placements et arnaques

Pratique bouilloire

Alerte sur la pratique de la bouilloire

Par Le 31/07/2020

L’Autorité des marchés financiers met en garde les investisseurs contre le démarchage agressif appelé « pratique de la bouilloire ». Il s’agit d’une technique frauduleuse consistant à faire miroiter aux épargnants des rendements trop importants sur des achats d’actions, sans rapport avec la valeur réelle des actifs proposés.

Même si elle est ancienne, la pratique de la bouilloire (ou boiler room) continue de faire des ravages chez les épargnants, grâce à un procédé bien rodé. Des démarcheurs contactent des particuliers, souvent par téléphone, en se faisant passer pour une société de courtage ou une société de gestion d’actifs.

 Ils leur vantent alors un formidable potentiel de hausse d’une action qu’il faut saisir rapidement. En réalité, les escrocs détiennent des quantités souvent importantes de ces actions ou agissent pour le compte d’un client qui souhaite en vendre.

En promettant des rendements élevés, les manipulateurs incitent les particuliers à investir dans l’actif proposé pour faire monter le cours de la Bourse et pouvoir eux-mêmes revendre à de meilleures conditions financières le grand nombre d’actions détenues.

 Comme le souligne l’Autorité des marchés financiers (AMF), «dès que cette activité de vente cesse, le cours du titre baisse brutalement». Et, l’investisseur subit d’importantes pertes d’argent.

 

2 enquêtes ouvertes

 

En juin 2018 et en septembre 2019, l’AMF avait indiqué disposer d’indices la conduisant à suspecter que des recommandations d’achats de ce type étaient émises concernant des actions cotées sur Euronext Access. Certains agissements étant susceptibles de constituer des escroqueries et des blanchiments, le régulateur vient de transmettre au Parquet national financier deux dossiers d’enquêtes portant plus spécifiquement sur les valeurs Orclass et Arthur Maury.

 

Vérifier avant d’investir

 

En matière d’épargne, l’AMF rappelle qu’aucun discours commercial ne doit faire oublier qu’il n’existe pas de rendement élevé sans risque élevé. Il est important de vérifier que l’intermédiaire financier qui propose ou conseille des investissements est bien enregistré ou autorisé dans la juridiction dans laquelle la société prétend exercer.

Un accroissement significatif du nombre de particuliers investissant en bourse ayant été observé depuis le début de la crise sanitaire, l’AMF encourage les investisseurs à la plus grande vigilance face à ce type de fraude.

 

 

 

 

 

 

 

Faux sites

Faux sites bancaires et de placements : nos conseils

Par Le 01/11/2019

Même des placements comme l’assurance-vie font désormais l’objet de fraudes. Gare aussi aux escrocs qui se cachent derrière un nom ou un logo connus.

Les arnaques aux placements continuent de faire de nombreuses victimes. Entre 2017 et 2019, ces dernières ont perdu « au moins 1 milliard d’euros », ont évalué le parquet financier et l’Autorité des marchés financiers (AMF) lors d’une conférence de presse commune le 17 septembre dernier.

Plus de 1 000 sites Internet (ou autres entités) frauduleux – dont 329 depuis le 1er janvier 2019 – sont répertoriés 

SCPI, PEA et assurance-vie

Et les escrocs ne manquent pas d’idées pour renouveler la panoplie de leurs pièges : longtemps, ils se sont cachés derrière des placements atypiques comme les diamants, les vins, le Forex, les monnaies virtuelles ou encore les cheptels de bovins.

Désormais, ce sont les placements sur des produits « traditionnels » qui leur servent d’appâts. Sur un même site, sorte de « supermarché de l’épargne », l’épargnant va pouvoir placer dans des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), des plans d’épargne en actions (PEA) ou bien de l’assurance-vie.

Discours manipulatoire

Les techniques sont toujours les mêmes : le client est appâté par une publicité sur le Web ou un mail lui promettant un rendement mirobolant. Toutes les démarches, au départ, sont effectuées par mail et via des sites Internet qui paraissent très professionnels et sérieux. Puis les contacts se font par téléphone à partir d’un numéro français (ou apparemment français), sans rencontre physique.  

« La victime est mise en relation avec un faux conseiller dont le discours manipulatoire, mêlant des informations avérées et mensongères, vise à crédibiliser sa société, sa démarche et à mettre en confiance son interlocuteur », détaille l’AMF.

Arnaques au placement : décryptage en vidéo

Dans ce « Facebook live » du mardi 1er octobre 2019, Florence Corne, de la direction des relations avec les épargnants à l’AMF, répond aux questions des internautes et de notre journaliste :

 

Argent inaccessible et conseiller injoignable

Sur l’insistance du commercial qui l’appelle presque tous les jours, le client effectue un premier versement – qui se révèle rapidement rentable. C’est alors que le piège se referme : rassuré, il investit des sommes plus importantes. Mais lorsqu’il souhaite en récupérer tout ou partie, il s’aperçoit qu’il n’y a plus accès… et son « conseiller » devient injoignable. Entre-temps, l’argent a été viré sur des comptes à l’étranger et il sera pratiquement impossible à récupérer.

Encore plus pervers, certains escrocs tentent de berner de nouveau leurs proies, comme le souligne l’AMF : « Nombre de victimes sont démarchées une deuxième fois, soit dans le but de leur faire croire qu’elles pourront recouvrer les sommes perdues et ainsi les amener à perdre davantage d’argent, soit pour leur faire croire qu’elles sont redevables d’autres sommes en raison des investissements déjà réalisés. »


 

Des sites de banques plagiés

Une autre technique très en vogue consiste à plagier la présentation de sites existants, en usurpant nom et logo d’enseignes réputées. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) alerte sur « ce phénomène de duplication de masse » de sites de banques en ligne.

Ces faux sites sont « créés à partir de reproductions de tout ou partie du contenu de sites de banques existantes ». L’ACPR a également constaté l’existence de sites web se présentant sous des noms différents, mais qui sont en réalité quasi intégralement identiques avec quelques variations (adresses web différentes, coloris ou variation dans l’usage de certaines photos…).

 

Cinq conseils pour éviter de tomber dans les mailles de ces escrocs

  • Privilégiez les acteurs connus travaillant avec de grands groupes financiers.
  • En cas de doute, contactez ABE Info Service au 0 811 901 801 (0,05 €/min + prix de l’appel) ou sur Abe-infoservice.fr.
  • Vérifiez toujours si la société est inscrite au registre des agents financiers, qui recense les entreprises autorisées à exercer une activité bancaire et financière, et sur le registre de l’Orias
  • Tapez le nom du site + « arnaque » dans votre moteur de recherche, et consultez les forums
  • En tout état de cause, commencez par investir le strict minimum et attendez neuf à douze mois avant d’effectuer les versements suivants. C’est le temps pour démasquer la plupart des arnaques.

Consultez-nous en cas de doute ou de risques nés         soslitiges58@gmail.com

Il existe des listes noires de faux sites bancaires ou de placements (nous les connaissons ) .

Ne prenez pas de risques inutiles à partir de placements en apparence alléchants.

Ils pullulent sur les réseaux sociaux