Actualités Consommation

               

 

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Dans Animaux

Les questions à se poser

Le 30/01/2025

Des conseils avant d’acheter ou d’adopter un animal de compagnie

Pourquoi SOS LITIGES 58 s’intéresse-t-elle aux intérêts des animaux , ce n’est pourtant pas votre cœur de cible ?

Détrompez-vous, nous défendons aussi l’intérêt de ces petites bêtes pour plusieurs raisons. Sachez que 6 français sur 10 en possèdent , qu’en 5 ans les acquisitions ont explosé (250 % ) mais que les abandons se chiffrent à 200.000 par an. Il nous est donc apparu vital de prodiguer des conseils précieux avant d’acheter ou d’adopter.

 

Réfléchir avant de sauter le pas

Oui, songer que leur durée de vie peut aller jusqu’à 10-15 ans et que votre quotidien va être bouleverser ( le sortir plusieurs fois par jour, organiser ses vacances autrement, compatibilité de l’animal avec votre foyer , échanger avec des professionnels sur la race, le caractère , la puissance de l’animal ).

 

Bien choisir la race , l’âge.

Bien choisir un animal en rapport avec votre propre condition , renseignez-vous sur le caractère de l’animal, ses besoins, méfiez-vous des phénomènes de mode, posez-vous aussi la question de vos propres attentes par rapport à lui . L’animal est-il calme, sportif, joueur, têtu, agressif ? Si l’animal est issu d’un refuge et croisé, renseignez-vous sur auprès des agents sur son caractère, s’il n’y aura pas un risque de retour traumatisant pour l’animal si une quelconque incompatibilité apparaît. Un chiot ou un chaton va exiger une éducation patiente et il va avoir à se dépenser, aurez-vous tout ce temps à lui consacrer ? Un animal adulte sera peut-être moins compliqué, plus calme.

 

S’assurer de sa provenance

Dans un refuge ou une association, vous y trouverez surtout des animaux abandonnés. Si vous recherchez des pures races, l’éleveur sera plus adapter pour trouver , il est conseillé de visiter l’élevage, les conditions de vie, de rencontrer la mère de l’animal. Fuyez les ventes sur les réseaux sociaux, où sévissent des ventes clandestines d’animaux . La vente par des animaleries est interdite depuis le 1er janvier 2024. Elle était alors motivée par le sevrage trop précoce des chiots et des chats vendus dans ces lieux , un approvisionnement par des usines à chiots et chatons trop souvent , et encore une mauvaise socialisation de ces animaux . Le but, également : tenter de réduire les achats compulsifs, trop souvent synonymes d'abandons.

 

Evaluer le coût d’achat

En refuge, il faut compter autour de 180 € pour un achat, et entre 250 à 350 pour un chien (jusqu’à 500 € pour un pure race. Chez un éleveur entre 1000 et 2000 € et jusqu’à 1500 pour un chaton Bengal. Les races les plus rares et recherchées peuvent grimper à plusieurs milliers d’euros. N’hésitez pas à consulter le club de la race pour avoir d’autres avis. Lors de l’achat, on doit vous remettre une attestation de cession et la carte d’identification de l’animal. On doit vous remettre tous ses papiers (de naissance, la liste de ses parents et ses ancêtres).

 

Faut-il prendre une Mutuelle santé ?

Il faut prévoir des vaccins, des actes possibles de stérilisation ou de castration, des actes de prévention ( parasites, anti-tiques, vermifuges), l’apparition possible de maladies ou d’accidents nécessitant de la chirurgie ), des produits pharmaceutiques.

Le coût moyen mensuel d’une mutuelle tourne autour de 25-30 € / mois et cela ne couvrira pas tous vos frais ( les assureurs ont bouclé le système par des franchises ou par acte ou par des plafonds annuels. Le mieux est d’établir une étude comparative (ex sur meilleur taux.com ). Il faut savoir que les frais de vétérinaire et leurs prescriptions est un budget conséquent parfois.

Il existe des formules de base de 12 à 20 € /Mois et du haut de gamme jusqu’à 60 € /mois.

 

Les formalités à étudier et à accomplir

Un certificat d’engagement et de connaissance de besoins spécifiques de l’espèce est à lire et à signer. Vous disposez alors d’un délai de réflexion de 7 jours durant lequel vous pouvez vous rétracter. L’animal ne peut vous être remis qu’après ce délai. Il doit avoir été pucé ou tatoué. S’il avait été vu par un vétérinaire, c’est un gage de sérieux sinon il faudra prendre rapidement un rendez-vous.

 

La propriété de l’animal entraîne des conséquences

Oui, du point de vue civil puisque vous en assurez le gardiennage et que vous devenez responsables des dommages de toutes natures qui pourraient survenir. Il vous faut vérifier que votre contrat d’assurance multirisque habitation couvre bien cette responsabilité civile et si vous n’avez pas une obligation de déclaration à votre assureur. Si votre RC ne couvre pas , peut-être que la Mutuelle de santé le prévoit en option supplémentaire.

En cas de litige relatif à des animaux, n’hésitez pas à nous confier la défense de vos intérêts.

soslitiges 58@gmail.com

Virements instantanés

Le 19/01/2025

Les virements instantanés désormais gratuits

La gratuité des virements instantanés en euros s’applique dès aujourd’hui, permettant d’effectuer des transferts d’argent en moins de 10 secondes sans frais. Une évolution qui simplifie les paiements quotidiens, ouvre de nouvelles perspectives pour les particuliers mais doit inciter à la prudence dans un contexte d’arnaques financières exacerbé.

Il est rare qu’une disposition réglementaire, favorable aux consommateurs, s’applique en avance. C’est le cas ici. Attendue fin 2025-début 2026, la gratuité des virements instantanés en euros, c’est-à-dire en moins de 10 secondes, s’impose en France dès aujourd’hui. La gratuité des virements instantanés de compte à compte était déjà actée.

En revanche, jusqu’ici un grand nombre de banques continuaient de prélever un euro pour chaque virement extérieur instantané. De quoi décourager beaucoup de clients d’utiliser cette facilité pour les paiements quotidiens, entre particuliers, ou avec les commerçants.

 

Le 9 janvier 2025 au plus tard

C’est le règlement européen UE 2024/886 qui a accéléré le processus. Ce dernier dispose que les banques et prestataires proposant un service de paiement par virement doivent donner la possibilité aux utilisateurs de choisir le virement instantané dans les mêmes conditions financières qu’un virement classique. Or il se trouve que tous les établissements français proposent aujourd’hui cette dernière prestation gratuitement, si elle est réalisée en ligne. La date limite posée par le règlement pour mettre en œuvre la mesure est le 9 janvier 2025. Un certain nombre de banques ont déjà adopté la gratuité des virements instantanés dans leurs nouvelles conditions tarifaires, applicables au 1er janvier 2025. D’autres ont préféré retarder la mise en application à la date d’échéance. Les conditions tarifaires 2025 de la BNP indiquent ainsi : « Virement (cas d’un virement Sepa occasionnel), tarif applicable à partir du 09/01/2025 à tous les clients, avec ou sans offre groupée de services Esprit Libre : gratuit. »

Quoi qu’il en soit, à partir du 9 janvier, tout le monde est aligné sur la même obligation de gratuité. La réalisation d’un virement instantané en euros devra en outre devenir possible 24 heures sur 24, quel que soit le jour civil.

 

Applications utiles

Tous les types de virements sont concernés, qu’il s’agisse de virements entre particuliers (pour verser par exemple de l’argent à un enfant, à un ami, etc.), au bénéfice d’une entreprise ou d’une administration (commerçants, médecins, etc.), ou encore pour virer de l’argent de son compte bancaire à un compte ouvert dans un autre établissement (banque en ligne ou prestataire de paiement de type Paypal ou Lydia, etc.).

Le virement instantané est techniquement possible en France depuis 2018. Il constitue aujourd’hui l’un des piliers sur lesquels compte s’appuyer la future directive européenne sur les prestations de paiement (DSP2), qui entrera en vigueur en France en 2026. Il doit en effet permettre de régler les commerçants, notamment e-vendeurs, sans frais pour ces derniers, contrairement à la carte bancaire.

Pour les particuliers, le virement instantané présente d’autres avantages : disponibilité immédiate des fonds et grande souplesse de gestion de ses comptes. Il est ainsi possible, si l’on dispose de plusieurs comptes (par exemple l’un dans une banque et l’autre auprès d’une néobanque comme Revolut), de contourner les plafonds de paiement de la banque en se versant instantanément de l’argent sur un compte ouvert dans un autre établissement. Le virement instantané peut aussi désormais remplacer le chèque de banque. Le destinataire qui constate sur le champ le crédit sur son compte n’a pas besoin de sécurités supplémentaires.

 

Attention aux fraudes

Chaque nouvelle réglementation ou évolution, surtout financière, s’accompagne désormais de son lot de tentatives d’arnaque. La gratuité des virements instantanés ne devrait pas faire exception. Pour une raison simple : ce mode de paiement immédiat ne peut faire l’objet d’une quelconque annulation. Si vous êtes victime d’une arnaque (phishing, usurpation d’identité…) et que vous payez via un virement instantané, aucun rappel de fonds ne sera possible. Ce qui devrait motiver les escrocs du web à pousser leurs victimes vers ce mode de paiement, surtout que les banques autorisent des virements instantanés allant jusqu’à 15 000 €.

Dans un premier temps, en attendant de voir quelles mesures de sécurité vont éventuellement adopter les banques, mieux vaut les réserver à des proches ou des services de confiance et privilégier en cas de doute et de montant important le virement classique qui permet de revenir en arrière pendant les deux à trois jours du délai de traitement.

Défaillances de Primagaz

Le 12/12/2024

Depuis l’automne 2023, les clients du fournisseur de gaz de pétrole liquéfié (GPL) Primagaz sont pénalisés par le changement de système d’information de l’entreprise : difficultés de livraison dans un premier temps, défaut d’activation ou de résiliation de contrats, compteurs non enregistrés, absence de factures, blocages de prélèvements, espace clientèle inaccessible, factures incompréhensibles ou excessives, non-remboursement de trop-perçus…

Au cours des douze derniers mois, ce sont plusieurs centaines de clients de Primagaz qui ont fait appel au médiateur national de l’énergie en raison d’un litige avec leur fournisseur, et de leurs difficultés à joindre le service client de l’entreprise pour le résoudre.

Compte tenu de la gravité de la situation, qui perdure sans amélioration notable, Olivier Challan Belval a adressé un courrier le 28 octobre 2024 (lire le courrier) au président-directeur général de Primagaz, Jan Schouwenaar, pour lui demander solennellement de prendre les mesures nécessaires et dédommager correctement ses clients lésés.

Dans sa réponse du 12 novembre (lire la réponse), ce dernier « regrette la mauvaise expérience » vécue par ses clients ces derniers mois, assure que les équipes de Primagaz sont « mobilisées pour le rétablissement d’un service de qualité », tout en regrettant que le médiateur national de l’énergie ne prenne pas en considération les difficultés de l’entreprise, et notamment « l’impact financier non négligeable » sur l’entreprise causé par les retards de facturation.

Considérant que Primagaz ne prend pas les justes mesures que ses clients sont en droit d’attendre pour être rétablis dans leurs droits, y compris lorsque le médiateur national de l’énergie est saisi d’une demande de médiation, Olivier Challan Belval a décidé de rendre publics les courriers d’échanges avec Primagaz.

Il demande à la direction de Primagaz de renforcer les moyens mis en œuvre pour que tous les problèmes de facturation de ses clients soient réglés avant la fin de l’année, qu’ils soient dédommagés à hauteur de leur préjudice, et que des facilités de paiement leur soient accordées quand ils en ont besoin.

Source : site du Médiateur de l’Energie

Dans Famille

Aides aux retraités

Le 30/11/2024

Agirc-Arrco : deux services gratuits pour les retraités de 75 ans et plus !

L’Agirc-Arrco permet aux personnes de 75 ans et plus en situation de fragilité d’accéder à une aide à domicile momentanée et d’un accompagnement pour leurs sorties. Ces deux services sont entièrement pris en charge par la caisse de retraite complémentaire. Les bénéficiaires n’ont donc rien à payer.

Outre le versement d'une retraite complémentaire, les cotisations à l'Agirc-Arrco donnent accès aux personnes de 75 ans et plus à un ensemble de services intégralement pris par la caisse. Les bénéficiaires n’ont donc rien à avancer, ni de reste à charge à régler. Et bien sûr, cela n'aura aucun impact sur le montant de leur pension.

 

Un forfait de 300 € pour être accompagné lors des sorties

Proposé par la caisse de retraite complémentaire Agirc-Arrco, le service «Sortir plus» permet aux personnes de 75 ans et plus en situation de fragilité (isolement, âge, difficulté à se déplacer) de bénéficier d'un transport accompagné pour tous types de déplacements. Et ce, qu’il s’agisse d’aller faire des courses, de rendre visite à des amis ou de se rendre au restaurant...

Les sorties sont intégralement prises en charge par la caisse Agirc-Arrco dans la limite de 300 € pour 2024 et pour la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2025. Le coût de la sortie est fixé en fonction de la durée et de la distance à parcourir. 

Pour bénéficier de «Sortir plus» et l'aide à domicile temporaire, il suffit de demande l'ouverture d'un compte par téléphone au 0 971 090 971 (du lundi au vendredi de 8h30 à 18h30, hors jours fériés) ou via le site de l'Agirc-Arrco.

Une fois la nature de la demande précisée (véhiculée ou non, durée, distance…), un conseiller se charge de trouver un accompagnateur membre d'une structure d'aide à domicile et de régler les détails financiers. 
Le mieux est d'appeler le téléconseiller au moins 2 jours à l'avance. 
À l'heure convenue, l'accompagnant vient chercher le demandeur et selon les cas, il peut l'attendre ou rester à ses côtés. Il le raccompagne ensuite à son domicile.

 

Jusqu’à 10 heures d’aide à domicile momentanée 

L'Agirc-Arrco propose également aux personnes âgées une aide à domicile momentanée pour leur permettre d'assumer leurs tâches quotidiennes (courses, ménage, préparation de repas…) lorsqu'elles font face à des difficultés passagères : absence ponctuelle d'un proche, maladie temporaire…

Le nombre d'heure attribuable dans le cadre de l'aide momentanée à domicile est limité à 10 heures réparties sur 6 semaines maximum. 

Pour en bénéficier, il faut être retraité de l'Agirc-Arrco, avoir au moins 75 ans et ne pas bénéficier de plans d'aide personnalisé comme l'APA (Allocation personnalisée d'autonomie) ou de plan Oscar (Offre de services coordonnée pour l'accompagnement de ma retraite). 

Comme pour «Sortir plus», la demande doit se faire par téléphone au 0 971 090 971 ou via le site de l'Agirc-Arrco. Un conseiller en ligne les aidera à définir le type d'aide nécessaire (aide aux courses, repas, aide au ménage, aide à la personne…) et lui indiquera le nombre d'heures d'aide qui lui est attribué. 
Sous 48 heures, un professionnel d'un organisme d'aide à domicile agréé par l'Agirc-Arrco peut se rendre au domicile de la personne pour l'aider en fonction de ses besoins.

Source : Le Particulier novembre 2024

Mercure dans le thon

Le 14/11/2024

Trop de mercure dans le thon : un vrai danger pour notre santé ?

Plus de la moitié des boîtes de thon analysées par l’association de défense des océans Bloom affichent une teneur en mercure supérieure à 0,3 mg/kg.

Dans une salade, un sandwich, des pâtes ou encore une quiche, quoi de plus facile que d’ouvrir une boîte de thon pour cuisiner sans perdre de temps ? Mais ce faisant, vous risquez fort de vous retrouver avec une substance peu ragoûtante dans vos plats : le méthylmercure. C’est ce que révèle une enquête de l’ONG Bloom, qui a fait analyser par un laboratoire indépendant 148 boîtes de conserve de thon achetées dans les dix plus grandes chaînes de supermarchés de cinq pays européens (Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, France et Italie).

Verdict : tous ces produits sont contaminés par ce métal lourd toxique pour le système nerveux. « Plus d’une boîte testée sur deux (57 %) dépasse la limite maximale en mercure la plus stricte définie pour les poissons (0,3 mg/kg) », précise l’association de défense des océans dans son rapport intitulé Du poison dans le poisson. La palme de la contamination revient à une conserve de la marque Petit Navire achetée dans un Carrefour City parisien, qui affiche une teneur record de 3,9 milligrammes par kilo (mg/kg).

Les bébés sont moins protégés du mercure que les chiens

Or, même en faibles quantités, l’ingestion régulière de méthylmercure représente un risque pour la santé, « en particulier (mais pas uniquement) pour le développement cérébral des fœtus et des jeunes enfants », insiste Bloom. Et le thon est le poisson le plus vendu en Europe : les Français en consomment en moyenne 4,9 kg par personne chaque année. « La consommation de poisson constitue la principale source d’exposition alimentaire de l’être humain au méthylmercure », relève l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui recommande de « limiter la consommation de poissons prédateurs sauvages, susceptibles d’être fortement contaminés : thon, bonite, raie, dorade, loup (bar), lotte (baudroie), empereur, grenadier, flétan, sabre, brochet, etc. ».

En 2012, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) établissait qu’au moins 5 % de la population européenne dépassait la dose hebdomadaire tolérable de sécurité pour le méthylmercure, en particulier chez les enfants et adolescents. Le comble étant, pour Bloom, que les bébés sont moins protégés que les animaux de compagnie : « Les normes concernant le mercure sont plus strictes pour la pâtée pour chien (0,3 mg/kg) que pour les pots pour bébés (soumis à la même limite que pour les adultes, 1 mg/kg de poids frais pour les poissons prédateurs). »

Le thon, c’est (plus vraiment) bon ?

Faut-il alors bannir les conserves de thon de son panier ? Difficile à dire, tant les niveaux de contamination varient d’une boîte à l’autre. Par exemple, les résultats détaillés des analyses de Bloom montrent que la teneur en mercure dans du thon Petit Navire acheté chez un autre magasin Carrefour est de 0,33 mg/kg. Et les boîtes de la même marque achetées dans deux magasins Lidl de Lyon affichent respectivement des taux de 0,16 et 0,21 mg/kg. « Au cours des trois dernières années, nous avons réalisé 270 contrôles. Les résultats de ces contrôles n’ont jamais révélé de taux de mercure supérieurs aux normes européennes en vigueur et sont en moyenne compris entre 0,2 et 0,3 mg/kg, soit 70 à 80 % de moins que la limite autorisée », assure Petit Navire.

Nous avons demandé à Xavier Lefebvre, ingénieur agroalimentaire à l’Institut national de la consommation (INC, qui publie 60 Millions de consommateurs), de nous expliquer l’origine de tels écarts d’une boîte à l’autre : « Cela dépend de la zone de pêche (car la pollution n’est pas la même partout dans le monde), de l’espèce (germon, albacore…), et du poisson lui-même : plus il est âgé, plus il a eu le temps d’accumuler du mercure dans son organisme. » Le thon étant un prédateur, il ingère les métaux lourds présents dans ses proies et se retrouve ainsi bien plus contaminé en mercure que de plus petites espèces comme les sardines ou les anchois.

Des limites de mercure moins strictes pour le thon

Sur les 30 boîtes de thon que Bloom a fait analyser pour la France, achetées chez Lidl et Carrefour, trois dépassent le seuil réglementaire de 1 mg/kg qui encadre le taux de mercure dans le thon : celle de la marque Petit Navire, et deux boîtes de marque Carrefour achetées à Marseille. 12 autres dépassent celui des espèces soumises à la norme la plus restrictive de 0,3 mg/kg – le seuil de 1 mg/kg pour le thon est, en effet, trois fois plus élevé que celui d’autres espèces de poissons comme le cabillaud (0,3 mg/kg).

Cet écart entre les seuils n’est d’ailleurs justifié par aucune raison sanitaire, déplore Bloom, qui pointe le lobbying de l’industrie thonière. Au lieu de tenir compte des effets du mercure sur la santé des consommateurs, les pouvoirs publics européens « partent de la contamination réelle en mercure des thons pour établir un seuil qui assure la commercialisation de 95 % d’entre eux », fustige l’ONG qui va jusqu’à parler d’une « norme fixée pour être indépassable ». De plus, précise Bloom, le thon en boîte est deux à trois fois plus concentré que le thon frais, car la cuisson lui fait perdre de l’eau sans pour autant réduire la quantité de mercure.

Bloom appelle à bannir le thon des cantines et des hôpitaux

Or en France, « depuis 2023, aucun contrôle n’est prévu sur les conserves de thon, et moins d’une cinquantaine de thons frais sont analysés », souligne Bloom, qui dénonce la quasi-inexistence des contrôles sur la chaîne de production et de commercialisation. « Aux Seychelles, centre névralgique de la pêche thonière pour le marché européen, les autorités sanitaires se contentent d’une dizaine de tests chaque année pour garantir la conformité de millions de kilos de thon envoyés en Europe ! » De son côté, la Fédération française des industries d’aliments conservés (Fiac) assure que « l’ensemble des professionnels du secteur conduit préventivement et très régulièrement des centaines d’analyses chaque année, réalisées par ou avec le support de laboratoires indépendants et accrédités ».

Face aux résultats alarmants de son enquête, Bloom demande à la Commission européenne de s’aligner sur la teneur maximale de mercure de 0,3 mg/kg déjà en vigueur pour d’autres espèces, et aux États membres d’interdire la commercialisation des produits à base de thon dépassant ce seuil. Elle exhorte même les gouvernements et collectivités à « bannir des cantines scolaires, des crèches, des maisons de retraite, des maternités et des hôpitaux tous les produits contenant du thon ».

Source : 60 Millions de consommateurs 10/2024

 

Arnaque à la location

Le 09/11/2024

Arnaques à la location immobilière


Les escrocs ont plus d’un tour dans leur sac et l’un d’entre eux est l’arnaque à la location immobilière. Son but : soutirer de l’argent à un candidat locataire, mais aussi des informations personnelles et des documents d’identité pour en faire un usage frauduleux, tel que la souscription d’un crédit à la consommation.

Dans ce type d’arnaque, les escrocs se font généralement passer pour un propriétaire ou un bailleur attirant leurs futures victimes grâce à une fausse annonce crédible.

 

Une fois le candidat à la location appâté, comment opère le faux propriétaire ?

Généralement, il demande de fournir par mail les éléments nécessaires à la constitution d’un dossier de location classique et parfois même le versement d’une somme d’argent, justifiée au titre du dépôt de garantie, de caution ou encore d’arrhes pour "réserver" le bien. Il justifie cette demande en indiquant qu’il ne réside pas sur place, ou bien qu’il ne souhaite pas se déplacer inutilement, ou encore qu’il a besoin de s’assurer de l’intérêt de la victime pour le logement.

L’un des premiers réflexes, c’est de se méfier des annonces trop alléchantes, car elles peuvent souvent cacher un escroc. Si le propriétaire ou l’agent immobilier invoque des prétextes pour éviter ou reporter la visite des lieux, méfiez-vous aussi.

Vous avez raison ! Par ailleurs, n’envoyez jamais de copies de documents d’identité sans les avoir marqués. Inscrivez le motif de l’envoi, la date et le destinataire pour éviter qu'ils ne soient réutilisés pour usurper votre identité. À cette fin, le site Filigrane Facile peut vous aider à marquer vos documents/justificatifs numériques, en les recouvrant d'un filigrane.

Refusez tout paiement vers des comptes bancaires à l’étranger, tout règlement en espèces ou par des services de transfert d’argent, surtout avant d’avoir signé votre bail. Et au moindre doute, demandez au propriétaire une copie de la taxe foncière pour vous assurer que le logement proposé à la location est bien à lui.

Si vous êtes victime, déposez une plainte au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie, ou encore par écrit au Procureur de la République du tribunal judiciaire dont vous dépendez.

Sachez qu’il existe également la plateforme dédiée THESEE, qui permet de déposer une plainte pour ce type d’escroquerie.

Pour tout conseil ou besoin d’assistance, n’hésitez pas à vous rendre sur la plate-forme Cybermalveillance.gouv.fr.

Source : INC Octobre 2024

Dans Animaux

Arnaques à l'adoption

Le 06/11/2024

Vous voulez adopter un chat ou un chien ? Gare aux arnaques

Les animaux font l’objet de multiples escroqueries, sur le Net comme dans les foires et salons. Voici ce qu’il faut savoir pour ne pas se faire avoir.

 

« J’ai répondu à une annonce en ligne pour adopter un chat de race, témoigne Geneviève. Au moment de prendre rendez-vous, mon interlocutrice m’annonce qu’il faut que j’achète une cage réfrigérée pour transporter l’animal, car il est situé en Corse… Une somme qui doit être envoyée en mandat cash. » Geneviève a flairé l’embrouille et n’a pas transféré le moindre euro.

Mais tout le monde n’a pas sa présence d’esprit. Les arnaques à l’achat et à l’adoption n’ont jamais été aussi nombreuses sur les sites de petites annonces et les réseaux sociaux. « De 70 à 80 % des annonces sur Internet comportent des erreurs ou de la fraude », prévient Pierre Buisson, vétérinaire et PDG de l’entreprise qui gère I-Cad, le fichier qui recense en France tous les chiens, chats et furets « pucés », c’est-à-dire identifiés par une puce électronique placée sous la peau.

Des chats faussement « de race » vendus à prix d’or

Certaines annonces affichant un numéro d’identification I-Cad ou un numéro Siren (répertoire des entreprises) paraissent très professionnelles. Elles peuvent pourtant cacher des escrocs qui ne sont pas éleveurs et chercheront à vous vendre à prix d’or un croisé pour un chat de race.

De fait, « la plupart des plateformes ne contrôlent pas le numéro de Siren : certains fraudeurs dérobent simplement celui d’un éleveur, et le tour est joué », explique Jacques-Charles Fombonne, président de la Société protectrice des animaux (SPA). Pourtant, « la loi de 2021 contre la maltraitance animale prévoit un contrôle automatisé des annonces », poursuit Pierre Buisson, notamment en s’assurant que les informations contenues dans celles-ci sont conformes à celles du fichier I-Cad.

« Cette connexion avec notre base de données permet de vérifier que le numéro de puce indiqué est réel ou que les caractéristiques de l’animal sont identiques à celles de l’annonce », complète Pierre Buisson. Mais les plateformes tardent à mettre en place cette mesure. « On ne prend pas du tout ce sujet à la légère », assure toutefois Clément Reix, responsable des affaires publiques de Leboncoin, qui justifie le retard en évoquant le défi technique que représente la connexion à des bases de données externes. Le site promet d’introduire cette vérification en 2025.

 

Ne vous faites pas avoir par le « chien blessé »

Attention aux « dons » d’animaux, qui, la plupart du temps, n’en sont pas. Depuis l’interdiction des ventes d’animaux par les particuliers, nombre d’entre eux maquillent leur vente en don. L’animal est proposé gratuitement mais, par la suite, la personne qui le cède « va vous demander de payer la nourriture, les vaccinations, le transport de l’animal », précise Jacques-Charles Fombonne. Ou va carrément vous fixer un prix de vente… dans l’illégalité la plus totale.

Si cela vous arrive, coupez court à la conversation. « Vous risquez de tomber sur des animaux sevrés trop jeunes ou élevés dans des conditions déplorables », prévient le président de la SPA. Autre piège : les fausses annonces, comme l’arnaque au « chien blessé » sur les réseaux sociaux. Celle-ci consiste à publier le cliché d’un animal prétendument retrouvé accidenté. Une fois l’annonce partagée, le fraudeur tente de soutirer de l’argent aux internautes qui souhaitent venir en aide à l’animal en prétextant divers frais (soins, transport…).

 

Foires aux animaux et salons peu scrupuleux

Fuyez les salons et foires aux chiots ou aux chatons. Ces événements, qui ont lieu tous les quinze jours environ un peu partout en France, n’ont pas été interdits par la loi de 2021, au grand dam des associations de défense des animaux. Dans ces temples de l’achat d’impulsion, il est très facile de tomber sur des éleveurs peu scrupuleux cherchant à réaliser un maximum de ventes, au détriment des animaux… et des acheteurs.

En témoigne une enquête de la Fondation Brigitte-Bardot, publiée en avril 2024, qui signale d’innombrables atteintes au bien-être animal : chiens trimballés et détenus dans des conditions difficiles, certificats d’engagement et de connaissance négligés, manque de transparence sur l’origine des animaux… Et les arnaques sont tout aussi fréquentes : « On trouve dans ces salons de nombreux chiens supposés “de race”, mais qui ne sont pas inscrits au Livre des origines français (LOF). C’est illégal », témoigne Lorène Jacquet, alors responsable campagnes et plaidoyer de la Fondation.

« On y croise aussi des races de chiens qui ne sont pas reconnues en France. Des animaux issus de multiples croisements, vendus parfois plus de 4000 €, sans que l’on connaisse les conséquences de ces manipulations sur leur santé », ajoute-t-elle. Un mot d’ordre pour éviter ces pièges : s’informer, se tourner vers des organismes reconnus et, surtout, ne pas prendre de décision d’achat ou d’adoption à la légère.

 

Arnaques chiens et chats0

Hausse des assurances

Le 28/10/2024

Assurances : les prix vont flamber en 2025

Les multirisques habitation vont être les contrats les plus durement frappés par la hausse. Les complémentaires santé ne sont pas en reste.

Selon les prévisions des cabinets Facts & Figures et Addactis, les primes d’assurance auto vont encore augmenter de 5 à 6 % l’an prochain. Les principaux motifs ? « La dérive persistante du prix des pièces détachées neuves et la dégradation du comportement des Français au volant depuis le début de l’année », explique Facts & Figures. 

La libéralisation en 2023 du marché des pièces détachées est trop récente pour constater une baisse des coûts de réparation, sachant que la pièce de réemploi est 45 % moins chère que la pièce neuve, ajoute Addactis.

Une hausse record pour les multirisques habitation

La plus forte des augmentations en assurance touchera la multirisque habitation, avec 12 à 20 % selon les compagnies en moyenne pour Facts & Figures, 8 à 10 % selon Addactis. Les inondations à répétition en 2024 et le coût toujours élevé des frais de réparation expliquent pour une part cette flambée. 

Ce qui a d’ailleurs conduit le gouvernement à faire évoluer le taux de cotisation lié aux catastrophes naturelles que chaque assuré paie. Il va être porté à 20 % en 2025, contre 12 % aujourd’hui, afin de « permettre aux compagnies d’assurances de maintenir leurs engagements et une assurabilité du territoire français face à la pression accrue liée aux risques climatiques », explique Addactis. 

 

Les « mutuelles » vont elles aussi coûter plus cher

Les tarifs des complémentaires santé vont bondir en 2025, de 6 à 8 % selon Facts & Figures et même de 9 à 11 % selon Addactis. Après la forte revalorisation des tarifs des consultations actée entre l’Assurance maladie et les médecins libéraux. La consultation du généraliste va ainsi passer de 26,50 € à 30 € en décembre, celle du psychiatre de 51,70 à 55 € en décembre puis 57 € en juillet 2025. Même phénomène chez les gynécologues, les dermatologues et les gériatres. 

Le vieillissement de la population devrait entraîner une plus grande consommation de soins. Addactis ajoute d’autres facteurs de hausse : dégradation de la santé mentale, pollution atmosphérique, réticences vaccinales ou accélération de la prévalence des maladies chroniques… Et malheureusement on voit mal la tendance s’inverser dans les années à venir.

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