Facebook et faux placement

Une récente publication sur Facebook reprend tous les codes actuels des tentatives d’arnaque : accroche sensationnaliste, usurpation d’identité, contrefaçon de site, promesses de gains rapides… Décryptage. 

Comme souvent avec les arnaques en ligne, tout commence par une consultation des réseaux sociaux, Facebook en l’occurrence. La deuxième publication proposée ce jour-là est un article présenté comme provenant du Monde avec une photo de l’homme d’affaires Bernard Arnault. Le titre est très racoleur pour une publication aussi sérieuse que Le Monde : « Les allégations contre Bernard Arnault, l’homme le plus riche du monde, confirmées ! Le secret du groupe LVMH enfin dévoilé ! » Et sous l’image, une accroche tout aussi digne de la presse à scandale : « La fin tragique de Bernard Arnault ! La nouvelle de ce matin a choqué la France entière. »

En cliquant sur le lien, le lecteur qui n’y prête pas attention se retrouve sur un site qui, s’il a l’apparence de celui du Monde, se trouve en être une pâle copie. L’URL n’a d’ailleurs rien à voir avec Lemonde.fr et commence par un obscur « warisali.xyz ».

La Une du faux Monde.fr. 

Sur ce site, un très long article avec de nombreuses photos de Bernard Arnault vantant un nouveau projet, Immediate Edge, « une plateforme de trading de cryptomonnaies, qui selon LVMH, peut transformer n’importe qui en millionnaire en 3 à 4 mois ». Et tous les liens sur cette page renvoient vers un formulaire de contact pour y laisser ses coordonnées. Aussitôt fait, un soi-disant conseiller vous contacte pour tenter de vous convaincre d’alimenter un compte, d’un montant minimum de 250 €, afin de pouvoir commencer à investir sur la plateforme de trading.

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Une vingtaine de liens dans l’article pointent vers ce formulaire d’inscription. L’article tente aussi de mettre la pression sur le lecteur en lui faisant croire que les places sont limitées et le pousser ainsi à agir rapidement. Inutile de préciser que les 250 €, ou plus, ne seront investis dans rien d’autre que le bien-être des escrocs et qu’il n’y aura aucune chance de récupérer sa mise.

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Le faux article se termine par une mise à jour destinée à pousser les lecteurs à laisser rapidement leurs coordonnées.

Cette tentative d’arnaque est l’exemple type de celles qui pullulent en ce moment :

  • un titre accrocheur qui vise à provoquer le clic ;
  • l’usurpation d’identité d’une personnalité qui sert de porte d’entrée à l’arnaque ;
  • la contrefaçon d’un site réputé à des fins malveillantes ;
  • des promesses de gains très rapides, en général via des cryptomonnaies.

Pour promouvoir ce post, les escrocs ont payé Facebook pour que leur article soit sponsorisé et donc bien visible dans le fil d’actu des abonnés au réseau social. Il serait temps que Meta, la maison mère de Facebook, fasse du ménage chez ses annonceurs afin que ses membres soient protégés des tentatives d’arnaques.

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