Santé et bien-être

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Summer body arnaque au programme minceur

Faux programmes minceurs

20/08/2025

Summer body : gare aux faux programmes minceurs sur Internet !

À l’approche de l’été, les programmes de nutrition personnalisés rencontrent un vif succès. Mais gare aux fausses propositions coûteuses de coaching en ligne.

 

Voici les conseils à suivre pour ne pas vous faire piéger et garder votre argent:

Le fameux « summer body ». À l’approche de l’été, les femmes sont nombreuses à se lancer dans des régimes alimentaires ou du sport intensif pour tenter d’avoir un corps de rêve pour l’été. Certains sites et applications l’ont bien compris et en profitent pour proposer un programme de nutrition, des analyses médicales avec suivi, un accompagnement personnalisé… Le tout à distance et moyennant un abonnement coûteux.

 

Mais derrière cette apparente expertise, se cachent des pratiques douteuses. Face à ce phénomène, le Centre européen des consommateurs (CEC) France met en garde les internautes contre le coaching santé en ligne après avoir reçu plusieurs plaintes de consommateurs floués.

750 € déboursés pour retrouver un corps de rêve… ou pas

Le CEC France relate ainsi l’expérience d’Hannah qui, souhaitant perdre du poids, découvre sur les réseaux sociaux une proposition de coaching personnalisé à première vue intéressante. Il s’agit d’« un accompagnement médical qui prend en compte les facteurs personnels (état de santé, mode de vie…) pour proposer une nutrition adaptée », détaille l’organisation dans un communiqué. Intriguée, elle clique sur la publicité et atterrit sur un site en français. Elle donne alors son numéro de téléphone pour être rappelée et avoir plus d’informations. Elle reçoit alors un coup de fil d’une personne qui se présente comme infirmière et lui pose des questions sur ses habitudes alimentaires. Mise en confiance, elle accepte de souscrire un abonnement sur trois mois, avec prélèvement mensuel de 249 €.

Première étape du programme de nutrition : obtenir une analyse de ses bilans sanguins. À cette fin, la société lui envoie une ordonnance. Problème, cette dernière n’identifie pas réellement le médecin prescripteur. Résultat : aucun laboratoire en France ne l’accepte. Bloquée, Hannah finit pas demander à son médecin français de lui prescrire les analyses.

Une fois les résultats transmis, la deuxième étape du programme consiste à recevoir un plan de nutrition personnalisé, accompagné d’un suivi par une équipe médicale, disponible 7 jours sur 7 via un chat en ligne. Sauf que dans les faits, « Hannah reçoit un plan nutritionnel très sommaire, qui semble aléatoire et inadapté à ses demandes spécifiques. Elle soupçonne même le plan d’avoir été exclusivement conçu par une intelligence artificielle, et non par une équipe de médecins », détaille le CEC France. Déçue, elle décide de mettre fin à son abonnement et réclame le remboursement des sommes versées ainsi que l’effacement de ses données personnelles transmises.

 

Comment éviter de se faire piéger par ces programmes de nutrition bidons ?

Pour éviter la même déconvenue qu’Hannah, le CEC France donne une liste de conseils à suivre:

Le premier : identifier tout de suite le professionnel derrière le site ou la publicité sur les réseaux sociaux. Pour cela, consultez les mentions légales et vérifiez s’il s’agit d’un professionnel bien inscrit dans un registre du commerce en France ou à l’étranger. « Ne vous arrêtez pas à la simple mention d’une « équipe médicale à disposition ». De quels corps médicaux est composée cette équipe ? Renseignez-vous sur leur identité et leurs qualifications », insiste le CEC France.

De même, les vidéos de pseudo-médecins ou experts santé sur les réseaux sociaux sont à prendre avec des pincettes. « Leurs conseils ne peuvent en aucun cas remplacer une consultation chez un médecin », rappelle le communiqué.

Second réflexe à avoir : prenez le temps de réfléchir avant de vous engager. Assurez-vous de bien comprendre les services proposés, ne cédez pas à la pression de votre interlocuteur au téléphone d’effectuer un paiement rapidement et vérifiez s’il s’agit d’un abonnement à reconduction tacite. « Sachez que si vous renoncez expressément à votre droit de rétractation (14 jours minimum), il ne sera plus possible de résilier votre abonnement avant la fin de l’engagement initial et les sommes engagées resteront dues », met en garde le CEC France.

La santé étant un domaine extrêmement sensible, pensez aussi à bien lire toutes les dispositions concernant vos données personnelles. Quelles sont les informations demandées ? Avec qui sont-elles partagées ? Comment l’entreprise les protège-t-elle ?

Enfin, consultez les avis d’autres consommateurs, non pas depuis le site de la société mais sur d’autres plateformes. Cela vous évitera de mauvaises surprises.

 

Douleurs chroniquescomment les soulager sans medicaments

Douleurs chroniques

03/07/2025

Douleurs chroniques. Comment les soulager sans médicaments ?

Contre les douleurs, de nombreuses thérapies complémentaires font miroiter de belles promesses, mais seules quelques-unes les honorent. Voici celles auxquelles vous pouvez vraiment vous fier : hypnose, psychothérapie, ostéopathie, neurostimulation transcutanée ou encore acupuncture.

Quand la douleur est là chaque jour et que les médicaments peinent à la soulager, que faire ? De plus en plus de personnes se tournent vers les thérapies complémentaires ou pratiques non médicamenteuses. Celles-ci sont très nombreuses – environ 400 recensées ! – au point qu’il est devenu difficile de s’y retrouver. Parmi elles, figurent beaucoup de propositions de soins mal étayées, et parfois des pratiques franchement dangereuses ou à risque de dérive sectaire (crudivorisme, iridologie…). Mais il existe également des thérapies évaluées et validées. Bien qu’insuffisante, l’évaluation de ces thérapeutiques non médicamenteuses, ainsi dénommées par la Haute Autorité de santé, progresse. Certaines sont aujourd’hui pleinement intégrées à l’offre de soins dans les structures de lutte contre la douleur. En effet, ces prises en charge pluridisciplinaires permettent de diminuer la consommation de médicaments et d’améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de douleurs chroniques.

Psychothérapie:

La douleur possède une dimension psychologique, ce qui n’enlève rien à sa réalité. C’est sur cette dimension que les approches psychothérapeutiques travaillent. Trois d’entre elles sont validées : les thérapies comportementales et cognitives (TCC), reconnues comme les plus efficaces, les thérapies analytiques et les thérapies systémiques.

Les TCC considèrent la douleur comme un comportement qui se maintient par des mécanismes identiques à ceux de l’apprentissage. Identifier les facteurs psychologiques qui jouent un rôle dans le déclenchement, l’aggravation ou l’atténuation de la douleur permet de la soulager, de même que les états psychologiques (dépression, anxiété, stress post-traumatique…) qui peuvent en être la cause ou la conséquence. Cette approche aide la personne à « désapprendre » la douleur. 

Plus récente et un peu différente des TCC classiques, la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) encourage la personne à moins lutter contre sa souffrance. « Une revue systématique a montré l’efficacité de la thérapie ACT sur la réduction de la douleur dans la fibromyalgie, le syndrome du côlon irritable et la migraine », souligne Grégory Ninot, président de la Non-Pharmacological Intervention Society.

Les thérapies analytiques, elles, font appel à l’inconscient : elles interrogent et identifient les fonctions et le retentissement de la douleur pour la personne.Quant aux thérapies systémiques ou familiales, elles examinent la place des symptômes douloureux au sein d’une famille et tentent de mesurer leur impact.

Qu’en attendre ?

Parmi ces trois approches, ce sont les TCC qui présentent le plus haut niveau de preuve scientifique. Pour les deux autres, les études sont moins nombreuses et le niveau de preuve est inférieur. Dans une méta-analyse parue en août 2020 et portant sur 75 études étudiant l’efficacité des TCC dans diverses douleurs chroniques chez près de 10 000 patients (fibromyalgie, lombalgies chroniques, polyarthrite rhumatoïde…), la Collaboration indépendante Cochrane souligne que « les personnes traitées par TCC ressentent probablement un peu moins de douleur et de détresse à la fin du traitement et 6 à 12 mois plus tard […] et pourraient également être légèrement moins handicapées en moyenne ». Ces thérapies sont très souvent utilisées dans les centres de lutte contre la douleur et enregistrent de bons résultats.

En pratique

Le nombre de séances et leur durée varient beaucoup selon la nature des troubles. L’Association française de thérapie comportementale et cognitive (AFTCC) référence la quasi-totalité des praticiens formés et reconnus sur cette carte : www.aftcc.org/carte_membres. Le site de l’Institut de recherche de la profession est également fiable : ifforthecc.org/les-therapeutes-tcc.

Hypnose:

À l’hôpital ou en cabinet de ville, l’hypnose a montré de bons résultats dans les douleurs chroniques, notamment en cas de lombalgie (douleurs du bas du dos) et de douleurs digestives (syndrome du côlon irritable). Ses effets sont prolongés par une pratique régulière à la maison. 

Modalités d’action

Grâce aux neurosciences, l’action de l’hypnose sur le cerveau a été mise en évidence dans les années 1990 : elle diminue l’activité des régions cérébrales impliquées dans la perception subjective de la douleur. Guidée par la voix et les suggestions du praticien, la personne sous hypnose fait l’expérience d’un champ de conscience élargi : elle apprend à moins focaliser son attention sur son ressenti douloureux. Cela permet d’éviter que les douleurs s’installent durablement et de manière intense. Il s’agit en fait de déshabituer le corps de la douleur. Après plusieurs séances avec un praticien formé, l’idéal est de poursuivre par l’autohypnose. « Pour tous les patients souffrant de douleurs chroniques, mon objectif est de leur apprendre l’autohypnose », confirme Christine Berlemont, infirmière ressource douleur.

Qu’en attendre ?

L’hypnose a pour but de diminuer l’intensité des douleurs, non de les faire disparaître complètement. En 2015, une vaste étude portant sur des personnes souffrant de dorsalgie chronique a montré que l’hypnose suivie d’une pratique régulière d’autohypnose était plus efficace que le biofeedback (technique de rééducation physiologique). Après 6 mois de séances régulières d’autohypnose à l’aide d’enregistrements audio, plus de la moitié des participants indiquaient que leurs douleurs avaient diminué de plus de 30 %.

En 2021, une autre étude soulignait « que l’efficacité de l’hypnose est de plus en plus prouvée par des études utilisant la neuro-imagerie fonctionnelle […] et que le but de l’hypnose est de redonner au patient un rôle actif afin de nettement réduire ses sensations douloureuses, sachant que la pratique de l’autohypnose amplifie et ancre ces modifications ». Les bénéfices de l’hypnose sont également démontrés dans les douleurs digestives (syndrome du côlon irritable).

En pratique

En général, il est recommandé de démarrer par une série de 5 séances d’hypnose, puis de prendre le relais à domicile en pratiquant l’autohypnose. Pour trouver des professionnels dûment formés, consultez l’annuaire en ligne de l’Association française pour l’étude de l’hypnose médicale (AFEHM).

Contre-indication

L’hypnose est fortement déconseillée chez les personnes qui souffrent de troubles psychotiques (schizophrénie notamment).

Ostéopathie:

L’objectif de l’ostéopathie est de restaurer une capacité de mouvement d’amplitude maximale et non douloureuse. Cette approche a son intérêt dans les douleurs de l’appareil musculosquelettique.

Modalités d’action

L’ostéopathe cherche à traiter des problèmes fonctionnels (cervicalgie, lombalgie…) à l’aide de manipulations manuelles et en appréhendant le corps dans sa globalité. Son travail s’effectue notamment sur le système nerveux végétatif. Situé le long de la colonne vertébrale, du crâne au sacrum, ce dernier joue en effet un rôle fondamental. S’il se dérègle, des maux en cascade peuvent en découler : migraines, troubles digestifs, stress, etc. Sur le plan neurophysiologique, de nombreux travaux scientifiques ont démontré les effets des manipulations vertébrales ou articulaires sur les récepteurs musculaires et sur les muscles.

Qu’en attendre ?

Les indications les mieux établies sont les cervicalgies (au niveau du cou), les dorsalgies (colonne vertébrale dans la partie haute du dos), les lombalgies (bas du dos) et les coccygodynies (douleur du coccyx) pendant la phase aiguë. Dans ces pathologies, l’ostéopathie peut accélérer la guérison. Son effet est plus discuté quand la lombalgie dure depuis plus de 1 mois (lombalgie subaiguë) ou plus de 3 mois (lombalgie chronique). Une étude publiée en 2021 avait fait grand bruit sur ce point précis. Après avoir évalué l’intérêt de manipulations ostéopathiques chez 400 personnes d’une cinquantaine d’années et souffrant de douleurs lombalgiques depuis plus de 6 semaines, elle concluait que les « vraies » séances d’ostéopathie avaient un effet légèrement supérieur seulement, et non significatif, par rapport aux « fausses » séances (placebo). Le Syndicat français des ostéopathes (SFDO) avait alors dénoncé le fait que cet essai n’avait pas été mené dans des conditions « conformes à la pratique clinique ». Au fond, ce débat montre l’importance de la relation de soin dans les disciplines complémentaires : l’écoute et la disponibilité du thérapeute sont des éléments difficiles à mesurer scientifiquement et qui, pourtant, jouent pour une part non négligeable dans le soulagement des douleurs chroniques et de l’anxiété qui les accompagne.

En pratique

Les ostéopathes sont souvent des professionnels de santé (kinés, médecins…), mais pas toujours. Depuis un décret publié en 2007, beaucoup d’écoles se sont ouvertes et le nombre de praticiens a largement augmenté. Les sites du Syndicat français des ostéopathes (SFDO) et de l’association Ostéopathes de France sont deux références pour leurs annuaires de professionnels.

Contre-indication

Des effets indésirables rares mais graves (accidents vasculaires) peuvent survenir lors de manipulations des vertèbres cervicales. Certaines pathologies évolutives (cancers, infections, fractures, pathologies inflammatoires en poussée) sont des contre-indications. Depuis 2007, les manipulations gynéco-obstétricales sont interdites. Les manipulations du crâne des bébés n’ont pas d’intérêt démontré et ne doivent jamais être pratiquées sans avis médical chez les nourrissons de moins de 6 mois.

Activité physique adaptée - Des bienfaits incontestables

Une activité sportive spécifique et encadrée par un professionnel après un bilan médical : voilà la différence majeure entre une balade à vélo en famille et le sport sur ordonnance, prescrit contre les douleurs.

À court terme, l’activité physique adaptée (APA) améliore l’endurance, la force musculaire, l’estime de soi et l’autonomie dans les gestes de la vie quotidienne. À long terme, elle réduit la douleur grâce à ses vertus anti-inflammatoires démontrées : en se contractant, les muscles libèrent des myokines, des protéines qui vont réduire l’inflammation et régénérer les tissus. Sans compter les vertus anti-stress immédiates de toute activité sportive. Les muscles sont en effet des alliés santé incomparables !

Être accompagné

Les disciplines ayant le meilleur niveau de bénéfices sur les douleurs chroniques sont les suivantes : les activités aquatiques (natation, aquagym ou aquabike), la marche nordique, le vélo, les exercices contre résistance (se lever plusieurs fois de son fauteuil sans s’aider des mains, par exemple), le taï-chi, le yoga et le pilates. « Les activités aquatiques sont très intéressantes, car la portance du corps est différente dans l’eau. Et les personnes qui ont peur de bouger tel ou tel membre douloureux vont réussir à lever leur appréhension », explique Léo Delaire, enseignant en APA. Quant au pilates, une méta-analyse publiée en 2021 a montré que suivre 2 cours par semaine pendant 8 à 12 semaines réduit les douleurs neuromusculaires chez ceux souffrant de fibromyalgie.

A contrario, les activités de haute intensité (jogging rapide, squash…) ne sont pas recommandées parce qu’elles sollicitent trop les articulations. « La mise en mouvement ne doit pas augmenter les douleurs. D’où la nécessité d’être accompagné par un enseignant en APA vers la fréquence et l’intensité adaptées à son état », souligne Léo Delaire. Il est difficile aussi d’indiquer à l’avance combien de séances par semaine et de quelle durée seront nécessaires. En effet, chaque ordonnance d’APA est adaptée aux besoins spécifiques de la personne.

À quand le remboursement ?

Les séances d’activité physique adaptée ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale. Cela est bien regrettable étant donné le caractère incontestable de leur efficacité et le nombre de recommandations et de textes législatifs en leur faveur ! Des mutuelles les remboursent en partie (liste à consulter : azursportsante.fr/outils/aides-au-financement). Certaines mairies participent aussi à cette prise en charge : c’est le cas à Strasbourg (ville pionnière du sport-santé), à Paris et, le plus souvent, dans les grandes villes. Si vous faites partie des personnes éligibles (affection de longue durée, maladie chronique ou perte d’autonomie), renseignez-vous auprès de votre médecin, de votre mairie ou de l’une des maisons sport-santé proches de votre domicile.

Source : UFC QUE CHOISIR SANTÉ 05/2025

 

 

Appareil auditif1

Prothèses auditives

04/04/2025

Appareil auditif : un remboursement à 100%, c’est possible !

L'achat de prothèses auditives fait partie des frais de santé les plus élevés. Pour être certain de ne pas se tromper, la prudence est de mise.

 

Vous avez du mal à suivre une conversation dans un restaurant ? Vous avez pris l’habitude de saisir quelques mots à la volée et reconstituer les phrases à partir de ces bribes ? Comme six millions de Français, vous êtes peut-être sujet à une baisse d’audition ou une perte d’acuité auditive. En cas de doute, consultez votre médecin traitant qui pourra vous envoyer vers un ORL, lequel établira un diagnostic et, si besoin, vous proposera des aides auditives. Et cela sans vous ruiner !

Car avec l’instauration progressive de la réforme 100 % santé entre 2019 et 2021, l’accès à ces prothèses s’est considérablement amélioré : toutes les personnes couvertes par l’Assurance maladie et disposant d’une mutuelle responsable ou de la complémentaire santé solidaire (C2S) peuvent être remboursées intégralement.

 À condition de s’équiper d’un modèle dit de « classe 1 » compris dans le panier 100 % santé. L’éventail de modèles proposés couvre l’ensemble des surdités, avec des performances techniques de très bonne facture. « Ces appareils sont équivalents au haut de gamme disponible en 2018 », résume Brice Jantzem, président du Syndicat des audioprothésistes.

Comment bénéficier du 100 % santé ?

•Avant la consultation

Pour obtenir un remboursement intégral, il est impératif de respecter le parcours de soins. Si vous n’avez jamais été appareillé, celui-ci débute par une consultation chez un ORL ou un médecin généraliste formé en otologie. S’il le juge nécessaire, il vous délivrera une première ordonnance d’aide auditive.

Attention, sans cette prescription l’audioprothésiste n’a pas le droit de vous délivrer d’aide auditive. Jusqu’en septembre 2022, une dérogation permettait aux médecins généralistes de délivrer cette primo prescription, mais cet aménagement est désormais levé. Une décision qui interroge dans un contexte où l’on compte seulement 3 000 ORL en France, compliquant de fait toute prise de rendez-vous…

•Chez l’ORL

Pendant la consultation, le spécialiste réalise une série d’examens afin d’établir un diagnostic. Les causes de surdité sont nombreuses et un diagnostic précis est indispensable pour proposer une solution adaptée. Un bouchon de cérumen ou une otospongiose opérable [maladie d’origine génétique qui atteint le tissu osseux de l’oreille interne, NDLR], par exemple, ne nécessiteront pas d’appareillage.

En revanche, une perte d’audition liée à l’âge – appelée presbyacousie – est souvent suivie d’une prescription d’aides auditives. « 75 % des personnes appareillées ont plus de 65 ans », confirme Brice Jantzem. Rien de surprenant quand on sait qu’après 65 ans, la perte auditive moyenne est estimée à 0,5 décibel (dB) par an. Une tendance qui se poursuit avec l’âge : 1 dB par an à partir de 75 ans et 2 dB par an à partir de 85 ans.

Afin d’évaluer votre perte auditive, l’ORL réalise un audiogramme. Ce test permet notamment de déterminer le niveau de surdité : légère (perte de 20 à 39 dB), moyenne (perte de 40 à 69 dB), sévère (perte de 70 à 89 dB) ou profonde (au-delà de 90 dB). En cas de déficit auditif léger à moyen, la solution privilégiée est une prescription d’aides auditives.


•Chez l’audioprothésiste

Une fois l’ordonnance en poche, vous devrez vous rendre chez un audioprothésiste. Lors de votre visite initiale, il procédera à une série d’examens incluant des tests audiométriques, une analyse de la tolérance aux sons forts et une exploration des besoins spécifiques liés à votre mode de vie.

Brice Jantzem insiste sur l’importance de cette personnalisation : « Il ne s’agit pas seulement de choisir un appareil en fonction des résultats audiométriques, mais aussi d’intégrer des facteurs comme le mode de vie, l’environnement social et les capacités cognitives de la personne qui souhaite se faire appareiller. »

L’audioprothésiste vous propose alors plusieurs modèles, dont au moins une aide auditive issue de la gamme 100 % santé, sans reste à charge. Il procède ensuite à des réglages sur mesure de l’appareil. Vous bénéficiez alors d’une période d’adaptation de 30 jours, gratuite et sans engagement avant l’achat définitif, pendant laquelle vous testez vos aides auditives dans divers environnements. Selon votre ressenti, l’audioprothésiste ajustera les réglages.

Une fois votre décision prise, il a obligation d’établir un devis normalisé, détaillant le coût de l’appareil et les prestations associées. Celles-ci incluent une garantie de quatre ans pendant laquelle l’audioprothésiste doit assurer entretien, réglage et suivi du patient. Ce devis préalable est obligatoire pour être remboursé par l’Assurance maladie et la complémentaire santé.

 

Quel est le remboursement des audioprothèses ?

•Les appareils auditifs du panier 100 % santé

Ils sont soumis à un plafonnement des prix : ils ne peuvent dépasser 950 € par oreille pour les adultes de plus de 20 ans, soit 1 900 € pour les deux oreilles. Pour les personnes de moins de 20 ans ou atteintes de cécité, ce plafond est fixé à 1 400 € par oreille. Ce coût est entièrement pris en charge. Leur base de remboursement (BR) est de 400 €, que l’Assurance maladie rembourse à 60 %. Et la mutuelle complète de manière que le patient n’ait pas de reste à charge.

  Exemple:  Les audioprothèses de classe 1 de Jacques coûtent 950 € par oreille. L’Assurance maladie rembourse 60 % de la BR, soit 240 € par oreille. La mutuelle « responsable » de Jacques a l’obligation de rembourser l’intégralité de la somme restante, soit 710 € par oreille.

•Les appareils de classe 2, à honoraires libres

Ils peuvent atteindre des tarifs beaucoup plus élevés, allant jusqu’à 3 000 € pour certaines configurations avancées. L’Assurance maladie rembourse toujours la même somme : 60 % de 400 €, soit 240 € par oreille. La mutuelle n’est pas tenue de rembourser la somme restante : tout dépend du contrat. Et elle rembourse souvent moins bien les classe 2 que les classe 1.

  Exemple:  Monique est facturée 1 500 € par oreille pour ses audioprothèses de classe 2. L’Assurance maladie rembourse 240 € par oreille. Une mutuelle qui rembourse à hauteur de « 100 % BR » complétera le remboursement Sécu pour arriver à 400 €. Elle versera donc 160 €. Le reste à charge est de 1 100 € par oreille. Une mutuelle « 100 % BR + 300 € » versera 460 € (160 + 300). Le reste à charge est de 800 € par oreille.

  À savoir:  Pour Une aide financière complémentaire peut être demandée à la maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH).

 

Et après, quel est le suivi ?

Une fois équipé, l’accompagnement continue. Pendant la première année, trois rendez-vous de suivi sont prévus, au 3e, 6e et 12e mois. Ces rendez-vous permettent d’affiner et de personnaliser les réglages.

Au-delà, deux visites annuelles sont recommandées pour garantir la maintenance (nettoyage, réglage, etc.) et donc l’efficacité de l’appareil. « Mais cela peut être davantage selon les besoins, explique Brice Jantzem. Ce suivi est inclus dans la prestation et il ne faut pas hésiter à consulter son audioprothésiste s’il y a le moindre problème. »

De fait, rien n’est automatique avec les aides auditives. Le cerveau doit s’habituer à cette aide et l’adaptation peut prendre du temps, ce qui peut en décourager plus d’un. « Il faut s’assurer que la motivation est réelle pour éviter que l’appareil finisse dans un tiroir. Cela demande un suivi, des échanges réguliers. Notre travail consiste à pousser les gens à utiliser leur appareil, les rééduquer pour les aider à en tirer le maximum », témoigne Brice Jantzem. Mais si les difficultés d’adaptation vous semblent insurmontables, un orthophoniste peut vous aider.
 
Après quatre ans d’utilisation, vous avez la possibilité de renouveler vos aides auditives. Ce délai fixé par l’Assurance maladie vise à limiter les abus tout en permettant aux patients d’accéder à des technologies actualisées. Dans le cas d’un renouvellement, vous n’avez plus besoin de passer par un ORL pour bénéficier du 100 % santé. La prescription peut être faite par votre généraliste.

 

Gare aux fraudes !

Soyez prudent si vous tombez sur des offres trop alléchantes. Au moment du lancement du 100 % santé, il y a eu un effet d’aubaine : de nombreuses entreprises ont été créées à cette occasion. Et les fraudes n’ont pas tardé : fausses ordonnances, facturations fictives, absence de suivi, audioprothésistes non diplômés… L’Assurance maladie a dû serrer la vis et a multiplié les contrôles à partir de 2023.

« Nous espérons que la situation sera complètement assainie d’ici deux à trois ans », déclare Brice Jantzem, qui rappelle l’importance d’un suivi individualisé par un audioprothésiste diplômé. Diplôme qui doit être affiché et visible chez le professionnel.

« L’efficacité des audioprothèses ne réside pas seulement dans la technologie : on peut avoir une aide haut de gamme et n’en tirer que 15 dB si elle est réglée à la va-vite, indique Brice Jantzem. Alors que si on prend son temps, le réglage peut être optimisé pour obtenir des gains de 30 dB et ainsi tirer profit du maximum des capacités de l’appareil. »

 

Risque de cancers

Additifs alimentaires

23/02/2024

Risque de cancers : plusieurs émulsifiants sur la sellette

Des études scientifiques corrèlent la consommation d’additifs alimentaires et la survenue de maladies graves. Tour d’horizon des connaissances.

Après d’autres additifs comme le dioxyde de titane, c’est au tour des émulsifiants d’être pointés du doigt par les scientifiques. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) vient de publier une étude suggérant qu’ils seraient associés à un risque accru de cancers. L’occasion de faire le point sur l’état actuel des connaissances.

Souvent ajoutés aux pains et aux gâteaux de supermarché, aux barres chocolatées, à la margarine, aux glaces et même aux laits infantiles, ils se cachent partout ou presque dans l’alimentation ultratransformée. Ils, ce sont les quelque 330 additifs autorisés en Europe, répartis-en 27 familles selon leurs usages (conservateurs, épaississants, colorants…). Une étude parue en octobre 2021 dans la revue Scientific Reports indiquait que les Français ingèrent 155 mg d’additifs par jour et par kilo de poids corporel, soit plus de 9 g par jour pour une personne de 60 kg. Et, parmi ces substances, une famille fait l’objet de nombreuses recherches : les émulsifiants, discrets et devenus quasi incontournables.

Plus de 95 000 personnes suivies pendant sept ans

Certains additifs présentent des risques, selon les résultats de plusieurs études récentes. L’avant-dernière en date, parue en septembre 2023 dans le British Medical Journal, a été réalisée par une équipe française, coordonnée par Mathilde Touvier, qui dirige l’Eren (équipe Inserm de recherche en épidémiologie nutritionnelle), et Bernard Srour, de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inra).

Les chercheurs ont comparé l’évolution des données de santé sur sept ans de 95 442 adultes (âge moyen 43 ans, 75 % de femmes) avec celle de leur consommation quotidienne en émulsifiants. Les participants, sans antécédents de pathologies cardio-vasculaires, appartiennent à la cohorte NutriNet-Santé lancée en 2009 pour étudier les liens entre nutrition et santé.


 

Augmentation du risque de maladies cardio-vasculaires

Résultat, pour cinq émulsifiants, une consommation moyenne journalière accrue (de chacun d’entre eux) était associée à une augmentation non négligeable du risque d’être atteint d’une maladie cardio-vasculaire (infarctus, coronaropathie, AVC, etc.). C’est notamment le cas pour deux additifs très répandus : le E460 (cellulose microcristalline) et le E466 (carboxyméthylcellulose ou CMC).

Pour le E466, épaississant, gélifiant et stabilisant, que les industriels utilisent notamment dans le beurre allégé, les pains de mie et les glaces, ce risque de maladies cardio-vasculaires grimpait de 3 %, en ajoutant chaque jour une part de gâteau industriel dans son assiette.

C’est pire pour le E460, un agent de texture souvent intégré aux sauces et desserts pour la rondeur en bouche qu’il procure : le fait d’en ingérer un « surplus », via une crème dessert supplémentaire par jour, est corrélé à une augmentation de 7 % du risque de maladies coronariennes.

Celluloses, phosphate trisodique, glycérides d’acides gras…

Même type de lien avec le phosphate trisodique (E339) qui sert, notamment, d’épaississant et de stabilisant dans de nombreux produits laitiers, dont le lait infantile, et avec les mono- et diglycérides d’acides gras (E471). On peut aussi citer l’ester lactique (E472b), présent dans des crèmes chantilly et des gâteaux secs, impliqué dans les maladies cérébro-vasculaires.

Bien que modérés, ces niveaux de risque représentent des milliers de cas en France… du moins si l’on se base sur les participants de l’étude, majoritairement des femmes, en moyenne plus soucieuses de leur santé. Mais les effets pourraient être plus élevés à l’échelle de la population générale française et européenne.

Forte augmentation du risque de cancer du sein ou de la prostate

La même équipe, dans un travail publié en février 2024 dans la revue PLOS Medicine, a par ailleurs trouvé des corrélations entre certains émulsifiants et des risques de cancer. « Après un suivi moyen de sept ans, les chercheurs ont constaté que des apports plus élevés en monoglycérides et diglycérides d’acides gras (E471) étaient associés à des risques accrus de cancers au global, de cancers du sein (une augmentation de 24 % du risque), et de cancers de la prostate (une augmentation de 46 % du risque) », précise le communiqué de l’Inserm, qui souligne également que les femmes ayant des apports plus élevés en carraghénanes (E407 et E407a) avaient 32 % de plus de risque de développer des cancers du sein. « Nos études sont observationnelles, explique Mathilde Touvier. Il faut les confirmer avec d’autres populations et les compléter par des données expérimentales pour établir des liens de cause à effet entre consommation d’additifs et maladies. »
 

 

Le dioxyde de titane, désormais interdit dans l’alimentation

Des liens de causalité : c’est ce qui a, par exemple, permis d’interdire dans l’alimentation en France en 2020, puis en Europe en 2022, un colorant blanc très répandu, le dioxyde de titane (E171), en partie sous forme nanométrique. Une étude expérimentale de l’Inra, publiée en 2017, avait montré un risque de lésions colorectales précancéreuses chez le rat. En 2023, la Turquie l’a interdit à son tour. Il reste cependant autorisé dans les médicaments et les cosmétiques.

Or un émulsifiant pointé dans la récente étude de Mathilde Touvier, le E466, a déjà fait l’objet d’études expérimentales, notamment par l’équipe de Benoît Chassaing à l’Institut Cochin. En 2015, il avait montré que la consommation de deux émulsifiants très utilisés dans les glaces et les sauces, le E466 (CMC) et le E433 (polysorbate 80), favorise le développement de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin chez des souris génétiquement prédisposées.

Et chez les animaux « normaux », la consommation de ces composés favorise la prise de poids, l’augmentation de la masse grasse et le diabète de type 2. « Ils ont des effets délétères sur la flore intestinale, ce qui conduit à l’inflammation de l’intestin. Toutes les études en cours laissent à penser que la majorité des émulsifiants, sauf certains comme les lécithines de tournesol et de soja, ont aussi ce type d’effets », commente Benoît Chassaing.

 

Le E466 entraîne une altération du microbiote

Encore faut-il prouver le même impact chez l’humain. L’Institut Cochin s’y est employé avec l’analyse de microbiotes prélevés chez des volontaires. Fin 2021, l’équipe de Benoît Chassaing publiait une étude montrant que la consommation de carboxyméthylcellulose (E466) pendant seulement quinze jours par des sujets sains altérait leur microbiote (diminution de bactéries bénéfiques), sans toutefois provoquer d’inflammation, et appauvrissait leur matière fécale.

Chez certains, les bactéries du microbiote s’étaient même rapprochées de la paroi intestinale, comme dans les maladies inflammatoires et le diabète de type 2. Enfin, les volontaires pouvaient avoir des douleurs abdominales et des ballonnements.

Chaque organisme répond différemment aux émulsifiants

« Ce résultat confirme les données issues des études chez la souris. Elles suggèrent que la consommation à long terme du E466 pourrait favoriser un dérèglement métabolique et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Celles-ci affectent près de 12 millions de personnes dans le monde », relève le chercheur.

Cela étant, « certaines personnes réagissent à cet émulsifiant, mais d’autres pas. Chaque microbiote répond différemment. Nous essayons de comprendre pourquoi afin de pouvoir, un jour, personnaliser l’alimentation. »

 

 

Un possible « effet cocktail » entre additifs

Les émulsifiants ne sont pas les seuls additifs à perturber le fonctionnement intestinal. C’est également le cas de plusieurs édulcorants et colorants très utilisés, comme le rouge allura AC (E129). Problème : les aliments ultratransformés contiennent souvent plusieurs additifs, parfois jusqu’à dix, d’où un possible « effet cocktail » encore à l’étude.

« Actuellement, nous travaillons avec l’Eren pour identifier les cocktails vraiment présents dans l’alimentation de la population française. Ensuite, nous analyserons leur impact sur le microbiote intestinal chez la souris et chez l’homme », explique Benoît Chassaing. Dans l’attente des résultats, on suppose toutefois que les risques pour la santé liés à l’alimentation ultratransformée sont augmentés par cet effet cocktail.

 

L’Europe devrait revoir la dose journalière acceptable

À court terme, bannir tous les émulsifiants ne paraît pas envisageable, d’autant qu’ils ne sont pas tous négatifs. Certains ont des qualités antioxydantes, par exemple dans les laits infantiles. « Mais il s’agit d’intensifier les travaux épidémiologiques et expérimentaux pour prouver la dangerosité de certains d’entre eux et convaincre l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) de revoir leur dose journalière acceptable (DJA) », insiste Mathilde Touvier.

La DJA, c’est la quantité journalière d’un additif qu’une personne peut absorber durant sa vie, sans dommage pour sa santé. Seule l’Efsa peut la réévaluer. Mais l’Autorité européenne se base parfois seulement sur des tests d’industriels… omettant les données issues de travaux indépendants. Ce qui est plus que regrettable.

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L’exemple de l’aspartame, classé « cancérogène possible »

Pour parvenir à convaincre l’Efsa, le chemin peut être long. Pour preuve, les derniers rebondissements autour de l’aspartame (E951). Censé apporter le goût du sucre sans les calories, cet édulcorant consommé depuis quarante ans au travers de milliers de produits a été déclaré « cancérogène possible » en juillet 2023 par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cancérogène « Possible », mais non certain comme le sont l’alcool ou le tabac, le niveau des preuves apportées n’étant pas considéré comme suffisant. Les experts ont pourtant examiné pas moins de 1300 études scientifiques pour parvenir à cette conclusion en demi-teinte. Parmi elles, plusieurs études épidémiologiques, dont trois réalisées par l’équipe de Mathilde Touvier en 2022 et 2023 : elles montraient que les plus gros consommateurs d’édulcorants (l’aspartame, l’acésulfame K et, à un moindre degré, le sucralose) présentent un risque accru de cancer, de maladies cardio-vasculaires et de diabète de type 2.


 

Consommer le moins possible d’aliments ultratransformés

Dans ce contexte, faut-il arrêter de consommer de l’aspartame ? En diminuer les doses ? Selon le comité d’experts des additifs alimentaires de l’OMS et de la FAO (Jecfa), la quantité à ne pas dépasser serait de 2800 mg par jour, ce qui correspond à la bagatelle de 9 à 14 canettes de soda light !

Des chiffres qui interrogent la chercheuse : « Nous observons des associations avec un risque de cancer à partir de 55 à 60 mg/jour, soit 40 fois moins que le seuil du Jecfa. » De nouvelles études sont donc nécessaires pour trancher. En attendant, le plus sage est sans doute d’appliquer le principe de précaution : réduire le plus possible sa consommation d’aliments ultratransformés.

Nitrites de sodium : interdits aux animaux, pas aux humains !

Les nitrites de sodium sont interdits dans les aliments pour chiens et chats dans les pays de l’Union européenne depuis juin 2023. Mais ils restent autorisés dans l’alimentation humaine, notamment dans la charcuterie et le jambon blanc, même si les doses maximales ont été revues à la baisse. Pourtant, l’effet des nitrites de sodium a été peu étudié chez l’animal alors que, chez l’humain, une association entre leur consommation et un risque de cancer colorectal a été montrée. Pourquoi donc un tel écart ? En fait, les industriels n’ont pas renouvelé leur demande d’agrément pour les nitrites dans les boulettes pour chiens et chats. Alors que, pour la charcuterie, ils n’ont pas renoncé à en incorporer.

Source : 60 Millions de consommateurs 02/2024

Eaux en bouteilles est ce devenu dangereux pour la sante

Les eaux minérales

22/02/2024

Hépar, Vittel, Contrex, Perrier… L’eau en bouteille est-elle dangereuse ?

Après les révélations sur le traitement des eaux en bouteille de nombreuses marques, beaucoup d’entre vous s’inquiètent des risques pour la santé.

Naturellement pures, les eaux minérales ? Pas toujours. Fin janvier, Le Monde et la cellule investigation de Radio France ont révélé que Nestlé et d’autres industriels ont caché que l’eau qu’ils pompaient était contaminée, et que « pour continuer de la mettre en bouteille, ils ont eu recours à des systèmes de purification interdits ».

Qu’il s’agisse de filtres ultraviolets ou de charbon actif, les eaux minérales naturelles ne doivent subir aucun traitement de purification pouvant modifier leur composition. « Ces normes visent à garantir la qualité minérale et l’authenticité des eaux minérales commercialisées », souligne Emmanuel Chevallier, ingénieur à l’Institut national de la consommation (INC, l’éditeur de 60 Millions). Et c’est justement la qualité de ces eaux qui inquiète désormais les consommateurs qui ont eu vent de cette affaire.

30 % des marques pourraient être concernées

« Savez-vous si Volvic, que je consomme, est aussi concerné ? nous écrit Pierre-Jean. Je commence à angoisser. » Même question de Carole, qui se demande si l’eau Cristalline pourrait être dangereuse pour sa santé ou celle de ses petits-enfants, qui en boivent depuis des années. « C’est un peu stressant ce que l’on peut lire en ce moment », nous confie cette lectrice.

L’eau Volvic, mise en bouteille par Danone, n’est pas citée dans les révélations de nos confrères, qui estiment que 30 % des marques pourraient être concernées. En revanche, le groupe Sources Alma, qui produit, entre autres, l’eau Cristalline, est dans le viseur de leur enquête. Parmi les nombreuses marques concernées figurent notamment Contrex, Hépar, Perrier et Vittel qui sont, quant à elles, propriétés du groupe Nestlé.

Pas de danger pour la santé

Si vous avez l’habitude de boire ces eaux, rassurez-vous. « Il n’y a pas de danger à les consommer, insiste Xavier Lefebvre, ingénieur agroalimentaire à l’INC. Les fraudes mises en avant dans la presse ne pointent pas la potabilité de l’eau une fois embouteillée : en résumé, Nestlé et d’autres sociétés ont vendu de l’eau similaire à celle du robinet plusieurs centaines de fois plus cher, et ont caché cette pratique pour protéger leurs intérêts. »

En revanche, il rappelle que les déchets plastiques issus de ces bouteilles font peser, sur le long terme, des risques non négligeables sur la santé et l’environnement. Sans compter que certaines de ces marques sont accusées de faire pression sur la ressource en eau dans des régions régulièrement touchées par des phénomènes de sécheresse.

 

Penurie de medecins la cause0

Désert médical

14/12/2023

La faute au numerus clausus

Dans les années 1980 et 1990, obnubilés par le trou de la Sécu, les ministres successifs de la Santé ont fortement limité la formation des médecins, accusés de doper les dépenses. Retour sur une politique de court terme, responsable de la pénurie actuelle.

Prévoir l’avenir est un art périlleux. En 1998, dans son livre Sécurité sociale : l’échec et le défi, Gilles Johanet, à ce moment-là ancien et futur directeur de l’Assurance maladie, regrette « une pléthore [de médecins] qui ne devrait disparaître que vers 2030 ». Il se faisait alors l’écho d’une opinion largement répandue.

Aujourd’hui, à sept ans de l’échéance, force est de reconnaître l’évidence : le pronostic était erroné. En fait de surpopulation médicale, on a 600 000 patients touchés par une maladie chronique qui n’ont plus de médecin traitant, pourtant indispensable à leur suivi. Au total, entre 6 et 7 millions d’assurés sociaux en sont dépourvus. Un récent rapport sénatorial établit qu’1,6 million de personnes renoncent à des soins, et que 30 % de la population vit dans un désert médical. Malgré la tripotée de dispositifs reportant une partie des tâches sur d’autres personnels soignants, la profession est à bout de souffle : plus d’un généraliste sur deux, débordé, refuse de nouveaux patients. Il ne se passe pas six mois sans que les parlementaires ne débattent d’une mesure susceptible d’alléger leur fardeau. Vaccination contre la grippe et le covid en pharmacie, signature des certificats de décès en voie d’être confiée aux infirmiers, accès direct aux kinésithérapeutes, délivrance des certificats d’aptitude sportive par des paramédicaux… la liste des actes sortant des cabinets médicaux ne cesse de s’allonger.

 

Résorber le déficit de la sécu en limitant le nombre de diplômés

La situation devrait encore se dégrader. Selon les projections, il faudra attendre 2035 pour qu’elle revienne au niveau actuel, c’est-à-dire médiocre, et quelques années de plus avant qu’elle ne s’améliore. Le pire est donc devant nous. Comment une telle catastrophe a-t-elle pu advenir ? Il faut remonter aux années 1980 pour comprendre. Persuadés, à l’époque, que les médecins sont, par leur nombre, responsables du déficit de la Sécu, les décideurs veulent en diminuer les effectifs. Principal outil utilisé, le numerus clausus (« numéro fermé », en latin), qui détermine combien d’étudiants en santé sont autorisés à poursuivre leurs études. Instauré dans la foulée de mai 1968, il est fixé annuellement à environ 8 500 places, jusqu’en 1977. C’est que les toubibs en devenir constituent des forces vives qui, pendant tout leur cursus, font tourner les hôpitaux et y assurent presque toutes les gardes. Mieux vaut, dans un premier temps, les préserver. Au début des années 1980 cependant, la donne change. Crise économique et flambée des dépenses de santé contribuent à forger « un consensus très fort autour de la nécessité de fermer le robinet », note le sociologue Marc-Olivier Déplaude, qui a écrit La hantise du nombre. Une histoire du numerus clausus de médecine. C’est que l’offre en médecins double entre 1975 et 1989, passant de 81 000 à 168 700. Pile quand le trou de la Sécu obnubile nos dirigeants… De là à établir un lien entre les deux, il n’y a qu’un pas, que la classe politique, de gauche comme de droite, franchit allègrement. Pour réduire les coûts, il leur semble urgent de limiter les effectifs.

 

Des quotas qui arrangent certains

Le numerus clausus tombe à 5 000 en 1984, puis à 4 100 quatre ans plus tard. La mécanique s’enclenche. En 1993, il chute à 3 500, son plus bas niveau, où il est maintenu six années durant. Les syndicats médicaux ne protestent pas, bien au contraire. « Leur combat, ce sont les revenus de leurs adhérents. Moins il y a de praticiens, mieux ils se portent, parce qu’ils gagnent plus. Ceux qui exercent en libéral ne veulent pas être nombreux, contrairement aux professionnels de santé salariés », détaille le Dr Daniel Wallach, dermatologue, auteur en 2011 du très documenté Numerus clausus, pourquoi la France va manquer de médecins.

En échec régulier lors des négociations sur les tarifs des consultations, les syndicats peuvent garder la tête haute tant que les quotas de docteurs restent faibles. In fine, seuls les universitaires et les hospitaliers s’insurgent contre ce resserrement drastique. Les premiers souhaitent protéger les capacités d’enseignement dans les facultés de médecine, et mettent en avant les besoins grandissants de la population. Ils demandent, dès 1980, par la voix du doyen Patrice Queneau, que le numerus clausus soit remonté d’urgence et maintenu à 10 000. Les seconds comptent désespérément sur les étudiants pour s’occuper des malades dans leurs services.

 

Manque d’attractivité

Dans ce mouvement délibéré d’assèchement de la filière de formation, la médecine générale – celle à qui on demandera, à peine quelques années plus tard, de fournir les pivots du système de soins – paie un lourd tribut. « À l’origine, la baisse du numerus clausus visait plutôt à réduire l’offre en spécialistes, car il était admis qu’ils généraient le gros des dépenses, et à préserver celle en généralistes, pour passer d’une répartition égale à un déséquilibre en faveur de la médecine générale, indique Marc-Olivier Déplaude. Mais cela aurait diminué le nombre d’internes à l’hôpital. Or, ils étaient indispensables à leur fonctionnement. Cet arbitrage n’a pas eu lieu. » La médecine générale souffre, en outre, d’un manque d’attractivité, en particulier financière, auprès des étudiants, « les honoraires libres étant réservés aux spécialistes », rappelle l’expert. D’ailleurs, une fois diplômés, une partie des généralistes délaissent leur vocation d’origine : 20 % se tournent vers l’addictologie, la prise en charge des sportifs, la gériatrie, les urgences ou les thérapies parallèles. Tout concourt à tarir le flux, à l’entrée comme à la sortie du cursus.

 

La Nouvelle génération travaille moins que l’ancienne

En pleine cure d’amaigrissement forcé de la santé, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) publie, en 1997, sous la plume de Jean Choussat, un ancien directeur du budget au ministère des Finances, le « Rapport d’ensemble sur la démographie médicale », qui enfonce le clou. Sa teneur en dit long sur l’état d’esprit qui prédomine alors. Il souligne que pour réaliser des économies, il est « bien plus facile et plus efficace de jouer sur le nombre de médecins que de plafonner la quantité d’actes par médecin ». « Face à l’incertitude inhérente à toute prévision à long terme, mieux vaut courir le risque d’une certaine tension démographique, voire d’une pénurie relative, que celui d’une pléthore de médecins, aussi longtemps que les mécanismes de notre système de santé demeurent ce qu’ils sont », insiste le haut fonctionnaire.

« L’objectif avoué était d’amenuiser la ressource », analyse Marc-Olivier Déplaude. Sans aucune prise en compte des besoins de santé ni prescience des évolutions, qui pointent pourtant déjà à la fin des années 1990 : les jeunes diplômés, sous l’effet de la féminisation de la profession, ne travaillent pas autant que la génération sortante. Leur conjoint, plus souvent un homme, occupe aussi un emploi et ne peut pas jouer les secrétaires ni garder les enfants, comme le faisait naguère l’épouse du docteur dévoué jour et nuit à sa patientèle. « Pour prendre la suite d’un médecin de l’époque, confirme le Dr Daniel Wallach, il en faudrait deux ou trois aujourd’hui, en raison de la réduction du temps de travail, de la retraite autour de 65 ans et des charges administratives. »

 

Prise de conscience trop tardive

Résultat de tous ces bouleversements ? Soudainement, la démographie médicale pressentie comme excédentaire ne suffit plus à couvrir la demande croissante de soins. Quand, en plus, le nombre de praticiens formés dégringole, le cocktail devient explosif. L’Ordre des médecins est le premier à actionner la sonnette d’alarme, bien placé pour constater que de plus en plus de confrères sur le point de tirer leur révérence ne trouvent plus de successeurs à qui céder leur cabinet. Le recours à des personnels étrangers dans les hôpitaux montre également les manques. Néanmoins, le véritable électrochoc se produit lors de la publication, début 2002, des prévisions des effectifs médicaux à l’horizon 2020 par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité. À numerus clausus constant, en prenant en considération les comportements de départ à la retraite des professionnels et l’augmentation, à l’inverse, de la population française, la densité médicale va s’effondrer de 328 médecins pour 100 000 habitants à 249… Elle reculera de 25 % en médecine générale. Après plus de 20 ans de discours erronés sur la surabondance de praticiens, c’est la douche froide.

 

Numerus apertus, une fausse solution ?

Des décisions sont prises dans la foulée. En 2002, le ministre de la Santé, Bernard Kouchner, pousse le numerus clausus à 4 700. Dans Le Quotidien du médecin, il fait table rase de deux décennies de rationnement. « Il faut battre en brèche cette idée un peu simple selon laquelle un généraliste ou un spécialiste en plus, ce sont d’abord des dépenses supplémentaires. Le problème est avant tout une question de santé publique, explique-t-il. Il faut arriver à avoir un nombre de médecins optimum. On a fait monter le numerus clausus, mais pas assez. On va l’augmenter de manière significative. » Un mea culpa bien timide de la part de celui qui dirigeait le ministère en 1993, lorsque les quotas d’étudiants plongeaient à leur niveau le plus bas…

Rétrospectivement, les choix des responsables de l’époque ne résistent pas à une analyse rationnelle. Afin d’éviter la pénurie actuelle, on aurait dû « regonfler » le numerus clausus dès la fin des années 1980, au moment même où la presse ne cessait de parler du chômage des médecins et de leur nécessaire reconversion ou débattait du chiffre exact de l’excédent médical. Seuls une poignée de visionnaires ont osé le dire, sans être entendus, à l’instar de Claude Got, professeur de médecine reconnu pour son engagement dans la sécurité routière. « La démographie médicale va se stabiliser, et il serait inutile ou dangereux d’accentuer la réduction du nombre d’étudiants au cours des prochaines années », prévient-il, en 1990, dans son ouvrage La santé. Philippe Lazar, éminent statisticien et directeur général de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), juge aussi, dans son rapport sur le renouveau de la médecine libérale daté de 1990, que ce serait une « grave erreur » de « continuer à réduire le nombre d’étudiants admis […]. 4 000 étudiants par an, cela représente de l’ordre de 130 000 à 140 000 médecins en fonction. C’est-à-dire 70 000 à 80 000 de moins que le nombre maximal attendu au début de la prochaine décennie : peut-on sérieusement affirmer que ce serait trop élevé ? » Il prêche dans le désert. Le numerus clausus poursuit son inexorable chute.

Une décennie plus tard, et autant de retard, les politiques reprennent leurs esprits. Le numerus clausus entame sa remontada. Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Santé, lui fait passer le cap des 5 500 en 2004. Les 7 000 sont atteints en 2007. Dix ans après, ce sont plus de 8 100 jeunes qui se voient admis en deuxième année de médecine. Le compteur affiche 9 314 en 2019… avant sa suppression pure et simple, en 2021. Aujourd’hui, le numerus clausus n’existe plus. Du moins sous cette appellation. Car le barrage à l’entrée des études de médecine n’a pas disparu. « Ça reste un concours », signale le Pr Benoît Veber, doyen de la faculté de médecine de Rouen et président de la conférence des doyens des facultés de médecine. La sélection s’opère sur la base d’un numerus apertus (« numéro ouvert », en latin), issu d’une confrontation entre les besoins estimés par l’Agence régionale de santé (ARS) et les capacités de formation.

C’est peu dire que la pression sur les universités est forte : « À Rouen, 250 médecins sont formés en 2023, et 260 l’année prochaine. L’ARS voudrait monter à 300. Mais chaque extension de bâtiment construite est trop petite une fois terminée. La bibliothèque et le restaurant universitaires ne sont pas extensibles non plus. L’enseignement à distance ne peut pas tout pallier », regrette le professeur. L’agacement est d’autant plus grand qu’avec un peu d’anticipation et de lucidité politique, l’effort aurait pu être lissé dans le temps. « On aurait également évité de refouler pendant des années des milliers de jeunes méritants à l’entrée des études de médecine », ajoute-t-il.

 

Augmenter le nombre de places

Au total, entre 9 000 et 10 000 étudiants sont actuellement admis à poursuivre en médecine chaque année. Des voix s’élèvent et exigent d’aller au-delà. Récemment, des députés Les Républicains (LR) ont proposé que les promotions soient carrément doublées. Dans un rapport publié au printemps, l’Académie de médecine réclame, elle, une évaluation fine et locale des besoins de santé et leur traduction exacte en nombre de professionnels formés. « Ma conviction est qu’il faut ouvrir immédiatement à 15 000 places », avance le Pr Patrice Queneau, auteur du document.

Reste que le cursus dure 10 ans et qu’il faudra veiller à une répartition équilibrée. Afin de parer au plus pressé, le Pr Benoît Veber parie sur d’autres pistes : « Bien sûr, le praticien doit établir les diagnostics et prendre en charge les états complexes. Mais les sages-femmes, qui font désormais six ans d’études, sont capables de débrouiller pas mal de situations. Une infirmière en pratique avancée (IPA), c’est cinq années de formation. Ces professions-là, il faut les utiliser. D’autant que leur présence sur le territoire s’avère plus homogène que celle des médecins. »

L’Académie de médecine propose que les nouveaux diplômés effectuent un service médical citoyen contractuel, sans obligation. Dans plusieurs territoires, il y a urgence. Si en France, 18 % de la population vit en zone d’intervention prioritaire, ce taux bondit à 40 % en région Centre-Val de Loire. Pour ces habitants, les années qui viennent risquent d’être très compliquées en matière d’accès aux soins.

 

Déserts médicaux - Les toubibs étrangers à la rescousse

Le médecin roumain a provoqué moins de sueurs froides que le plombier polonais quand le marché du travail européen s’est ouvert en 2005. L’Hexagone a pourtant accueilli un afflux de praticiens nés et diplômés hors de nos frontières. Certes en nombre pas aussi important que dans d’autres pays, et essentiellement des spécialistes dans les hôpitaux. Toutefois, le petit millier de généralistes libéraux étrangers comptabilisés par le Conseil de l’ordre entre 2007 et 2017 a contribué à compenser la perte nette, sur la même période, de 4 100 homologues français. Plus intéressant encore, selon une analyse de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), ils se sont installés plus souvent que eurs confrères dans les marges rurales et les zones périurbaines, là où le choc de la désertification médicale s’avère le plus brutal.

Une procédure pas toujours simple

Sur le terrain, ils ont été accueillis chaleureusement, assure le Dr Bernard Baudron, généraliste dans le Loir-et-Cher. Il faut dire que le département affiche une densité médicale très en deçà de la moyenne nationale, avec une tendance au recul. « À cause des départs en retraite et des professionnels qui baissent les bras sous la pression permanente », explique-t-il. Dans ce contexte, l’arrivée de médecins étrangers, « de Roumanie, de Madagascar, ou du Maghreb », a constitué un appui précieux. Même si ce n’est pas toujours simple. « Pour un diplôme obtenu hors de l’Union européenne, toute une procédure s’impose afin d’évaluer le parcours antérieur et les compétences, avec éventuellement une formation complémentaire qui peut prendre du temps », détaille le Dr Baudron, soucieux de préciser que tout est fait pour que ça se passe bien, tant du côté des praticiens que de celui des patients. Dans l’Indre, le Dr Thierry Keller dénombre surtout des généralistes roumains et des ophtalmologues grecs. « Ce sont des petits effectifs, mais ça aide. De toute façon, nous ne sommes plus très nombreux à exercer ici ! » L’Indre compte actuellement 112 généralistes. « Il en restera 50 dans cinq ans », calcule le Dr Keller, qui partira à la retraite dans huit mois.

Source : UFC QUE CHOISIR

 

Canicule 1

Comment se rafraîchir sans investir ?

14/09/2022

 

Fortes chaleurs : rafraîchir son logement sans climatisation

Le climat se réchauffe, les canicules se multiplient… Des solutions existent pour conserver la fraîcheur sans recourir à la clim. Suivez le guide.

Les vagues de chaleur ne sont plus des épisodes exceptionnels. Selon Météo France, nous en avons connu deux d’une intensité hors norme en 2019 et autant en 2020. Le réchauffement climatique est bien à l’œuvre. Les conclusions du rapport de 2014 sur le climat futur en France se confirment de mois en mois : hausse des températures moyennes, diminution du nombre de jours anormalement froids en hiver et augmentation du nombre de jours de vague de chaleur l’été.

Lorsque le thermomètre s’affole, nous avons souvent le réflexe de mettre en marche la climatisation : dans la voiture, au bureau ou à la maison. Pas question ici d’être farouchement anti-clim. Dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) par exemple, une grande salle climatisée est indispensable pour les résidents. Et quid des climatiseurs ?

Le développement de la climatisation pose problème. D’abord parce que ces appareils renvoient la chaleur vers l’extérieur et qu’ils contribuent au réchauffement général des villes. Ils sont aussi énergivores. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) s’est alarmée du développement de la climatisation dans un rapport publié en 2018. Le nombre de climatiseurs devrait tripler d’ici à 2050 et représenter une consommation électrique équivalente à celle de la Chine et de l’Inde aujourd’hui !

La climatisation émet aussi des gaz à effet de serre en cas de fuite des fluides frigorigènes. Elle assèche les yeux et les narines. Enfin, elle est bruyante, ce qui crée un cercle vicieux : pour ne pas subir le bruit du climatiseur des voisins, on ferme ses fenêtres, ce qui incite à s’équiper d’une… climatisation.

Pourtant, d’autres solutions existent. « Pour se passer de clim, il faut limiter le réchauffement du bâtiment dans la journée et faciliter son refroidissement la nuit », résume Jacques Le Bart, gérant du bureau d’études Enéide et formateur sur le confort d’été.

  1. Avant tout, se protéger du soleil

Premier objectif : éviter que ça chauffe. Cela implique d’abord de protéger le logement des rayons du soleil. Cette préoccupation devrait être présente dès la conception. Mais c’est plutôt l’inverse que l’on constate depuis une vingtaine d’années. Priorité a été donnée au confort d’hiver et à la réduction des consommations d’énergie.

Architectes et promoteurs ont cherché à maximiser l’isolation thermique, les apports solaires et l’éclairage naturel. Résultat : des maisons étanches avec de grandes baies vitrées orientées sud ou ouest qui créent un effet « serre » garanti en été. L’Agence qualité construction (AQC) a édité en 2019 un 
document sur les problèmes du confort d’été« de plus en plus récurrents dans les nouveaux bâtiments performants ». Une nouvelle réglementation est en préparation. Il est impératif qu’elle prenne mieux en compte le confort d’été.

 

Une pergola et des persiennes pour créer de l’ombre

Pour créer de l’ombre, on peut installer une pergola ou mettre la végétation à contribution en plantant, à proximité du logement, un arbre, de préférence à feuilles caduques, ou des haies. L’Agence de la transition écologique (Ademe) suggère aussi les végétaux secs, cannisses ou bambous, pour entourer un balcon, par exemple.

Autre solution : poser des écrans sur les surfaces vitrées. Cela peut être des volets, mais il n’est pas agréable de passer ses journées dans le noir. Des persiennes, des volets à projection ou des volets extérieurs à lames orientables protégeront du soleil tout en laissant passer la lumière.

Les auvents (avancées de toit) sont un autre outil efficace, sous réserve d’être bien dimensionnés. Dans son document sur le confort d’été, l’AQC critique la mise en œuvre de « protections solaires qui ne protègent pas suffisamment aux heures les plus chaudes ».

  1. Bien isoler son logement

La maison elle-même, par ses matériaux de construction, peut avoir une plus ou moins grande inertie. « Des murs de pierre vont absorber la chaleur et mettre du temps à se réchauffer, explique Jacques Le Bart, alors qu’une ossature bois chauffe très vite. » Dans son recueil, l’AQC incite ainsi à « associer des matériaux denses (terre, béton, etc.) aux matériaux légers (bois, etc.) ».

Une bonne isolation contribue aussi à améliorer l’inertie du bâtiment. L’isolation de la toiture, gros point d’entrée de la chaleur, mérite une attention particulière. Elle contribue à freiner le réchauffement des combles. « Il faut privilégier les fibres de bois ou la ouate de cellulose, surtout si les combles sont aménagés, estime Jacques Le Bart. Ces isolants sont plus lourds et se laissent traverser moins rapidement par la chaleur que la laine de verre. »

Toiture, fenêtres… Gare aux points d’entrée de la chaleur

Mais selon Isover, fabricant de laine de verre, « la nature de l’isolant a un impact faible ». Une étude réalisée à sa demande par un laboratoire suisse en 2008 montre « un écart maximal de 0,9 °C » entre différents isolants, l’avantage allant aux fibres de bois. La filiale de Saint-Gobain préfère donc insister sur les autres paramètres clés, comme des fenêtres de toit protégées des rayons du soleil et une ventilation efficace. Pour en avoir le cœur net, une étude en conditions réelles serait vraiment la bienvenue…

Il convient, enfin, de limiter les apports de chaleur interne. Elle est dégagée par tous les équipements électriques ou thermiques de la maison. En cas de fortes hausses de la température, on limitera le fonctionnement du plus grand nombre possible d’appareils (four, sèche-linge, etc.) et on évitera les longues cuissons.

  1. Bien ventiler pendant la nuit

L’autre axe prioritaire pendant une vague de chaleur est de faciliter le refroidissement du logement pendant la nuit. Comment ? En ventilant.

Le plus simple pour créer des courants d’air est de disposer d’ouvertures assez grandes et bien situées. Il est notamment important de pouvoir ouvrir en toiture pour que l’air chaud soit naturellement aspiré vers l’extérieur. Certains architectes redécouvrent aussi l’intérêt des appartements traversants, où les courants d’air sont forts alors qu’ils seront faibles, voire inexistants, dans des logements avec toutes les fenêtres du même côté.

L’évaporation d’un drap mouillé

Pour refroidir, il faut attendre qu’il fasse moins chaud dehors que dedans. En complément, on peut jouer sur le rafraîchissement dû à l’évaporation, en arrosant sa terrasse le soir (en l’absence de restrictions d’eau), en accrochant un drap mouillé devant sa fenêtre ou en mettant du linge à sécher avec un ventilateur derrière.

Concernant les ventilateurs, l’ADEME rappelle qu’ils brassent l’air mais ne le rafraîchissent pas. La circulation d’air qu’ils provoquent n’en améliore pas moins le confort en journée, lorsque les fenêtres sont fermées, en particulier s’ils sont installés au plafond.

  1. Aller chercher le frais dans le sol

Citons enfin la possibilité d’aller chercher de la fraîcheur dans le sol. Différents dispositifs peuvent être envisagés, tels que le « géocooling », qui consiste à pomper de l’eau dans le sol, et la « géothermie sur sondes » avec un fluide qui circule dans des tuyaux enterrés et transfère sa température à l’eau des radiateurs ou du plancher du logement. Présidente de la commission géothermie du Syndicat des énergies renouvelables (SER), Michèle Cyna prévient cependant que ce n’est pas aussi efficace que la climatisation, et qu’il faut vouloir se lancer dans des travaux complexes et coûteux.

Pour l’instant, ces dispositifs sont plutôt adoptés pour des bureaux ou des collectivités. « Mais il n’y a aucune raison technique pour ne pas le faire aussi pour l’habitat, estime-t-elle. Les bailleurs sociaux notamment pourraient s’y intéresser, car les charges ne sont pas élevées. » Permettre à l’ensemble des logements d’une copropriété ou d’une HLM d’avoir moins chaud l’été en évitant l’installation de centaines de climatiseurs individuels : la piste mérite d’être explorée.


 

Prenez aussi soin de votre corps !

  • Le corps a besoin d’attention pendant les fortes chaleurs. Une bonne manière de le rafraîchir est de le mouiller : gant ou serviette humide sur la nuque, cheveux qu’on laisse sécher, brumisateur pour le visage…
  • Il faut aussi adapter son alimentation et s’habiller avec des tenues légères et de couleurs claires. Guillaume Perrin, de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), indique qu’au Japon, des entreprises autorisent ceux qui acceptent de ne pas pousser la clim à venir sans veste ni cravate. Bientôt tous en robe et bermudas au bureau ? Il évoque aussi le décalage des horaires pour permettre de travailler à la fraîche.
Vieillissement

Comment prévenir les maladies du vieillissement ?

14/09/2022

 

Afin de prévenir les maladies liées au vieillissement, l’Anses recommande la pratique d’une activité physique. Les besoins énergétiques diminuant avec l’âge, les seniors doivent faire davantage de sport s’ils veulent maintenir la même alimentation.

Trois Français sur quatre souffrent d’une maladie chronique comme l’obésité, le diabète ou certains cancers,. Pour prévenir et soigner ces pathologies, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) indique qu’il faut faire du sport et adopter une alimentation équilibrée.

Chez les femmes ménopausées, la baisse du dosage hormonal en progestérone et en œstrogènes, provoque des modifications physiologiques et expose les femmes aux maladies cardiovasculaires et à des fractures. Pratiquer une activité sportive leur permet ainsi de se prémunir «contre les effets physiopathologiques du vieillissement tels que la sarcopénie, l’ostéoporose et le déclin cognitif», souligne l’Anses.

Manger moins et mieux

Selon l’Anses, pour les femmes de plus de 60 ans et les hommes de plus de 65 ans, la diminution de la dépense énergétique entraîne une moindre couverture des besoins nutritionnels en iode, EPA, DHA, zinc et, uniquement chez les femmes, en fer et vitamine C.

Autrement dit, il faut faire davantage de sport pour pouvoir maintenir une alimentation similaire à celle ingérée auparavant. Si la pratique d’une activité physique régulière n’est pas possible, alors il est recommandé de réduire les quantités d’aliments habituellement consommés, à l’exception des fruits, légumes, poissons, mollusques, crustacés, pains et autres féculents complets.

Aliments a eviter

Lunettes

Lunettes, comment réduire la facture ?

07/11/2021

Sophie Coisne, journaliste scientifique à 60 Millions de consommateurs qui sort un hors-série :

"Lunettes, comme réduire la facture ?" est l’invitée de franceinfo conso samedi 23 octobre."

Medecines douces

Médecines douces: vigilance sur le professionnalisme !

29/02/2020

 

 

 

C’est l’anarchie !

 

Attention : ceci est une étude nationale

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené des contrôles dans le secteur des médecines douces, et constaté une méconnaissance généralisée de la règlementation.

Aromathérapie, hypnothérapie, naturopathie, réflexologie… les médecines dites « douces », « naturelles », « parallèles » ou encore « alternatives » ont le vent en poupe auprès du grand public, car réputées moins risquées que la médecine classique.

 Mais attention, des opportunistes ont flairé le filon et n’hésitent pas à pousser leur avantage, sans trop s’encombrer du respect de la loi ! Pour preuve, l’enquête des services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

 

 Sur 675 professionnels contrôlés inopinément, 460 étaient en infraction, soit 68 %. Un chiffre impressionnant, qui reflète une « méconnaissance générale de la règlementation ». Dans la plupart des cas, la DGCCRF a choisi de croire en la bonne foi des intéressés, et a préféré la pédagogie à la sanction. Une quinzaine de cas ont tout de même été transmis à la justice pour exercice illégal de la médecine et usurpation de titre, la plupart concernant des acupuncteurs.

 

Les autres manquements constatés relevaient essentiellement de la pratique commerciale trompeuse, rien de moins. Les prestataires, souvent issus des professions paramédicales, ont en effet tendance à abuser d’allégations qu’ils ne sont pas en mesure de prouver, par exemple en mettant en avant le soulagement de la douleur, en faisant miroiter une guérison ou encore l’arrêt du tabac en une heure. 

 

« De telles allégations sont interdites en l’absence de qualification médicale des professionnels, et présentent également des risques pour la santé des patients qui pourraient se détourner des soins reconnus lorsque les pratiques "non conventionnelles" leur sont présentées comme alternatives et non seulement comme complémentaires aux soins conventionnels », souligne la DGCCRF dans son rapport.

 

En plus des termes « consultations » ou « patients » qu’ils utilisent volontiers, et à tort, les professionnels font preuve d’une grande imagination pour se donner de l’importance et se hisser au niveau des médecins, assurant qu’ils sont « diplômés », « certifiés » ou « agréés ». Ces qualificatifs ne renvoient à aucun titre officiel mais donnent un vernis de sérieux qui fait toujours son effet. La DGCCRF note que la formation revendiquée peut aussi bien reposer sur un vague séminaire de quelques heures à distance que sur un enseignement suivi pendant plusieurs années.

 

Le contrôle des sites Internet, important point d’entrée vers les médecines parallèles, a montré, outre l’usage d’allégations infondées, de grosses faiblesses. L’information sur les prix a été jugée insuffisante, et des clauses abusives ont été relevées dans les conditions générales de vente. Méfiance, donc, face à des pratiques qui sont loin d’être saines !

 

  • Dans la quête du bien-être, les médecines alternatives et complémentaires ont une place de choix. Selon un sondage Odoxa réalisé en janvier 2019, 68 % des Français sont convaincus de leurs bienfaits. Plus d’un sur deux a recours à l’homéopathie et un sur trois aux autres pratiques alternatives. La volonté de prendre moins de médicaments et une défiance grandissante envers la médecine classique explique en partie l’engouement pour les méthodes douces. Les témoignages reçus par Que Choisir Argent confirment cet intérêt. « Cela fait plus de trente ans que je me soigne grâce à la phytothérapie et aux huiles essentielles, et je n’ai jamais été déçue. Mais il faut savoir bien les utiliser et se faire conseiller par des professionnels sérieux », affirme Christine, 58 ans. Sous la dénomination de « médecines alternatives » figurent plus de 400 pratiques reconnues par l’OMS mais pas toujours connues du grand public, de l’homéopathie à la naturopathie en passant par la méditation de pleine conscience ou encore la réflexologie.

  • Seules quatre méthodes sont validées par l’Ordre des médecins – acupuncture, ostéopathie, mésothérapie et chiropraxie– et donc bordées juridiquement. Certaines ont intégré les soins hospitaliers pour accompagner et soulager les malades, ce qui contribue à les légitimer. L’hypnose, par exemple, y est couramment employée pour le traitement de la douleur – lors de certaines interventions chirurgicales afin d’éviter les anesthésies et dans l’accompagnement des femmes qui accouchent.

  •  La sophrologie, elle, se développe dans les services de gériatrie, d’oncologie et de soins palliatifs. Mais d’autres techniques restent très controversées. Le jeûne de longue durée a ainsi fait l’objet de nombreux signalements auprès de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.
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  • IL Y A SPÉCIALISTE ET SPÉCIALISTE…
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  • Autre élément susceptible de semer la confusion : les médecines douces peuvent aussi bien être proposées par des professionnels de santé assermentés (médecins, sages-femmes, dentistes, kinésithérapeutes…) que par des praticiens non affiliés aux professions médicales ou paramédicales.

  • Ainsi l’acupuncture, issue de la médecine traditionnelle chinoise, ne peut légalement être exercée que par des médecins et des sages-femmes diplômés (lire l’encadré). On recense pourtant près de 4 000 praticiens en médecine chinoise en France, formés dans des écoles privées, qui sont susceptibles de la proposer. Ces derniers exercent, par conséquent, dans un cadre illégal.

  • Les particuliers qui souhaitent se former aux médecines non conventionnelles sont par ailleurs de plus en plus nombreux. Or, les cursus se développent dans la plus grande anarchie. Certains sont, par exemple, sanctionnés par un diplôme d’État, alors que d’autres ne le sont pas Quelques-uns encore peuvent être dispensés à distance, sans que l’étudiant ne voie un seul patient durant sa formation ! En l’absence d’encadrement réglementaire, les syndicats et les associations s’organisent par eux-mêmes au sein de chaque pratique. Ils ont pu créer des formations et des diplômes ad hoc sans que ces derniers ne soient pour autant officiellement reconnus.
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  • COMMENT TROUVER UN BON THÉRAPEUTE ?
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  • Malgré ce défaut de réglementation, de plus en plus de particuliers ont recours aux médecines alternatives de façon préventive, pour se soigner ou être accompagnés dans leurs épreuves de vie ou certaines pathologies. « Parce qu'elles renvoient dans l’imaginaire collectif à des méthodes naturelles, il est fréquent de penser que les médecines complémentaires et alternatives sont dénuées d’effets secondaires. Or, certaines pratiques peuvent présenter des risques liés, par exemple, à des manipulations physiques non maîtrisées ou encore à des interactions médicamenteuses », rappelle Véronique Suissa, psychologue clinicienne, enseignante et chercheuse (1). Dès lors, comment choisir le bon professionnel ? S’il n’existe pas une seule et bonne réponse, quelques conseils simples peuvent être suivis quand on cherche une adresse.

  • La première recommandation consiste à bien se renseigner sur la pratique en question. Est-elle reconnue par un organisme officiel, et donc encadrée ? Et dans le cas contraire, en quoi consiste-t-elle précisément ? Sur quelles pathologies peut-elle être efficace ? Des études officielles, désormais accessibles en ligne, détaillent de façon très pédagogique les bienfaits et les limites de certaines méthodes complémentaires et alternatives. L’Inserm a, par exemple, évalué une dizaine d’entre elles (acupuncture, chiropraxie, jeûne…) et le résultat peut être consulté sur le site solidarites-sante.gouv.fr. L’organisation à but non lucratif indépendante Cochrane publie également de nombreuses données sur les médecines douces.

  • Pour trouver un professionnel, vous pouvez évidemment consulter votre entourage. « Une certaine prudence s’impose quant au choix de son praticien. Pour ma part, je les ai toujours sélectionnés sur les conseils de plusieurs proches chez lesquels les soins prodigués se sont révélés positifs », confie Chantal, 65 ans, qui a recours à l’ostéopathie et à l’acupuncture. Il ne faut pas non plus hésiter à en parler à votre médecin traitant, votre spécialiste ou à votre pharmacien qui pourra aussi vous orienter. D’autre part, le praticien doit être capable de vous expliquer sa façon de travailler et il ne doit jamais vous détourner de votre traitement médical. Enfin, si les techniques qu’il utilise ne vous correspondent pas, ou si vous ne vous sentez pas à l’aise avec lui, n’hésitez pas à en changer.
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  • DES SOINS RAREMENT REMBOURSÉS
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  • Les tarifs (libres) doivent être affichés sur le site ou dans le cabinet du praticien (une facture peut être fournie). Comptez 40 à 80 euros pour une séance de sophrologie, entre 50 et 100 euros pour de l’ostéopathie. Attention, ces soins ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. Certaines mutuelles proposent un forfait annuel de médecine alternative prenant en charge une partie de leur coût, mais seul un petit nombre de thérapies (précisées dans votre contrat) est généralement éligible.

  • Des plateformes Internet se développent et proposent des centaines d'adresses de professionnels. « Alors que plus de la moitié des Français ont recours aux médecines douces, il ne leur est pas toujours facile de trouver un praticien sérieux, car ce secteur n’est pas encadré », explique Solange Arnaud, fondatrice du site Medoucine (2). Les praticiens qui ne sont pas issus de professions médicales ou paramédicales payent un abonnement mensuel pour être référencés sur ce site. Ils doivent exercer depuis un an au moins et avoir validé une formation (qui ne doit pas avoir été réalisée à distance) reconnue par une organisation ou fédération professionnelle. Ils passent un entretien préalable, puis sont évalués par les ­particuliers, incités à publier un commentaire après leur séance. Le site se cantonne à la quinzaine de pratiques les plus courantes (ostéopathie, hypnose, naturopathie, massage, shiatsu…). « Nous incluons uniquement les méthodes qui ont fait l’objet d’une évaluation scientifique », précise Solange Arnaud. Mais la prudence reste de mise.
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  • MÉDECINES ALTERNATIVES

  • Que prévoit la loi ?
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  • En France, les professionnels de santé sont légalement les mieux placés pour pratiquer ces soins. L’homéopathie est, par exemple, réservée aux médecins, aux sages-femmes et aux dentistes titulaires d’un diplôme délivré par une université ou un institut agréé par l’État. Les pharmaciens ont aussi la possibilité de suivre ce cursus pour donner des conseils, mais ils ne peuvent pas prescrire de traitement. De leur côté, les médecins, kinésithérapeutes, sages-femmes et infirmiers ont accès à un diplôme d’ostéopathie délivré par des universités ou des instituts agréés. L’acupuncture, elle, ne peut être exercée que par des médecins ou des sages-femmes ayant obtenu un diplôme universitaire délivré par certaines facultés de médecine. Concernant l’hypnose, il existe plusieurs formations universitaires et privées destinées aux personnels de santé. En revanche, rien n’est réglementé pour les praticiens non soignants qui souhaitent se former aux médecines complémentaires, alors que de plus en plus de personnes sont aujourd’hui attirées par leur exercice.

Etude 2019 réalisée par UFC Que Choisir

Smartphone et bain

Décès d'ados en utilisant leurs smartphones dans leur bain

14/02/2020

 

 

 

Suite au décès de deux personnes électrocutées dans leur bain à cause de leur téléphone portable en charge, la Répression des fraudes alerte les consommateurs sur les risques liés à l’utilisation d’un smartphone en cours de chargement dans les salles de bain.

 

Dimanche 9 février au soir, à Marseille, une adolescente de quinze ans est morte électrocutée dans son bain après la chute de son téléphone portable. En décembre dernier, une enfant âgée de presque dix ans a subi le même sort. Dans les deux cas, le téléphone portable était en branché sur le secteur. Ce n’est malheureusement pas les premiers accidents de ce type.

 

 « Depuis 2017, plusieurs décès sont survenus », alerte la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). A chaque fois, les victimes sont mortes des suites d’un choc électrique, soit parce qu’elles utilisaient leur smartphone, branché sur le secteur, alors qu’elles étaient dans leur baignoire, soit parce qu’elles étaient en train de brancher le chargeur de leur téléphone en ayant les mains mouillées et/ou les pieds dans l’eau. « Elles étaient jeunes et en bonne santé », souligne la DGCCRF.

 

Ne pas utiliser de téléphone en charge dans sa salle de bain

 

Pour éviter tout risque d’accident, la Répression des fraudes recommande de :

  • charger ses appareils électriques ou électroniques en dehors des pièces humides ;
  • ne pas utiliser dans la baignoire ou sous la douche un appareil électrique branché sur le secteur, y compris un téléphone étanche et résistant à l’eau ;
  • ne pas manipuler d’appareil électrique branché avec les mains ou les pieds mouillés, ou avec les pieds dans l’eau.

En revanche, faire tomber son téléphone dans son bain alors qu’il n’est pas en charge ne présente pas de risque, car il fonctionne en basse tension (environ 6 volts). Au pire, il ne fonctionnera plus. Le mieux reste quand même de laisser le smartphone ou la tablette hors de la salle de bains.

 

Comment réagir en cas d’électrocution ?

 

Face à une personne électrocutée, ne la touchez pas tant qu’elle est au contact du câble ou de l’appareil électrique ayant provoqué l’accident mais débranchez d’abord la prise de courant ou coupez le courant au niveau du disjoncteur. Appelez immédiatement les secours en composant les pompiers (18) ou le Samu (15). Si la victime respire, mettez-la en position latérale de sécurité. Si elle ne respire plus, faites un massage cardiaque.

Selon l’Observatoire national de la sécurité électrique, chaque année, on recense 40 décès par électrocution et environ 3 000 électrisations (choc électrique sans conséquence mortelle).

 

Produits perimes

Peut-on dépasser la date de produits périmés ?

15/08/2019

Peut-on consommer des produits périmés ?

Respecter la date limite de consommation des produits alimentaires, est-ce toujours indispensable ? Dans quels cas peut-on la dépasser ?

Une huile d’olive périmée peut être consommée sans risques ; un pot de tarama, surtout pas ! Où se situe la ligne de démarcation ? Pour les consommateurs, elle commence sur l’emballage, avec les mentions : « À consommer avant le … » ou « À consommer de préférence avant le… ».

Sauf cas particuliers, comme le lait cru ou les rillettes, il incombe aux producteurs de décider de la date mentionnée, en la validant par des tests de vieillissement sur chaque produit. Cela explique pourquoi il existe des variations d’une marque à l’autre.

D’ailleurs, dans le cadre de la chasse au gaspillage, les fabricants commencent à revoir les dates de consommation sur leurs produits, à l’image de Carrefour qui indique avoir allongé la durée de vie de 300 de ses références sans en altérer le goût ou la qualité, et sans aucune modification de composition (ultra-frais, charcuterie, crémerie, traiteur libre-service…).

DLC, prudence !

Quand un produit affiche la mention « Avant le... », la prudence est de mise. Il s’agit d’une date limite de consommation (DLC) impérative. Elle concerne les produits frais périssables, potentiellement dangereux pour la santé lors­qu’ils se dégradent, à cause du développement de bactéries indésirables.

En revanche, quand le produit affiche « De préférence avant le... » ou « De préférence avant fin... », le consommateur ne risque pas de s’empoisonner s’il le consomme au-delà de la date.
La DDM s’applique aux produits stables – secs, fumés, stérilisés, lyophilisés, congelés, surgelés… –, qui ne présentent pas de risques en cas de dépassement, si ce n’est une saveur altérée. Les distributeurs gardent le droit de les vendre après péremption – certains soldeurs s’en sont même fait une spécialité –, alors qu’ils seraient passibles de sanctions pénales pour les produits à DLC.

 

Date interdite sur certains produits

La réglementation impose aux fabricants de tout aliment préemballé d’indiquer une date de consommation. Mais pour certains aliments, la France a interdit, dans le cadre de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, l’apposition d’une DDM (encore parfois appelée DLUO).

Cette disposition concerne les aliments suivants : fruits et légumes frais ; vins ; boissons alcoolisées à partir de 10 ° ; produits de boulangerie et pâtisserie ; vinaigres ; sel de cuisine ; sucres ; bonbons ; gommes à mâcher.  

Œufs : gare aux coquilles !

Petite subtilité, la réglementation ne prévoit pour les œufs ni date de durabilité minimale (DDM) ni date limite de consommation (DLC), mais une « date de consommation recommandée » (DCR) de 28 jours pour tous les producteurs.

En pratique, les boîtes affichent souvent une date s’apparentant à une DDM (ou encore, parfois, une DLUO). Jusqu’au 28e jour suivant la ponte, les œufs “frais” sont censés conserver leurs caractéristiques quand ils sont entreposés dans les conditions appropriées (à 4 °C, et surtout sans les laver). En principe, les consommateurs ne peuvent trouver en magasin que des œufs pondus dans les 21 jours précédents. Au-delà, les professionnels doivent les retirer de leurs rayons.

Vérifiez que l’œuf ne flotte pas

Même si leur DCR est dépassée, les œufs qui sont dans votre réfrigérateur ne sont pas pour autant bons à jeter. Leurs qualités nutritionnelles et gustatives décroissent, mais ils demeurent sains pendant plusieurs semaines. À condition de vérifier que leur coquille n’est ni cassée ni fendue et qu’ils n’ont pas été lavés (la coquille devenant alors poreuse). Car le danger vient de la coquille. Si elle est endommagée (que l’œuf ait plus ou moins de 28 jours), les germes pathogènes peuvent pénétrer dans l’œuf et se développer dans un milieu de culture idéal pour eux.

Petite astuce pour vérifier que l’œuf est toujours bon : plongez-le dans un grand récipient d’eau froide. S’il reste au fond, il est frais. S’il remonte légèrement, il est encore bon, consommé cuit. S’il flotte en surface, évitez de le consommer.

Les risques

Une intoxication alimentaire par certaines salmonelles, qui s’apparente à une gastro-entérite, reste la première cause d’infection alimentaire d’origine bactérienne en France. Les mayonnaises, pâtisseries, flans et autres produits à base d’œufs peuvent également être contaminés.

Produits de la mer : respectez la DLC !

La date limite de consommation (DLC) du saumon fumé est fixée entre 21 et 28 jours. En Allemagne, où les techniques de traitement sont moins bien maîtrisées, elle est de 14 jours.

Cette date dépend pour chaque fabricant du taux de sel, de la technique de salage et de la fraîcheur du poisson. Par exemple, un “fumeur” traditionnel qui se positionne en haut de la gamme avec un faible taux de sel (entre 2 et 3 %) va choisir une DLC raccourcie à 21 jours.

D’autres industriels, qui injectent de la saumure (ce qui augmente le poids et amène le sel à cœur), pourront opter pour une DLC plus longue. La DLC du tarama, elle, a pu être allongée grâce à la mise au point d’une pulpe de cabillaud pasteurisée.

Le poisson cru, c’est 24 h au congélo

Gare à la pratique du déstockage des poissons les moins frais sous forme de filets au rayon poissonnerie ! Gare aussi aux poissons crus, à congeler impérativement pendant au moins 24 heures avant consommation afin de tuer les bactéries et le redoutable ver anisakis, présent dans de nombreux spécimens. Ce parasite est susceptible de provoquer une péritonite ou une perforation de l’estomac.
 

Les risques

Pour le poisson cru, le risque majeur reste la listériose : une maladie grave chez les femmes enceintes, les nouveau-nés, les personnes âgées ou immunodéprimées. Le nombre de cas est faible, mais elle provoque une cinquantaine de décès chaque année en France, selon les données de l’Institut national de veille sanitaire (InVS).

Produits laitiers : ça dépend…

La crème fraîche : prudence

La crème est dite « fraîche » lorsqu’elle a été conditionnée dans les 24 heures suivant sa pasteurisation. Elle peut être douce (bouteille, liquide, brique) ou fermentée (pot), mais c’est son traitement thermique qui va déterminer une DLC ou une DDM. La crème pasteurisée du rayon frais affiche une DLC de l’ordre de 30 jours ; la crème stérilisée (ou UHT), une DDM d’environ 120 jours. La crème fraîche doit être consommée dans les 3 jours suivant l’ouverture du pot, et toujours après avoir été goûtée.

Yaourts : ne les jetez pas trop vite !

La date limite de consommation (DLC) du yaourt est au maximum de 30 jours à partir de la date de fabrication. Pour mériter sa dénomination, le yaourt doit comporter deux bacilles lactiques vivants, Streptococcus thermophilus et Lactobacillus bulgaricus, à raison d’au moins 10 millions par gramme, conformément au décret du 30 décembre 1988.

Le yaourt est un produit acide, qui peut être consommé sans risque d’intoxication ou d’infection assez longtemps après la date limite de consommation, dès lors qu’il a été conservé à la bonne température (entre 0 et + 6 °C).

Encore bons trois semaines après la DLC !


Résultat  après des tests? Quels qu’ils soient, les yaourts demeurent de bonne qualité trois semaines après la DLC. Bien que l’on observe une très légère acidification des produits, elle serait imperceptible par les consommateurs. Surtout, la qualité microbiologique reste très bonne.

Les fromages : pas de panique

Selon les ferments, l’humidité, le taux de sel, le fromage s’affine et évolue un certain temps sans risque microbiologique. Normalement, les fromages sont sous le régime de la date de durabilité minimale (DDM), y compris les versions au lait cru. Un fromage à pâte cuite contient moins d’humidité et présente moins de risques bactériologiques. Un comté peut ainsi être affiné et vendu après 36 mois et se conserver encore un certain temps.
Mais il arrive parfois que l’on trouve au rayon réfrigéré, dans une même catégorie – par exemple les fromages frais au lait de chèvre pasteurisé – une marque avec une DDM et une autre avec une DLC. Certains professionnels considèrent en effet que l’affichage d’une DLC est mieux compris par le consommateur. Ils optent donc pour la plus grande prudence, ce que la loi les autorise à faire.

Vérités et mensonges de l’industrie agroalimentaire

Les risques

Une intoxication par les staphylocoques dorés est possible pour les divers produits laitiers qui ont donné lieu à des manipulations.
Des bactéries Listeria peuvent se trouver dans la crème fraîche ou dans de nombreux fromages au lait cru – et aussi, semble-t-il, pasteurisés. À titre préventif, ces produits sont donc déconseillés durant la grossesse, tout comme les charcuteries à base de produits crus.

Charcuterie et viande : attention !

La charcuterie ? On ne badine pas avec le jambon

La date limite de consommation (DLC) des jambons cuits peut aller jusqu’à 20 ou 25 jours. Celle des rillettes est fixée à moins de 30 jours pour tous les producteurs. Une fois ouvert, le pot doit être consommé dans les 2 jours.

Attention, il n’existe pas de DLC pour les produits vendus à la coupe, avec lesquels il faut rester vigilant. Une tranche de jambon cuit coupée chez un artisan peut se conserver 3 jours à 4 °C. Les produits tripiers doivent, quant à eux, être consommés dans les 24 heures après l’achat au plus tard.

Les saucissons secs ont une date de durabilité minimale (DDM) de moins de 60 jours. Mais ils restent tout à fait consommables au-delà. Seule leur qualité gustative s’amoindrit, car le produit perd son humidité en rayon.

 

La viande se compte parfois en heures

La viande est un produit particulièrement sensible. Lorsqu’elle est achetée chez le boucher ou au rayon traditionnel des grandes surfaces, elle se conserve entre 1 et 4 jours, selon les morceaux. Il faut la laisser dans son emballage d’origine, un papier plastifié spécialement conçu pour sa préservation.

Concernant la viande hachée, les professionnels se réfèrent au code des usages, qui détermine les DLC selon le type d’emballage. Elle est de 7 jours en moyenne quand la viande se présente sous atmosphère modifiée (gaz neutre), et de 11 jours quand elle est sous vide.

Si vous achetez votre steak haché frais chez un boucher traditionnel, qui n'a pas le droit de le mettre sous vide, vous devez le consommer dans les 12 heures qui suivent l’achat. Veillez à le faire cuire “à cœur” pour éviter un risque de contamination. Ce produit, très fragile sur le plan microbiologique, fait partie des plus périssables. La Fédération française des banques alimentaires refuse d’ailleurs de le collecter dans les magasins qui procèdent à des retraits anticipés pour garantir une fraîcheur optimale, alors qu’elle récupère et redistribue les autres produits frais entre 3 et 15 jours avant leur date de péremption.

 

Les risques

Les viandes et charcuteries sont susceptibles de contenir de nombreux germes pathogènes, comme les staphylocoques dorés ou les salmonelles. Ceux-ci peuvent entraîner une intoxication alimentaire. D’où l’importance de bien respecter les dates de consommation, de se laver les mains avant de cuisiner et de bien nettoyer le plan de travail de la cuisine, car il y a un risque de disséminer ces bactéries en manipulant la viande.

 

Un bilan de votre Mutuelle de santé, c'est vital.

22/07/2019

Mutuelle

Diagnostic de votre situation : 

Un temps certain s’est déroulé depuis votre souscription initiale et votre situation a probablement changé (ex : actif à retraité, maladie, situation sociale, besoins nouveaux).

Avantage initial qui a disparu (mutuelle collective moins intéressante en passant du statut de salarié à celui de retraité ou bien à partir de la 4e année de cotisations, votre Mutuelle augmente plus).

Ou vous êtes atteint d’une affection longue durée

Si votre consommation de soins a changé ( il vous faut être attentif sur le dentaire, optique, chambre individuelle, besoin d’assistance en cas d’hospitalisation tels que des ménages, paysagiste, gardiennage, dépassements d’honoraires).

Quels seront vos besoins de demain ?

Cure thermale, chambre individuelle, prothèse auditive ou capillaire ………En cas d’ALD , affection de longue durée (, nécessité de renforcer le poste dépassement d’honoraires et le forfait chambre individuelle).

Il faut adapter son contrat et choisir un rapport garanties-prix avec une cotisation raisonnable car vous payez peut-être trop cher avec une sous ou surgarantie.

Voici un cas anecdotique:

                                                       Cas anecdotique
 

Comparateur utilisé par SOS LITIGES 58

Il n’a aucun lien de quelque nature que ce soit, ni intérêt direct ou indirect, avec les professionnels référencés.

Nous ne percevons aucune rémunération des professionnels référencés.

Toutes les mutuelles présentes dans le comparatif sont traitées avec une équité absolue.

Le comparatif interroge l’adhérent sur sa situation familiale, son lieu de résidence, ses dépenses en dentaire, en optique…

Puis est retenu le tarif de l’assurance santé la plus proche de son domicile.

Les critères retenus pour ce classement sont le meilleur rapport coût/prestation et les tarifs les plus abordables.

Le tableau de résultats présente également 5 notes évaluant la qualité du remboursement sur les 5 principaux postes de dépense : l’hospitalisation, la pharmacie, la santé courante (médecine de ville, radios, analyses, etc.), l’optique et le dentaire.

 Si le diagnostic et la conclusion du comparateur confirme votre intérêt à changer de Mutuelle de santé, vous avez 2   possibilités :

                   -soit résilier dans les formes du contrat initial : il faut le faire au moins 1 mois ou  2 mois (selon les contrats ) avant la date anniversaire de votre souscription initiale.

      

                   -soit le faire à tout moment, et sans frais à partir du 1-12-2020.

Ainsi, le 1er décembre 2020 au plus tard, tous les assurés, particuliers et entreprises, pourront résilier leur assurance santé quand ils le souhaitent et sans frais ni pénalité, à condition d’avoir plus d’un an de souscription. En outre, les contrats pourront être résiliés par simple mail.

Gagner en pouvoir d’achat

Avec la nouvelle donne, les assurés pourront faire jouer la concurrence afin de trouver la mutuelle qui lui offre les meilleures garanties pour la prime la moins élevée possible. Cette mesure s’applique aussi bien aux contrats individuels (particuliers) qu’aux contrats collectifs (entreprises).

Dans tous les cas, notre Association peut réaliser avec vous le diagnostic individuel, vous accompagner dans la manipulation du comparateur et vous aider à résilier votre contrat.

N’hésitez pas à nous contacter sur soslitiges58@gmail.com ou au 03.86.38.22.03  , un bilan vaut la peine.