommes allant jusqu’à 900 euros. Malgré la promesse de rembourser et parfois même la signature d’une reconnaissance de dette, aucune restitution ne sera jamais faite.

Si une telle situation se présente, les gendarmes demandent aux victimes de l’arnaque à l’irlandaise de ne pas intervenir, mais de les alerter immédiatement en composant le 17 sur leur téléphone.

À noter : dans certains cas, les escrocs prétextent une panne d’essence.

 

Arnaque carte vitale

Arnaque carte Vitale

Par Le 24/05/2022

 

Alerte

Carte Vitale : attention aux faux messages

Un mail ou un SMS vous propose de renouveler votre carte Vitale ? Fuyez ! Connue sous le nom de phishing, cette arnaque vise vos données personnelles.

Le 8 février, Philippe nous a transféré un courrier électronique qu’il venait de recevoir. Sous le logo de l’Assurance maladie, le message suivant s’affichait :

Notre lecteur a bien fait de se méfier : interrogée par 60 Millions, l’Assurance maladie confirme qu’il « n’y a pas de campagne pour obtenir une nouvelle carte Vitale ».

Recrudescence des arnaques à l’Assurance maladie

Fin janvier, le groupement d’intérêt public Action contre la cyber malveillance (Acyma) observait en effet une recrudescence de faux messages de mise à jour ou de renouvellement de la célèbre carte verte de l’Assurance maladie. En se faisant passer pour un organisme officiel, les auteurs de ces courriers espèrent récupérer vos données personnelles et bancaires.

La vraie Assurance maladie, elle, ne vous demanderait jamais « de confirmer votre identité et numéro de carte bancaire pour vous envoyer votre carte Vitale », alertait le groupement Acyma dans un tweet :

Arnaque carte vitale png 2

@cybervictimes/Twitter

À la pêche aux données personnelles

Cette méthode s’appelle l’hameçonnage (phishing, en anglais). Les informations soutirées sont ensuite utilisées à des fins frauduleuses : usurpation d’identité, prélèvements bancaires…

L’Assurance maladie n’est pas la seule concernée. Le 4 février, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) mettait en garde contre un faux courriel invitant à compléter un formulaire pour recevoir l’ « indemnité inflation ». Là encore, il s’agit d’hameçonnage.

Caf

Des logos trompeurs, mais des adresses mail peu crédibles

Pour vous berner, ces messages contiennent un certain nombre d’artifices : logo de l’Assurance maladie ou des Allocations familiales, « Marianne » tricolore, devise de la République française… Résultat : ils se confondent facilement avec des courriers officiels.

Mais dans les deux mails frauduleux que nous avons consultés – l’un de notre lecteur et l’autre partagé par Acyma sur Twitter –, les adresses électroniques trahissent les escrocs : 
no-reply@extreme-cargo.comsryeq.dfader@newsletters.ablidsere.fr

En positionnant le curseur de votre souris sur le lien présent dans le message, vous verrez également que l’adresse n’est pas celle du site officiel. Niveau crédibilité, peut mieux faire…

J’ai été victime de phishing, que faire ?

Si vous avez reçu un message douteux, vous pouvez alerter Signal Spam. Les tentatives d’hameçonnage peuvent également être signalées à Phishing Initiative, pour fermer l’accès au site.

Si vous avez envoyé vos informations personnelles ou bancaires, vous pouvez retrouver la 
liste des démarches à suivre en cas d’hameçonnage sur le site Cybermalveillance.gouv.fr du groupement Acyma :

  • Contactez l’organisme concerné (par exemple, l’Assurance maladie ou la Caisse des allocations familiales) pour vous assurer que le message ou l’appel que vous avez reçu ne venait pas de sa part.
  • Si vous avez communiqué des informations sur votre carte bancaire, ou que vous constatez des débits frauduleux sur votre compte, faites opposition auprès de votre banque.
  • Conservez le message reçu : il vous servira de preuve.
  • Déposez plainte au commissariat de police ou à la gendarmerie, ou écrivez au procureur de la République dont vous dépendez en fournissant toutes les preuves en votre possession.
  • Si vous avez communiqué un mot de passe, changez-le immédiatement sur tous les sites sur lesquels vous l’utilisez.

En cas de question, n’hésitez pas à appeler le numéro gratuit d’Info Escroqueries : 0 805 805 81

Attention faux concours

Faux jeu concours

Par Le 06/10/2021

 

Des attaques usurpant l’identité de la célèbre enseigne de sport Decathlon se répandent à nouveau sur les réseaux sociaux. Cette fois, les escrocs annoncent un faux jeu-concours à l’occasion de l’anniversaire de Decathlon, incitant les internautes à propager eux-mêmes l’arnaque.

 

Pas plus qu’Amazon ne vend un vélo VanMoof à 2 €, Decathlon ne fête ses 50 ans ! Une nouvelle tentative de phishing, censée provenir de l’entreprise sportive, circule actuellement. L’enseigne, qui indique avoir remarqué une recrudescence de ces attaques depuis le début de la crise sanitaire, essaie de les limiter : « Il s’agit de tentatives d’arnaque totalement extérieures à Decathlon, que nous ne pouvons pas anticiper. Nous surveillons les réseaux sociaux et Internet. Dès que nous détectons [une arnaque], nous agissons le plus rapidement possible pour la rendre inaccessible, afin d’éviter le nombre de clics (plaintes aux réseaux sociaux, mises en demeure auprès des opérateurs techniques responsables de la mise en ligne des contenus). » Elle informe également les internautes de tels agissements sur son site et les réseaux sociaux.

LA VICTIME PROPAGE L’ARNAQUE MALGRÉ ELLE

Cette fois, un message, envoyé via Messenger (la messagerie de Facebook), vous annonce qu’en raison du 50anniversaire de Decathlon, vous pouvez remporter « une carte cadeau d’une valeur de 1 000 euros ». Le syndrome du « trop beau pour être vrai » a encore frappé : il s’agit d’un faux jeu-concours. Les escrocs n’ont même pas pris la peine d’utiliser une information réelle, l’entreprise fêtant cette année ses 45 ans. Si vous tentez votre chance, vous n’obtiendrez rien et vos données personnelles seront dérobées.

Decathlon 1

La première étape de l’arnaque consiste à appâter le chaland avec une carte cadeau à 1 000 €.

Nous avons testé cette tentative d’hameçonnage. Vous cliquez dans le lien présent dans le message puis atterrissez sur le site Internet dshfdd. shop. Vous répondez tout d’abord à quatre questions, sur Decathlon et vous-même. Vous apprenez ensuite que « votre réponse a été enregistrée avec succès ! » et que vous pouvez donc tenter de « gagner des cadeaux ».

Decathlon 2

Un simili-concours est ensuite proposé.

Nouveau clic, nouvelle page. Neuf petits paquets-cadeaux identiques apparaissent à l’écran. Vous devez en choisir un. Après un premier essai raté, une seconde sélection s’avère fructueuse : « Vous avez gagné une carte cadeau d’une valeur de 1 000 euros. » Mais sous certaines conditions, à commencer par la diffusion de cette offre promotionnelle auprès de 20 amis ou 5 groupes de contacts.Decathlon 3

Pour empocher le pactole de 1 000 €, il faut soi-même propager l’arnaque.

Impossible d’aller plus loin dans la procédure si vous ne vous exécutez pas, ce pourquoi nous n’avons pas pu faire la simulation jusqu’au bout. Mais ce procédé n’est pas nouveau, comme nous avions pu en faire l’expérience en 2019 avec Whatsapp. Il permet de propager l’arnaque avant de vous soutirer vos informations personnelles (identité, adresse et coordonnées bancaires le plus souvent), sous un prétexte fallacieux. Si ce mode opératoire rappelle l’abonnement caché, le vol de vos données peut aussi occasionner un piratage de compte en ligne, une usurpation d’identité ou encore un faux ordre de virement.

LE PHISHING, MENACE NUMÉRO 1

Le phishing existe depuis longtemps mais reste la principale menace en ligne pour les particuliers, prenant à chaque attaque de nouveaux visages et de nouveaux prétextes. Il est toutefois possible de s’en prémunir. Les informations trop belles pour être vraies sont généralement frauduleuses. Les fautes d’orthographe et de syntaxe sont aussi un bon moyen de détecter le piège. Enfin, dans notre exemple, il vous est demandé de transférer ce message à 20 personnes avant de poursuivre et donc accéder à vos gains, ce qui contribue à répandre l’arnaque. Vos contacts, en confiance en recevant une offre de votre part, se feront avoir plus facilement. Il est fortement déconseillé de diffuser des contenus émanant de personnes que vous ne connaissez pas et encore plus de transmettre vos données personnelles sur des sites Internet inconnus. Vérifiez la véracité de l’information auprès du professionnel censé vous écrire avant d’en faire la publicité.

S’il est trop tard, portez plainte puis prévenez votre banque afin qu’elle surveille tout prélèvement non autorisé. Vous pouvez aussi déclarer l’escroquerie dont vous êtes victime sur la plateforme en ligne Cybermalveillance.gouv.fr et sur Pharos, ce qui permettra un traitement par la police judiciaire de votre plainte.

Source : UFC Que Choisir 01/10/2021

Arnaque pac 1

Les escrocs à l'affut de l'actualité

Par Le 19/09/2021

 

Arnaques sur internet : les escrocs ont le sens de l’info

Les e-mails et les SMS servant à ferrer les victimes et à capter leurs identifiants sont de plus en plus réalistes. Quand ils résonnent avec l’actualité, ils deviennent redoutables.

Arnaques : les escrocs ont le sens de l’info

Chers abonnés,

Les hackers lisent les journaux.

Avec méthode et malice, ils repèrent dans le flot de l’information les vaguelettes sur lesquelles surfer. Tendances de société, échéances fiscales, changements législatifs : tout ce qui mêle urgence et nouveauté les attire. Parce que ces deux ressorts sont à même de bousculer la routine de leurs victimes potentielles, et d’affaiblir leur vigilance.

Voici quelques exemples d’arnaques récentes, documentées par Le Particulier, en lien direct avec l’actualité.

Septembre 2021 - La reprise des cours en présentiel dans les facs et les affectations parfois tardives de Parcoursup font exploser la demande de logements étudiants. Les jeunes galèrent, les parents s’affolent. Conséquence : les annonces bidon de studios à louer, visant à extorquer de l’argent ou des documents personnels aux candidats, fleurissent sur internet.

Mai 2021 - Les Français planchent sur leurs déclarations de revenus, en jonglant avec des règles complexes - acomptes ou trop-perçus - liées au prélèvement à la source. Une vague d’e-mails prétendument envoyés par la Direction générale des Finances Publiques promet alors aux plus crédules un remboursement providentiel d’impôt ou de taxe d’habitation.

Décembre 2020 - Les salariés doivent basculer avant la fin de l’année leurs heures non utilisées de DIF (droit individuel à la formation) sur leur CPF (compte personnel de formation) où elles sont converties en euros. Dupés par de faux conseillers qui parviennent à prendre le contrôle de leur compte, certains d’entre eux se font siphonner leur cagnotte.

Illusion quasi parfaite. La technique, appelée « phishing » ou hameçonnage, est aussi vieille que le web. Elle n’a pas beaucoup changé sur le fond : obtenir de la victime la communication de ses identifiants (bancaires, fiscaux, civils, professionnels…). La forme, hélas, s’améliore de jour en jour.

Les e-mails grotesques, et truffés de fautes d’orthographe, qui vous désignaient jadis comme l’héritier d’un parfait inconnu à l’article de la mort ont vécu. Aujourd’hui, l’illusion est quasi parfaite. Logos officiels, contenu réaliste, références légales ou juridiques, rien ne manque pour donner le change.

Contre-mesures. Devant l’ampleur du phénomène, les services de l’État ont édité un guide utile qui pointe les bonnes conduites à adopter face à une sollicitation suspecte d’ordre administratif ou patrimonial.

L’Autorité des marchés financiers met régulièrement à jour une liste noire des mails usurpés, mais elle n’est pas exhaustive, l’imagination des aigrefins étant continue, et débordante.

Quant à l’annuaire Regafi, tenu par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, il recense les entreprises autorisées à exercer une activité bancaire ou proposante des services d’investissements.

Là encore, prudence : certains escrocs, se réclamant d’une société agréée, vous invitent à consulter ce registre, en gage de leur bonne foi, et rajoutent subrepticement une lettre ou un tiret dans l’adresse internet de leur site frauduleux.

Face à un e-mail ou un SMS vous réclamant quoi que ce soit, la meilleure des parades reste donc le doute. On sait, depuis Aristote, qu’il est « le commencement de la sagesse ».

Source :Le Particulier 09/2021

Virus

"Votre ordinateur est infecté "

Par Le 29/08/2021

 

Chantage au faux virus : ne vous laissez pas intimider

Votre ordinateur est victime d’une attaque virale ? Attention aux fausses alertes dont l’objectif est de vous faire sortir votre carte bancaire.


Ce type d’arnaque, qui existe depuis plusieurs années, reste pratiqué. De nouvelles tentatives similaires viennent de nous être signalées, à la faveur du confinement lié à l’épidémie de Covid-19. Ne cédez pas au chantage !


Payer pour récupérer l’usage de son ordinateur ? C’est ce qu’Inès a consenti à faire. Cette consommatrice a été victime au mois de mars d’un chantage au faux virus.
 
« J’étais sur Internet quand tout à coup une fenêtre Windows s’est affichée indiquant que mon ordinateur était bloqué », décrit Inès. Une seconde fenêtre apparaît, l’informant que l’attaque en cours concerne des données telles que son identifiant Facebook, sa carte de crédit, ses photos… et qu’elle doit impérativement contacter un numéro de téléphone commençant par 08.

Ce message écrit est doublé d’un message vocal « moitié français, moitié anglais » qui ne cesse de parler de « hackeur » (terme couramment utilisé pour qualifier les pirates informatiques).

 

« Le couteau sous la gorge »

Totalement en panique face à ce qui a tout l’air d’être un méchant virus, Inès finit par composer le numéro indiqué. Au bout du fil, elle tombe sur un commercial qui connaît son affaire : le problème est très grave, affirme-t-il en parlant de « vague de niveau 5 » ; seule l’intervention d’un technicien peut le résoudre, mais il faudra payer 149,90 € ; sans cela, sa carte bancaire sera piratée…

« Le couteau sous la gorge, j’ai cédé car je ne voyais pas du tout quelle autre solution trouver. » Un technicien d’une société au nom de PC Fixe prend alors la main sur l’ordinateur à distance. Trois quarts d’heure plus tard, il rappelle Inès, lui explique avoir fait un gros nettoyage, et la rassure sur les conséquences de cette attaque.
 
La dernière surprise de cette internaute arrive cinq jours plus tard : son compte n’est pas débité de 150 € comme annoncé, mais de 450 €.

 

L’ordinateur n’est ni infecté ni bloqué

Les témoignages se multiplient ces derniers mois. Plusieurs quotidiens régionaux comme Le Télégramme ou Le Républicain Lorrain ont récemment relaté des histoires au scénario à peu près similaire. À chaque fois, le « pirate » va faire croire à l’internaute que son ordinateur tournant sous Windows est victime d’un virus.

Ordinateur infecte

« Il s’agit en réalité d’une simple fenêtre intempestive. L’ordinateur n’est ni infecté, ni bloqué, explique François-Xavier Masson, chef de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC), au sein du ministère de l’Intérieur. Au mieux, la victime va payer pour un service qui ne sert à rien, au pire on va l’inciter à télécharger un logiciel qui permettra de prendre le contrôle de son appareil, voire de lui voler des données personnelles. » Les smartphones sont également la cible de ces sociétés peu scrupuleuses.


Les réflexes à avoir face à ce type d’escroquerie ? D’abord, ne pas paniquer ; ensuite, éteindre son ordinateur en cliquant sur les touches CTRL + ALT + SUPPR ou en maintenant le bouton d’alimentation appuyé quelques secondes ; puis le rallumer en 
mode sans échec (bien souvent, cela suffit pour récupérer la main) ; enfin, contacter le service Info-escroquerie au 0 805 805 817 (service gratuit) qui pourra vous conseiller et vous orienter.

Bien réagir face aux tentatives d’arnaques

Le site officiel Cybermalveillance.gouv.fr contient de nombreux conseils de prévention pour ne pas tomber dans le panneau d’une escroquerie en ligne. Il propose également un outil interactif permettant, après avoir répondu à quelques questions simples, d’afficher des conseils personnalisés si vous avez été victime d’une arnaque.

Signal arnaques

Gare aux abonnements cachés !

Par Le 26/04/2021

 

 

  • Vous avez été séduit par une offre alléchante sur les réseaux sociaux
  • On vous propose d’acheter un téléphone dernier cri pour 1 € ou vous allez recevoir un cadeau pour 1 €
  • Au passage, vous n’avez pas vu qu’une case d’abonnement est précochée ou une mention est très discrètement dissimulée.
  • Vous constatez, dépité, des débits mensuels d’abonnement sur votre compte bancaire.

 

-Que faire ?

 

Faites appel à notre Association qui interviendra auprès du professionnel qui vous a ainsi grugé.

 

Nous invoquerons le Texte suivant :

Article 1127-2 du Code Civil

Le contrat n'est valablement conclu que si le destinataire de l'offre a eu la possibilité de vérifier le détail de sa commande et son prix total et de corriger d'éventuelles erreurs avant de confirmer celle-ci pour exprimer son acceptation définitive.

L'auteur de l'offre doit accuser réception sans délai injustifié, par voie électronique, de la commande qui lui a été adressée.

La commande, la confirmation de l'acceptation de l'offre et l'accusé de réception sont considérés comme reçus lorsque les parties auxquelles ils sont adressés peuvent y avoir accès.

Il signifie qu’une offre commerciale en ligne doit recevoir un double clic.

Le premier clic doit vous permettre de superviser le détail de la commande, son prix total, et corriger d’éventuelles erreurs avant de la confirmer et de l’accepter par un second clic sinon la transaction est nulle.

Notre intervention consistera à obtenir l’annulation de la transaction et le remboursement des sommes prélevées.

Si le vendeur persiste à ne pas rembourser, il vous faudra faire opposition auprès de votre Banque et si celle-ci accepte de faire jouer la procédure dite de « chargeback » qui prévoit un remboursement direct dès lors où l’opération s’est faite par carte bancaire.

Piratage 2

Piratage de compte

Par Le 27/03/2021

 

Le piratage de compte, c’est lorsqu’un individu malveillant prend le contrôle d’un compte qui ne lui appartient pas. Il peut s’agir de comptes de messagerie, d’un réseau social, de sites administratifs, de plateformes de commerce en ligne. Lorsque vous vous faites pirater un compte, le fraudeur peut usurper votre identité, revendre vos données ou encore faire des transactions frauduleuses.




Si vous êtes victime de cybercriminels, il ne faut pas prendre le piratage de compte à la légère :

 

  • prévenez rapidement tous vos contacts de ce piratage au cas où les cybercriminels les contacteraient en usurpant votre identité,

  • prévenez également votre banque si vos coordonnées bancaires étaient disponibles sur le compte piraté,

  • déposez plainte au commissariat de police ou la brigade de gendarmerie la plus proche.
  •  

Comment les fraudeurs peuvent-ils avoir accès à votre compte ? Principalement par votre mot de passe. Soit parce qu’il est trop simple, soit parce que vous l’avez communiqué à la suite d’un hameçonnage, soit parce que vous utilisez le même mot de passe sur plusieurs sites et que l’un d’entre eux a été piraté.

 

 C’est pourquoi, lorsque vous prenez connaissance du piratage, changez sans tarder le mot de passe piraté sur tous les autres sites ou comptes sur lesquels vous pouviez l’utiliser.

 

Sans attendre d’être piraté, utilisez des mots de passe différents et complexes pour chaque site et application que vous utilisez.

 

Activez la double authentification lorsque le site ou le service le permet.

 

Enfin, évitez de vous connecter à un ordinateur ou un réseau Wi-Fi public et pensez également à vous déconnecter systématiquement de votre compte après utilisation.

 

Rendez-vous sur la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr pour obtenir plus de conseils, vous protéger et réagir face à ce type d'attaque.

Donnees personnelles

10 réflexes pour protéger ses données personnelles

Par Le 20/03/2021

 

Les 10 réflexes pour protéger ses données personnelles quand on navigue sur internet

Choisir un bon mot de passe

On ne le répète jamais assez, le mot de passe est la clé de votre univers numérique. Le choix d'un mot de passe complexe est ainsi primordial pour assurer sa sécurité sur internet.

Pour que le mot de passe choisi soit le plus sécurisé possible, il est essentiel qu'il soit constitué d'une combinaison de lettres en majuscule et minuscule mais aussi de chiffres et caractères spéciaux (comme un point d'exclamation ou un symbole euro par exemple). Idéalement, il faut choisir un mot de passe différent en fonction des sites.

Bien vérifier les liens et pièces jointes de vos emails avant de cliquer

L'une des tactiques les plus répandues chez les cybercriminels est appelée hameçonnage (ou phishing en anglais). Elle consiste à se faire passer pour une institution de confiance (banque, gouvernement) afin d'obtenir vos informations personnelles et usurper votre identité.

Pensez avant de cliquer ! Vérifiez qui est à l'origine de cet email et à qui il a été envoyé (ces arnaques par email sont souvent envoyées à plusieurs personnes) et si l'origine de l'email semble suspicieuse, signalez-le comme courrier indésirable. Ces emails sont aussi souvent automatiquement générés et contiennent de nombreuses fautes orthographiques ou sémantiques qui les rendent facilement identifiables.

En cas de doute sur un email qui semble officiel, contactez directement l'organisme en question pour vous assurer que l'email provient bien de cette entité. Attention aussi parfois les emails de connaissances peuvent avoir été piratés aussi, si un email d'un proche semble douteux, contactez cette personne pour qu'elle puisse changer son mot de passe et sécuriser de nouveau leur boîte mail.

Réaliser ses paiements sur des sites sécurisés en https

C'est un réflexe que vous devez avoir déjà adopté surtout au moment d'entre les données de sa carte bancaire sur un site web. Les sites sécurisés sont en https (Hypertext Transfer Protocol Secure) qui correspond en français à un protocole de transfert de données sécurisé.

Les sites en https vous garantissent que les données transmises le sont bien au site en question et vous permettent de réaliser des paiements sans vous inquiéter d'un vol des données de votre carte bancaire. Il est en général assez facile de distinguer un site https : sur Google Chrome, un cadenas devant l'url vous confirme que la connexion est sécurisée.

Penser à bien maintenir son système informatique à jour

Les mises à jour ne sont pas seulement des améliorations ou de nouvelles options pour les programmes et logiciels que vous utilisez. Ces mises à jour incluent généralement des correctifs destinés à combler des failles de sécurité. Il est ainsi bien important pour les utilisateurs de PC ou de Mac de réaliser les mises à jour système régulièrement.

Cela vaut aussi pour tous les programmes que vous utilisez et à fortiori pour tous les programmes sécurisant votre ordinateur que ce soit l'antivirus ou une suite complète de sécurité. Idéalement, tous les logiciels que vous utilisez doivent être mis à jour.

Les systèmes Windows, MacOs et Chrome sont généralement paramétrés pour effectuer les mises à jour automatiquement (pensez à vérifier que ce soit bien le cas dans les réglages). Si vous faites partie des gens qui ne ferment jamais leur navigateur, pensez de temps en temps à le relancer pour qu'il se mette à jour.

Ne pas laisser son ordinateur sans antivirus

Même si les virus ne semblent plus aussi communs qu'auparavant, ils existent toujours. Les virus informatiques prennent de nombreuses formes de l'ennuyante fenêtre pop-up jusqu'au programme malveillant appelé malware.

La protection Windows Defender automatiquement intégrée sous Windows 10 est fiable. Ceux qui opèrent sous des versions Windows plus anciennes (vous êtes sûr de ne pas pouvoir le mettre à jour ?) ont intérêt à rajouter un logiciel antivirus tiers.

Pour les utilisateurs de Mac, les systèmes de protection de l'environnement MacOs sont suffisants pourvu que vous passiez toujours par l'Apple Store pour télécharger vos programmes. Pour ceux qui souhaiteraient ajouter un antivirus malgré tout, de nombreux antivirus comme Norton Security ou Malwarebytes Premium existent pour les deux systèmes d'exploitation.

Attention à ce que vous postez sur les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont une nouvelle mine d'or pour les hackers qui souhaitent dérober vos données personnelles. Sur tous les réseaux sociaux que vous utilisez : Facebook, Instagram ou TikTok pour n'en citer que ceux-là, il est possible de régler les paramètres de confidentialité.

Il est toujours préférable de choisir le niveau de sécurité le plus élevé pour éviter que des personnes malintentionnées utilisent vos informations personnelles. Pensez à bien vérifier que votre profil et vos publications ne soient pas publiques pour sécuriser votre compte.

De la même manière que pour les emails, attention aux messages même d'amis qui peuvent aussi avoir subi un piratage, surtout si le message implique un transfert d'argent.

Se méfier des Wi-Fi publics

Les Wi-Fi publics sont une aubaine pour tous les cybercriminels qui profitent de leur faible sécurité pour intercepter les données des utilisateurs connectés. Certains hackers vont même jusqu'à créer leur propre réseau Wi-Fi gratuit et prendre le nom d'un café situé aux alentours pour mettre en confiance leurs victimes.

Les hackers ensuite rivalisent d'ingéniosité pour que vous ne vous rendiez compte de rien : certains vous redirigent vers une fausse page alors que vous pensez être sur la page de votre banque ou vous faire télécharger un programme malveillant alors que vous pensez mettre à jour un programme de confiance par exemple.

Idéalement les Wi-Fi publics sont à éviter, surtout pour réaliser des opérations de paiement ou remplir un quelconque formulaire en ligne. Un VPN est la seule solution pour utiliser des Wi-Fi publics sans avoir à vous soucier de votre sécurité.

Fermer les boîtes mail et réseaux sociaux non utilisés

Il est fort probable que vous n'utilisiez plus votre compte Yahoo ou Hotmail mais avez-vous pris le temps de le clôturer ? Comme pour votre adresse email principale actuelle, ces comptes peuvent encore être piratés et vos données personnelles dérobées, que ce soit des fichiers ou des photos.

Il est ainsi important de prendre le temps de fermer ses anciennes boîtes mail mais aussi des réseaux sociaux. Il est fort probable que vous n'utilisiez plus Google+ ou bien Myspace depuis un moment !

Activer l'authentification à deux facteurs

L'authentification à deux facteurs est disponible avec Gmail et Facebook entre autres et permet de rajouter un niveau de sécurité lors de votre connexion. En plus de votre nom d'utilisateur et de votre mot de passe, le système d'authentification à deux facteurs exige un autre support de vérification.

Ce second niveau d'identification prend souvent la forme d'un code à usage unique envoyé sur votre smartphone. De cette manière, un cybercriminel qui aurait accès à vos données personnelles ne pourra pas se connecter sur vos comptes sans ce code.

Il existe d'autres formes de vérification encore plus sécurisées comme les clés de sécurité qui se branchent sur les ports USB. Plus contraignant, il sera alors nécessaire de brancher la clé à chaque connexion.

Sauvegarder ses données les plus importantes

C'est finalement le dernier conseil qu'on puisse vous donner car même en prenant toutes les précautions nécessaires, il est toujours possible de subir une cyberattaque.

Si cela arrive, la sauvegarde de vos données vous permettra au moins de récupérer rapidement les documents, fichiers ou informations qui vous sont nécessaires. Les systèmes de sauvegarde sur Cloud sont désormais chose courante et il est toujours aussi possible de sauvegarder ses documents importants sur une clé USB ou un disque dur externe.    

Source : Sélectra 03/2021

Black friday

Black Friday-Promotions bidon

Par Le 25/11/2020

 

 

L’UFC-Que Choisir appelle à stopper les pratiques commerciales trompeuses

Alors que la question de la légitimité du Black Friday est plus que jamais d'actualité, l’UFC-Que Choisir refuse de s’en remettre à la seule bonne volonté des professionnels et agit auprès des enseignes et des pouvoirs publics pour que le cadre légal soit pleinement respecté. Elle met en demeure 6 enseignes (Boulanger, Fnac, Rue du Commerce, Darty, Cdiscount, Rakuten) de cesser sans délai leur campagne publicitaire, et presse le gouvernement de transposer la législation européenne sur l’encadrement des réductions de prix.

 

BLACK FRIDAY : NID À PROMOTIONS BIDON

L’UFC-Que Choisir n’a de cesse, année après année, d’épingler les nombreuses arnaques et fausses promo du Black Friday. En effet, en l’absence de cadre légal sur les réductions de prix, les professionnels augmentent leurs prix quelques semaines avant l’opération, afin de claironner des promotions « Black Friday » sur ce prix plus élevé. C’est un tour de passe-passe invisible pour les consommateurs qui permet de leur vendre les mêmes produits, aux mêmes prix tout en leur faisant croire à une bonne affaire.

Evidemment, les défenseurs de ce piège marketing particulièrement efficace avanceront que les consommateurs ont toujours le choix de ne pas acheter. Mais, en l'absence d'éléments permettant de se rendre compte de la réalité des économies annoncées, la quête légitime de bonne affaire a toutes les chances de se transformer en illusion ? L’UFC-Que Choisir s’est battue pour obtenir un renforcement du cadre légal et entend, particulièrement dans le contexte actuel, qu’il soit pleinement respecté.

 

AMENDEMENT « BATHO » : STOP AU MATRAQUAGE PUBLICITAIRE POUR LE BLACK FRIDAY

Dans le cadre de la Loi anti-gaspillage, un amendement assimilant les publicités pour le Black Friday ou autres opérations commerciales coordonnées à des pratiques commerciales trompeuses a été adopté. Pourtant un an après, force est de déplorer la kyrielle d’annonces et de messages pour le Black Friday… Décidée à faire respecter la Loi, notre association a mis en demeure 6 enseignes faisant de la vente en ligne, afin qu’elles mettent fin à leurs campagnes publicitaires insensées et à l'instrumentalisation des prix et promotions.

 

ENCADREMENT DES RÉDUCTIONS DE PRIX : L’URGENCE DE LA TRANSPOSITION DE LA DIRECTIVE OMNIBUS

Surtout, l’UFC-Que Choisir refuse que perdure la loi de la jungle tarifaire. Pour rappel, la loi française prévoyait un encadrement des réductions de prix avec un prix de référence avant qu’elle ne soit abrogée en raison d’un arrêt de la Cour de Justice européenne. Cette absence de cadre est un terreau fertile pour les pratiques trompeuses et arnaques en tout genre. L’UFC-Que Choisir a obtenu que l’ancienne législation française sur l’encadrement soit reprise dans la législation européenne, via la Directive omnibus que la France doit maintenant transposer… Plutôt que d’en appeler à la bonne volonté des commerçants, qu’attend le gouvernement pour restaurer sans délai un encadrement légal des réductions des prix ?

 

Au vu de ces éléments, et dans le contexte extraordinaire que nous connaissons, l'UFC-Que Choisir :

  • Met en demeure Boulanger, Fnac, Rue du Commerce, Darty, Cdiscount, Rakuten de cesser leur campagne publicitaire illégale pour le Black Friday ;
  • Presse le gouvernement de transposer la Directive omnibus sur l’encadrement des prix afin de restaurer le prix de référence évitant aux consommateurs d’être manipulés et d’instaurer une concurrence loyale et équilibrée entre les différentes formes de distribution.

UFC Que Choisir 25/11/2020

Garantie sav

Garantie des produits ,refus du vendeur,que faire ?

Par Le 10/11/2020

On a tous vécu ce litige :

  • votre produit récemment acheté ne fonctionne pas
  • Le vendeur vous renvoie vers le fabricant
  • Le vendeur vous oppose une faute ou négligence de votre part

Le principe : Lorsque vous achetez un produit neuf, si une panne survient dans un délai de 2 ans suivant la prise de possession du bien, vous bénéficiez de la garantie légale de conformité. Il s’agit d’une garantie très favorable au consommateur qui permet d’obtenir notamment la réparation de la panne ou le remplacement de votre produit, et cela gratuitement.

LE VENDEUR NE DOIT PAS VOUS RENVOYER VERS LE FABRICANT

Le vendeur est responsable à votre égard si la panne est survenue dans les 2 ans suivant votre achat, plus précisément la délivrance de votre produit. Exigez de lui la prise en charge de la panne dans le cadre de la garantie légale de conformité par lettre, idéalement recommandée avec accusé de réception. Deux lettres types sont d’ailleurs à votre disposition auprès de notre Association selon que vous avez contacté le vendeur pour une prise en charge il y a moins ou plus de 30 jours :

LE VENDEUR EST PRÉSUMÉ RESPONSABLE JUSQU’À PREUVE DU CONTRAIRE

 

Au titre de la garantie légale de conformité, le vendeur est présumé responsable pour toute panne se manifestant dans un délai de 2 ans. Il ne peut refuser la prise en charge de la panne qu’en prouvant que celle-ci est liée à votre utilisation du produit. Ainsi, tant qu’une expertise contradictoire (en votre présence ou en la présence d’une personne chargée de vous représenter) n’a pas permis de prouver votre responsabilité, le vendeur vous doit la garantie légale de conformité.

N’hésitez pas à lui adresser une demande de prise en charge de la panne dans le cadre de la garantie légale de conformité, idéalement recommandée avec accusé de réception.

 

VOUS SOUHAITEZ MALGRÉ TOUT VOUS ADRESSER AU FABRICANT

 

Le fabricant du produit peut lui aussi être contacté pour obtenir une prise en charge de la panne. Au préalable, il vous faut néanmoins vous assurer que vous bénéficiez bien d’une garantie fabricant. Si vous bénéficiez d’une telle garantie, la prise en charge d’une panne est parfois plus difficile à obtenir. De nombreux cas de refus de prise en charge sont d’ailleurs recensés. Les motifs invoqués et la rédaction des réponses sont souvent les mêmes. Par exemple : « Suite à une étude approfondie par nos experts, il semblerait que votre téléviseur ait subi un choc, non pris en charge par la garantie… » ou encore « Après étude de votre dossier et des éléments transmis, nous sommes au regret de vous informer que la casse de produit, dans le respect de nos conditions générales de garantie, n’est pas couverte par la garantie constructeur ». Toutefois, des éléments vous permettent de contester un refus de prise en charge opposé par le fabricant.

 

  • Vérifiez votre contrat de garantie

Chaque fabricant peut prévoir des conditions de garantie spécifiques. Il est nécessaire de relire attentivement votre contrat de garantie fabricant afin de déterminer ce que vous pouvez demander ainsi que les modalités de fonctionnement de la garantie.

Pour faire jouer la garantie, il vous appartient de justifier que la panne que vous rencontrez est couverte par la garantie. Réciproquement, le fabricant ne pourra refuser la prise en charge qu’en établissant que la panne de votre produit est un cas d’exclusion, bien prévu par le contrat. Pour être valable, cette clause doit par ailleurs être rédigée de manière suffisamment claire. Elle ne doit pas non plus priver d’intérêt le contrat de garantie en étant trop restrictive.

Pour refuser la prise en charge de la panne, le fabricant vous oppose, par exemple, la présence d’un choc. Une clause d’exclusion des chocs doit donc être mentionnée très visiblement dans votre contrat.

 

  • Contestez la soi-disant étude approfondie

En outre, le fabricant peut vous opposer que ce choc a été constaté à partir d’une « étude approfondie » réalisée à partir de photos que vous avez transmises. Certaines limites sont à opposer au fabricant concernant la validité de cette « expertise » comme mode de preuve :

  • tout d’abord, un technicien d’un SAV n’est pas un expert indépendant. La question de son impartialité peut ainsi se poser. Il peut avoir été mandaté par le fabricant ou même être salarié de ce dernier ;
  • par ailleurs, l’expertise à distance à partir de photos, par exemple, reste une pratique peu encadrée. L’expertise à distance s’est surtout développée dans le secteur automobile au cours des dernières années. Sous l’impulsion des professionnels du secteur, réparateurs et experts, la pratique de l’expertise à distance a été organisée notamment par la mise en place d’un code de déontologie. Il autorise cette pratique à condition que cette dernière ne nuise pas à la qualité de mission de l’expert, dans le respect d’éventuelles « recommandations professionnelles ». Pourtant, même dans le secteur automobile, l’expertise à distance n’est pas utilisée dans tous les sinistres. De plus, en cas de désaccord des parties sur l’expertise, une expertise contradictoire est bien souvent organisée. Même dans un secteur où l’expertise à distance est encadrée, celle-ci conserve une portée limitée. Dans le domaine des biens high-tech et électroménagers, la pratique de l’expertise à distance n’est pas du tout encadrée. Sa portée est donc d’autant plus limitée ;
  • enfin, l’expertise à distance est une expertise non contradictoire. Or les juges ont précisé qu’une expertise non contradictoire réalisée à la demande d’une seule des parties peut constituer un mode de preuve valable seulement si d’autres éléments de preuves viennent l’appuyer (Cassation. chambre. mixte, 28 septembre 2012, n11-18710). Ainsi, pour refuser la prise en charge, le fabricant doit prouver l’existence du choc et ses conséquences : la panne de votre produit. Mais la seule étude non contradictoire par un technicien d’un SAV ne constitue pas un mode de preuve suffisant. Elle devrait être étayée par d’autres éléments pour justifier valablement le refus du fabricant.

L’idéal, afin de s’assurer de l’origine de la panne, est de faire expertiser le produit en votre présence par un expert indépendant. Si vous souhaitez contester les résultats de l’étude approfondie, vous pouvez vous-même contacter un expert, notamment un expert agréé auprès des tribunaux. L’expertise sera alors à votre charge. Vous pouvez aussi contacter votre protection juridique, liée le plus souvent à une assurance habitation. En effet, certains contrats de protection juridique vous permettent de bénéficier d’un expert pris en charge par l’assurance.

Tant que le fabricant s’appuie uniquement sur le résultat de l’« étude approfondie », insistez auprès de lui en exigeant le respect de votre contrat de garantie. N’hésitez pas à lui adresser une demande de prise en charge par lettre, idéalement recommandée dont le contenu devra être sécurisé.

La panne se manifestant dans les 2 ans de la garantie légale de conformité, n’hésitez pas à l’invoquer auprès du vendeur. En effet, celle-ci est bien souvent plus facile à mettre en œuvre que la garantie fabricant

En cas de litige, n’hésitez-pas à nous consulter : soslitiges58@gmail.com  ou tel. 03.86.38.22.03 Nous vous aiderons dans la résolution de votre problème.

 

Connexion internet 2

Pour une meilleure connexion Internet

Par Le 01/09/2020

 
  • En attendant la fibre optique :
  •  
  • Vérifier la date d’installation de votre box : plus de 5 ans il est possible qu’elle ne supporte plus une ancienne version WIFI
  •  
  • Revoir votre branchement si votre box est relié à votre prise murale par une rallonge téléphonique
  •  
  • Vérifier si votre box est installée au centre de votre logement, bien placée en hauteur et pas enfermée dans un meuble.
  •  
  • Vérifier avec votre opérateur mobile les paramètres de votre box (exemple : la fréquence 5Ghz est moins saturée que la 2,4 Ghz ).
  •  
  • Eviter de lancer une vidéo sur Netflix quand un autre est en visioconférence.
  •  
  • Il est conseillé de relier votre ordinateur à la box plutôt par le câble Ethernet.
  •  
  • S’informer sur sa puissance de connexion  (site = maconnexioninternet .arcep.fr)
  •  
  • Si vous êtes toujours sur l’ADSL, il est utile de vérifier si vous pouvez recevoir la fibre en lien avec votre opérateur mobile. Si ce n’est pas le cas, interrogez un autre opérateur mobile sachant qu’un forfait pour la fibre est plus cher que pour l’ADSL.
Comparateurs

Les comparateurs sur Internet vous trompent

Par Le 26/06/2020

 

 

50 % des internautes y ont recours pour comparer les assurances, les Mutuelles de santé, mais soyez vigilants ils sont trompeurs et peuvent vous faire prendre de mauvaises décisions.

Pourquoi ?

  • Le « vaste « choix n’est que théorique : ils référencent plusieurs dizaines de compagnies et courtier mais au moment du classement final, ce choix se réduit comme peau de chagrin. Certains assureurs segmentent leurs clientèles en écartant de leurs profils certaines pathologies ou certains profils.
  • En 2007, certains comparateurs ont été épinglés par la DGCCRF pour n’avoir pas présenté un panel exhaustif.
  • Certains assureurs refusent de présenter leurs offres : ex de la MAIF et d’AXA.
  • Leur indépendance pose question : ex le comparateur Assurland est une filiale du Groupe Covéa qui regroupe la GMF, MMA et la MAAF.
  • Le Lynx a été condamné pour ne retenir que la notion du prix, alors que d’autres notions comme les garanties, les franchises, les exclusions sont aussi importantes.
  • Ces sites ont l’obligation légale de mentionner leur mode de référencement, de classement dans une rubrique accessible et aisément accessible.

Ces comparateurs vis-à-vis des consommateurs sont gratuits par ce qu’ils sont rémunérés par les assureurs qui sont de véritables apporteurs d’affaires.

Attention : ces comparateurs doivent être immatriculés à l’ORIAS (organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurances).

Alors que faire ?

  • S’adresser à des associations de défense des consommateurs qui sont indépendants de tous ces marchés mercantiles et qui ne sont pas rémunérés.
  • S’adresser à SOS LITIGES 58 et vous obtiendrez des comparatifs fiables qui vous indiqueront les meilleurs tarifs mais pas seulement les tarifs.
  • Beaucoup de consommateurs se contentent d’obtenir le meilleur prix et passe à côté d’autres notions fondamentales : les garanties , les franchises, les exclusions, les points forts et les points faibles.
  • Le meilleur exemple est DIRECT ASSURANCES, des tarifs pas chers mais lors de sinistres les assurés sont stupéfaits du manque de couverture.

Assurances multi risques habitation, assurances auto, assurances –santé , assurances-emprunteurs ……… contactez-nous !

soslitiges58@gmail.com       06.50.00.77.31 ou 03.86.38.22.03

Aide pour internet

Etre aidé pour Internet

Par Le 27/04/2020

 

 

Vous avez des difficultés pour utiliser Internet (faire vos courses en ligne, consulter le site de votre banque, utiliser la télé médecine...) ?

 

Vous avez besoin de conseils pour utiliser les logiciels installés sur votre ordinateur qui vous permettent de joindre vos proches ?

Pendant cette période de confinement liée à l’épidémie du Coronavirus COVID-19, maîtriser les nouvelles technologies et apprendre à utiliser tous les outils numériques est d'une grande aide.

C'est pourquoi les médiateurs numériques se sont organisés pour pallier cette fracture numérique et accompagner les Français dans leurs démarches numériques quotidiennes.

Avec le soutien du Secrétariat d'Etat chargé du Numérique, la coopérative La MedNum a mis à disposition du grand public, un centre d’aide à distance. Deux outils simples, pour accompagner celles et ceux qui en ont besoin ont été créés :

  • un site internet : https://solidarite-numerique.fr. On y trouve des tutoriels et des guides simples à regarder, des conseils pour ses démarches numériques essentielles. Par exemple : mieux communiquer avec ses proches, télétravailler, suivre des cours à distance, effectuer ses démarches en ligne, ses consultations médicales à distance, faire ses courses en ligne,
     
  • un numéro d’appel gratuit 01 70772372 (non surtaxé, ouvert en semaine de 9h00 à 18h00), pour être aidé par un volontaire dans la prise en main de services en ligne essentiels.

 

Solidarite numerique

 

 

Guide de configuration des tablettes classiques pour les personnes âgées et leurs proches aidants

Pour apporter aide et conseils à ceux qui accompagnent une personne âgée souhaitant apprendre à utiliser une tablette tactile, l’Institut national de la consommation (INC) met à disposition du grand public ce guide.

Il donne les clés pour adapter une tablette aux besoins de personnes en perte d’autonomie (légers troubles visuels, auditifs ou moteurs) en la rendant plus facile et agréable à utiliser par la personne accompagnée.

Télécharger le guide  (cliquer sur Télécharger le guide , une main apparaît)

Achats entre particuliers sur internet

Achats entre particuliers sur Internet

Par Le 19/04/2020

1er cas : Vous avez déjà payé et vous ne recevez pas le produit

 

  • Soit sur un site d’annonces tel que « le Bon coin » ou sur une plateforme marchande, exigez du vendeur qu’il vous fournisse un justificatif soit par mail soit par SMS.C’est au vendeur de prouver qu’il l’a fait expédier. Il doit procéder à la livraison du bien conforme à la description, faute de quoi vous êtes légitime à en demander la remboursement.

 2 e cas : Vous avez acheté le bien sur un site d’annonces

 

  •  Si votre vendeur est de mauvaise foi, vous n’avez pas de recours contre le site d’annonces qui ne fait qu’une mise en relation et n’assure pas la protection de la transaction. Adressez une mise en demeure à votre vendeur avec menaces de déposer plainte, dans les formes légales.
  •  

3e cas : Vous avez acheté sur une plateforme marchande

 

  • Telles que Amazon ou Price Minister, sachez que ces sites ne reversent l’argent au vendeur que si vous leur avez signalé avoir bien reçu la marchandise. En général, ces sites bloquent le processus de paiement pour aider l’acheteur à trouver une solution. Nous vous conseillons d’ouvrir un compte Paypal .La protection des achats PayPal offre une couverture complète aux acheteurs utilisant leurs services. Si vous ne recevez pas votre objet ou service ou qu'il ne correspond pas du tout à sa description, vous êtes couvert pour le montant total de la transaction, y compris les frais de retour.
  •  

En cas de litige né, n’hésitez pas à vous faire accompagner par le juriste de notre association pour ce formalisme et pour recouvrer vos droits.

 

soslitiges58@gmail.com  et tél 03.86.38.22.03

Sites de rencontres

7 combines dans les sites de rencontres

Par Le 20/03/2020

 

 

Vitrines trop belles pour être vraies, paiements à répétition, désabonnements compliqués… Découvrez comment la drague en ligne peut rapporter gros.

Trouver l’âme sœur en ligne ? De nombreux sites de rencontre vous le promettent, mais attention aux nombreux pièges qui se cachent derrière le discours marketing.

Voici les sept combines qu’utilisent ces plateformes pour vous faire sortir la carte bancaire, et vous garder le plus longtemps possible entre leurs griffes.

 

  1. Offrir des comptes gratuits, mais inutilisables

 

Badoo, Tinder, Adopteunmec, Elite rencontres : tous ces sites, qui cumulent des dizaines de millions d’abonnés en France, proposent de créer un compte gratuitement. Mais pour profiter des différentes fonctionnalités, même les plus basiques, il faut en général sortir sa carte bancaire.

La frustration, rançon de la gratuité

Sur Badoo, il est, par exemple, obligatoire de souscrire un abonnement premium facturé 2,09 € la journée pour découvrir l’identité d’un utilisateur qui vous a envoyé un « like ». Sans cette transaction, il est difficile, voire impossible, d’entrer en communication avec lui.

Sur Adopteunmec, sans passer à la caisse (29,90 € par mois), on ne peut pas lire les messages reçus. Sur Tinder, payer permet de mettre en avant son profil au détriment des comptes sans abonnement, mécaniquement lésés. En résumé, sur les sites de rencontre, la frustration est généralement la rançon de la gratuité.

 

  1. Ajouter d’office des photos floutées… et sexy

 

Sur Vivaflirt, les nouvelles inscrites qui n’ajoutent pas de photo sur leur profil… en reçoivent une floutée, attribuée d’office par le site ! Une manière de rendre les comptes plus « sexy », puisque l’ajout d’une photo suscite souvent davantage de réactions. Mais cette photo usurpe les caractéristiques physiques de certaines utilisatrices et nourrit la confusion entre émetteurs et destinataires.

« Avec le floutage, on peut quand même identifier quelques traits physiques comme la couleur de la peau ou celle des cheveux, témoigne Arnaud Boucher, un ex-abonné ulcéré par ce genre de pratiques. J’ai donc été très surpris quand mon interlocutrice, noire sur la photo, était en réalité de type occidental. »


Contacté, le site web nous a répondu par l’intermédiaire d’un conseiller juridique, qui assume : « Lorsqu’une personne ne met pas de photo en ligne, sa photo de profil est remplacée par une photo aléatoire floutée de telle manière qu’il est impossible de reconnaître la personne. »

 

  1. Appâter en augmentant artificiellement le nombre d’inscrits

 

Pour paraître plus attractifs, certains lieux de « drague 2.0 » n’hésitent pas à additionner le nombre d’inscrits de leurs différentes plateformes, quitte à manquer de transparence envers les utilisateurs. C’est le cas des sites Vivaflirt, Place des célibataires et Gossy, qui revendiquent des centaines de milliers d’abonnés et appartiennent au même groupe français, Exanov.

La méthode utilisée est simple : lorsqu’un utilisateur crée un profil sur Vivaflirt, il est diffusé sur les deux autres. Souvent sans le savoir, un internaute peut alors être contacté par un abonné de Gossy ou de Place des célibataires, et vice versa. Les trois sites de l’entreprise sont donc, en réalité, fondus dans une seule et même entité. Une conception que nous avons pu observer, après la création de plusieurs comptes masculins et féminins.

Absence de validité du consentement de l’internaute

Premier problème : la diffusion des profils sur l’ensemble du réseau Exanov est mentionnée de manière trop évasive. Il faut parcourir les tout petits caractères en bas des pages d’inscription, ou aller fouiller dans les mentions légales. Cet accès difficile aux informations – comme l’absence des cases obligatoires à cocher au moment de l’inscription – ne permet pas de donner un consentement valide au traitement des données personnelles, selon la réglementation européenne.



Deuxième problème : cette technique augmente de manière artificielle le nombre d’inscrits, en additionnant pour chaque site la totalité des membres du réseau. Quand Vivaflirt clame sur sa page d’accueil : « Osez le flirt en ligne avec nos deux millions de membres », il oublie de préciser que ce vivier de célibataires est constitué grâce à la fusion de trois sites différents.


 

  1. Faire payer l’internaute pour qu’il accède à… votre message de bienvenue

 

« Vous avez un nouveau message. » Une poignée de secondes après l’inscription à un site de rencontre, un message privé apparaît parfois. Déjà le doux billet d’un admirateur ou d’une admiratrice ? Un clic fébrile plus loin, le nouvel inscrit comprend qu’il faut passer à la caisse pour pouvoir le lire. Une méthode d’incitation utilisée pour pousser l’internaute à devenir un membre payant.

Problème : après la transaction, il découvre bien souvent, stupéfait, que le message est en réalité un mail de bienvenue envoyé par le site ! Une technique de vente observée par exemple sur Adopteunmec, qui joue avec les émotions des nouveaux arrivants. Alors gardez votre sang-froid lorsque vous recevrez ce genre de sollicitation express.


 

  1. Abonner (discrètement) les acheteurs ponctuels

 

Dans de nombreux forums, des utilisateurs du site de rencontre Badoo estiment avoir été débités, sans l’avoir voulu, de 129,99 € – le montant d’un abonnement « à vie » au service.

Les internautes lient d’abord leur carte bancaire à la plateforme en enregistrant leurs coordonnées bancaires après un premier achat, dans la plupart des cas. Ils cliquent ensuite sur le mauvais bouton, qui valide la transaction. Un mode de règlement tout à fait légal, mais qui surprend de nombreux utilisateurs.

Pour ne pas être débité contre sa volonté, mieux vaut ne jamais lier sa carte bancaire habituelle à la plateforme. La solution la plus radicale est d’utiliser un service de carte bancaire virtuelle, facturé une dizaine d’euros à l’année par les banques : pour chaque achat, une carte à usage unique, abondée d’un montant défini par l’utilisateur, est générée. Après l’opération, il est impossible de l’utiliser à nouveau.


 

  1. Faire payer des compléments aux utilisateurs déjà abonnés

 

Même avec un abonnement, il faut parfois compléter avec d’autres paiements pour bénéficier de toutes les fonctionnalités. Un système de double péage déployé sur Badoo, qui se distingue par un modèle économique très agressif. « Je découvre que l’abonnement ne donne pas un accès complet au site, témoigne Arnaud Boucher, qui a testé plusieurs plateformes de rencontre. Il faut en plus acheter des “crédits”. »

Ces derniers donnent, entre autres, la possibilité de mettre en valeur sa photo pendant une durée limitée auprès des autres membres. Et de voler la vedette aux simples abonnés, devenus les dindons de la farce. Ou comment inciter les internautes à dépenser plus, en leur proposant une exposition toujours plus importante.

 

  1. Rendre difficile le désabonnement

 

Un dernier désagrément notable ? Les difficultés pour supprimer son compte ou se désabonner. Gérard Lorentz, ancien utilisateur de Meetic, se souvient : « Lorsque j’ai voulu mettre un terme à mon abonnement, il y a quelques années, j’ai cliqué sur un bouton de “confirmation” qui validait en fait l’annulation de mon désabonnement ! » Après un nouveau débit constaté sur son compte, il découvre qu’il est toujours engagé. « J’ai suivi à nouveau la procédure de désabonnement : le bon bouton se situait au bas de la page », constate-t-il.

« Si vous souhaitez contester le débit, appelez le service clientèle pour obtenir gain de cause, nous vous rembourserons », assure Morgan Cauvin, chargé de communication dans la société Match group, qui possède Meetic mais aussi Tinder ou encore OK Cupid. Le cadre assure, par ailleurs, que l’architecture du site a été repensée et que la procédure de désabonnement est désormais plus claire.

En cas de doute, le mieux est de retourner sur le site vingt-quatre heures après la première tentative de désabonnement. Si vous pouvez toujours profiter du service, c’est qu’elle n’a pas été prise en compte.


 

Désactiver n’est pas masquer

Tant que vous ne recevez pas de message confirmant la fin de l’engagement, restez sur vos gardes. Si les prélèvements persistent malgré votre tentative de résiliation, demandez à votre conseiller bancaire la révocation du mandat de prélèvement.

Attention : se désabonner ou désactiver son compte n’est pas synonyme de clôture de profil. Dans le premier cas, vous n’aurez plus accès aux services payants, mais vous serez toujours considéré comme actif. En cas de désactivation, l’activité est suspendue… sans que le profil soit effacé de la plateforme. Selon la politique des sites, votre compte reste ou non visible auprès des autres membres.

À noter qu’une longue période d’inactivité entraîne parfois la suppression de votre compte. Mais seule la clôture de ce dernier est censée garantir l’effacement des données et la disparition durable de votre profil.

Fraude

Vous allez être surveillés sur les réseaux sociaux

Par Le 05/10/2019

Attention :c’est un projet de loi de finances

Le fisc et la douane pourraient bientôt traquer les fraudeurs sur Airbnb, Facebook ou LeBon Coin

Inséré en toute discrétion dans le projet de loi de Finances pour 2020, un article vise à donner à l’administration fiscale et aux douanes la possibilité, à titre expérimental pour une durée de 3 ans, de collecter les informations «librement accessibles» et rendues publiques sur les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou Instagram. Après examen du texte, la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) se montre inquiète.

Alors que la Cour des comptes estime que le montant de la fraude fiscale en France s’évalue entre 20 et 25 milliards d’euros, le syndicat Solidaires-Finances publiques l’estime jusqu’à 100 milliards d’euros. Malgré cette discordance de chiffres, le manque à gagner pour les finances publiques est colossal.

Pour améliorer la lutte contre la fraude fiscale et douanière, l’article 57 du projet de loi de Finances pour 2020 autorise les agents des services fiscaux et douaniers à expérimenter pendant trois ans la collecte des données personnelles sur les réseaux sociaux comme Facebook, Instagram ou Twitter et les plateformes de mise en relation sur internet (Airbnb, LeBonCoin, etc.). Ce dispositif permettra au fisc et à la douane de comparer le train de vie des contribuables figurant sur internet et celui déclaré dans les documents administratifs.

Si le projet de loi est voté en l’état, lorsque les agents du fisc ou de la douane repéreront des informations de nature à concourir à la constatation des infractions parmi les photos et les publications mises en ligne, ils seront autorisés à conserver les données durant un an. Les autres informations, sans intérêt procédural, seront détruites dans les trente jours.

La Cnil appelle à la prudence

Interrogée sur la collecte des données personnelles sur les réseaux sociaux à des fins de lutte contre la fraude fiscale, la Cnil (Commission nationale informatique et libertés) émet plusieurs réserves quant à l’utilisation de ce type de «méga» base de données.

Tout en reconnaissant la légitimité des objectifs poursuivis, elle rappelle qu’une telle expérimentation, dont il revient au législateur d’apprécier l’opportunité, doit s’accompagner de garanties fortes afin de préserver les droits et libertés des personnes.

Pour la Cnil, il est indispensable de préciser les contours du dispositif envisagé (tel que le caractère librement accessible des contenus visés, la nature des traitements envisagés ou celle des données pouvant être collectées). Elle a également souligné la nécessité d’évaluer de manière approfondie le respect, par les administrations concernées, du principe de proportionnalité qui consiste à ce que seules les données réellement nécessaires à la détection de la fraude soient exploitées.

Afin de s’assurer que le gouvernement tiendra compte des réserves qu’elle a émises, la Cnil indique qu’elle sera particulièrement attentive aux suites données au projet de loi de Finances pour 2020, ainsi qu’aux conditions de mise en œuvre effectives du dispositif.